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Titre en VO : Outlander
Editeurs : J’ai lu
Site de l’auteur : http://www.dianagabaldon.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture : 1945 : Claire retrouve son mari pour leur lune de miel dans un village écossais. Au cours d’une balade, elle découvre un menhir auquel la population locale voue un culte particulier. En s’approchant pour le toucher, Claire va comprendre pourquoi : elle se volatilise pour atterrir au beau milieu d’un champ de bataille. Le menhir l’a menée tout droit en l’an de grâce 1743, au coeur de la lutte opposant Écossais et Anglais. L’un des combattants est le sosie de son époux, mais Claire aura tôt fait de comprendre que présent et passé ne se ressemblent pas… et qu’il lui faudra faire un choix !
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MON AVIS SUR LE LIVRE
Bon, je vous avoue, pendant un très long moment j’ai eu la flemme de me plonger dans cette histoire, pourtant, elle me faisait de l’œil ! Lorsque cela touche à l’Ecosse en général, vous pouvez être sûrs que cela m’intéresse. Je n’avais jusqu’à présent pas eu l’occasion de me plonger dans Le chardon et le tartan de Diana Gabaldon, je ne trouvais simplement pas les livres en magasin, mais lorsque J’ai lu a réédité les romans à la sortie de la série télé qui en est inspirée, je ne pouvais plus passer à côté. Je me suis laissée emporter par cette vague, presque sans effort et me suis laissée submergée par cet univers bluffant.
Ecosse et voyage spatio-temporels, deux thématiques qui m’interpellent et qui, sublimés par la plume et l’inventivité de Diana Gabaldon, font un exquis mélange. Les personnages se déclinent avec tellement de relief que cela en devient déconcertant, ils sont tellement bien dépeints, tellement bien travaillés, principaux ou secondaires, que cela nous paraît presque réel. Claire Randal/Beauchamp/Etunautrenomquejevaisgardersecretahahahaha, tout d’abord, est remarquablement bien construite. Son caractère est finement ciselé et du caractère elle en aura besoin au cours de l’histoire ! En effet, ce qui va lui arriver est complètement fou. Claire vient d’achever le service d’infirmière qu’elle a assuré durant la Second Guerre mondiale auprès des soldats anglais et retrouve, après six ans de séparation, son mari Frank Randal, professeur d’histoire à l’université d’Oxford. Pour renforcer leur couple, ils décident de s’offrir une seconde lune de miel en Ecosse, dans la ville où ils se sont mariés. Seulement, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu, puisque Claire, victime de sa curiosité, va être aspirée dans le passé alors qu’elle se rend sur un site gaelic. Elle est catapultée en 1743, au cœur d’un conflit entre Highlanders et Red Coat (les anglais).
Ce qui m’a plu dès le départ chez Claire est sa lucidité. Elle s’aperçoit très rapidement qu’elle n’est plus au XXIe siècle et au lieu de rester dans le déni, comme on peut le voir parfois, elle va prendre sur elle et tenter de trouver une solution pour se sortir de ce pétrin ou, à défaut, de s’adapter au mieux à l’époque dans laquelle elle a atterrie. Notre infirmière a une forte personnalité et cela lui sera utile lorsqu’il sera question de tenir tête à un écossais bâti comme une armoire à glace. Ses talents de soigneuse également lui permettront de survivre. J’aime beaucoup son personnage pour son côté très débrouillard. Elle possède également un cœur d’or qui fait que l’on s’attache à elle sans mal. On ne peut pas rêver d'un meilleur personnage principal.
J’ai aussi beaucoup apprécié de découvrir l’histoire selon son point de vue, d’autant plus qu’elle est quelqu’un d’assez clairvoyant. Elle observe son entourage et parvient à se faire très rapidement une opinion. S’il lui arrive de se fourvoyer, elle a souvent un très bon instinct. C’est agréable de se laisser guider par un protagoniste tel que Claire, l’histoire en devient fluide et tout coule de source. L’image qu’elle nous renvoie des personnalités qu’elle rencontre est également importante. Son point de vue sur le clan MacKenzie, notamment, nous permet de cerner très rapidement sa composition et particulièrement la relation de Callum et Dougal, les deux frères chefs de clan. À travers ses yeux, on apprend les coutumes et les traditions écossaises, ce que j’ai trouvé vraiment très intéressant. On assiste également à un bout d’Histoire, l’ultime révolte des clans écossais contre la domination anglaise, au travers du soulèvement des jacobites notamment, que l’on voit prendre forme petit à petit.
Puis, il y a le personnage de Jamie. Aaaaaaah, Jamie…Je pourrais vous en parler des heures sans m’en lasser. Il se détache des autres membres du clan Mackenzie dès les premiers instants, cela se voit très clairement. Il est différent et pour cause, il n’est pas vraiment à sa place parmi les Mackenzie, je vous laisse le loisir de découvrir pourquoi en lisant le roman. Jamie est très mystérieux, mais son caractère est également tendre, loyal et déterminé. Des qualités qui me séduisent et que j’aime voir se développer chez un personnage masculin. Jamie n’a pas peur de se battre pour des causes qui lui semblent juste, c’est également un garçon éduqué. On perçoit très rapidement sa part de noblesse, qu’il conserve pourtant avec beaucoup de modestie. Jamie n’est pourtant pas sans défaut, il peut se montrer impulsif quelque fois et un peu rude comme beaucoup d’homme de son époque. Il a néanmoins du respect pour la vie, pour les êtres humains, qu’ils soient hommes, femmes ou enfants. Bref, que demande le peuple ?
L’intrigue en elle-même est assez mouvementée. On ne s’ennuie pas, au contraire, et cela malgré les 800 pages et quelques du premier opus. Diana Gabaldon sait parfaitement comment tenir son lecteur en haleine. L’auteur sait doser suspens, actions et sentiments pour nous livrer un résultat complètement renversant.
ON ADORE : Tout ! Les personnages, notamment Jamie et Claire, mais aussi chacun des membres qui nous sont décrit. L’auteur arrive à nous délivrer des personnalités très bien construites. L’histoire et l’univers. L’Ecosse, en lisant le roman, nous semble tellement familière !
ON REGRETTE : Rien.