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mardi 7 février 2012

Lili bouquine : Sisters Red de Jackson Pearce


Titre en VO : Sisters Red
Editeurs : Albin Michel Wiz
Site du livre/de l’auteur :
Ma note : 4/10
Quatrième de couverture : Scarlett March ne vit que pour chasser les Fenris, les loup-garous sanguinaires qui ont attaqué sa famille sept ans plus tôt, et marqué à jamais son visage. Ce jour-là, Scarlett a sauvé sa soeur Rosie, qu'elle protège depuis. Mais si Scarlett est une guerrière, Rosie rêve d'une existence plus facile, où les loups ne rôderaient pas dans le noir et où elle serait libre. Jusqu'au jour où Rosie tombe amoureuse de Silas, le seul à connaître le secret des sœurs March. Silas voudrait offrir à Rosie la vie normale qu'elle désire. Mais peut-elle abandonner Scarlett et la traque des Fenris ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Mon opinion au sujet de ce roman est assez négative, même si je reconnais qu’il possède quelques qualités tout de même. Je ne sais pas si je me fais vieille mais en tout cas, j’ai le sentiment de ne pas être la cible de ce roman. Clairement pas. J’étais prévenue me direz-vous puisqu’il s’agit d’un roman pour ado. Oui, certes, je le savais, néanmoins je n’ai pas envie d’utiliser l’excuse de la littérature jeunesse pour pardonner le manque de vraisemblance et le style relativement pauvre en vocabulaire du roman. Les ados ne sont pas des débiles et peuvent assimiler plus d’un mot à la fois – si si.

J’ai été déconcertée par cette carence en synonyme dont semble être victime ce bouquin et lire les même expressions toutes les trois phrases m’a agacé au possible. Et si encore l’histoire était intéressante, cela passerait peut-être mieux, mais je vous assure qu’elle ne casse pas trois pâtes à un canard. Sans compter que cela n’a rien d’original. Deux sœurs, Scarlett et Rosie March, au lourd passé, chassent les loups-garous (ici appelé Fenris) depuis que l’un d’eux a assassiné leur grand mère sous leur yeux, tandis qu’elles n’étaient âgées que de onze et neuf ans. Le décor se plante dans une petite bourgade des Etats-Unis, proche des forêts (pour une adaptation du chaperon rouge, ça fait plus vrai), l’existence des deux sœurs, vivant seules, est rythmée par la chasse. Elles tuent les Fenris dès qu’elles en trouve, munies chacune d’une cape rouge – pour la discrétion il n’y a rien de mieux - et d’une hache, aidées bien souvent de leur ami d’enfance, le beau Silas. Mais un jour, un afflux hallucinant de bébêtes hurlant à la lune vint troubler leur quotidien, les sœurs doivent comprendre ce qu’il se passe et surtout trouver une solution, et vite, avant que les loups n’envahissent leur univers.

Un roman qui parle de chasse aux loups-garous ? On nous le vend comme cela, mais pour ma part, j’ai trouvé que cet élément n’était qu’un prétexte. Sans parler du fait que l’intrigue est dénuée de suspens, que les scènes de combat trainent en longueur et se ressemblent les unes aux autres – en bref, elles sont mortellement ennuyeuses – et que le dénouement arrive bien trop facilement pour qu’il demeure le véritable enjeu de cette histoire, Jackson Pearce nous dresse ici davantage le portrait d’une adolescente, Rosie, la plus jeune des deux sœurs, qui cherche à s’émanciper. On prend très rapidement conscience, contrairement à son ainée, que son rôle de chasseuse ne lui convient plus, il ne la comble pas autant qu’il le devrait. Et très vite Rosie se met à éprouver de la culpabilité quant à ce sentiment qui grandit en elle, ayant l’impression de trahir sa sœur. Scarlett, enfant, s’est interposée entre elle et un Fenris pour lui sauver la vie, moyennant quoi, elle a perdu l’usage d’un œil et écopée de nombreuses cicatrices, sa cadette pense lui être redevable, ainsi la trahison est encore plus forte. Rosie, malgré cela, désire ardemment ressembler aux autres filles, et rêve de normalité. Elle va également vivre ses premiers émois amoureux, tout en voulant rester fidèle à l’image que sa sœur voudrait qu’elle incarne. Pour ça, elle doit lui mentir, et tout au long du roman, nous assistons à ce portrait familial,ponctué de doutes et de mensonges, qui malheureusement va s’éterniser un bon moment et prendre un part énorme dans le roman.

Un sujet qui paraît, ma foi, intéressant de prime abord, oui mais voilà, comme tout ce qu’on trouve dans Sister Red, que ce soit l’intrigue autour des Fenris, la mythologie qui se tisse autour d’eux et la relation qu’entretienne les sœurs, rien n’est suffisamment approfondi. Jackson Pearce nous donne l’impression de rester toujours en surface et je dois dire que c’est assez frustrant. D’autant qu’il y aurait tant à raconter !

Mais peut-être que c’est moi qui suis trop difficile, allez savoir (ou trop vieille…je l’ai déjà dit ça, non ?), je dois dire que je m’attendrais à autre chose, d’où ma grosse déception pour ce livre.



ON ADORE : Peu de chose, mais l’atmosphère générale du roman n’est pas désagréable.
ON REGRETTE : Le manque de vraisemblance, un style trop pauvre, le peu de vocabulaire, une fin trop facile et l’absence de suspens.


5 commentaires:

  1. Je n'ai pas lu d'avis sur ce livre, si ce n'est celui d'Avalon, qui avait beaucoup aimé, et qui m'avait tenté. Le tiens me laisse un peu sceptique pour le coup. Cela dit, comme je le dis souvent ces derniers jours, tout ne peux pas plaire à tout le monde, et heureusement d'un côté. Je crois avoir quand même envie de le découvrir, histoire de me faire mon propre avis sur ce livre.

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    1. Oui, je sais que beaucoup ont aimé ce livre et au fond, je peux comprendre, l'univers ne casse pas des briques mais il est sympathique. Je n'ai pas accroché, mais je suis persuadée que certains peuvent aimer. Les gouts et les couleurs comme on dit.

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  3. Je n'ai pas été aussi catégorique que toi, mais il est vrai que pour moi en tout cas, le suspens était totalement inexistant. J'avais trouvé le Potentiel bien avant la fin. Rosie m'a plus énervée que plu.
    J'ai beaucoup aimé Scarlette et son côté chasseuse, et blessée. Mais sinon... sans plus.

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  4. Oui, c'était plus qu'évident. La couv prend tout son sens un plus :/ Rosie m'a énervée par certains côtés également, elle est trop gamine, on ne dirait pas qu'elle a traversé toutes ces épreuves...

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