L'HISTOIRE QUE VOUS ALLEZ LIRE EST UNE FANFICTION QUI S'INSPIRE DE LA SELECTION DE KIERA CASS. ELLE PREND PLACE 3 MOIS APRES LA FIN DU DERNIER TOME DE LA TRILOGIE ET COMPORTE DONC QUELQUES SPOILERS. JE VOUS DECONSEILLE DE LIRE MON TEXTE SI VOUS N'AVEZ PAS TERMINE LA SAGA.
Chapitre 6
— Votre majesté, c’est un but très louable que vous avez là mais…votre projet ne viendrait-il pas chambouler trop abruptement le système des castes ? Il est préférable que les choses se fassent en douceur, petit à petit. Nous vous recommandons la patience, Altesse, comme vous le savez, nous…
Maxon fit taire son ministre en levant la main. Il était roi, il n’avait même pas besoin de mots pour faire asseoir son autorité, j’étais bluffée. C’était la toute première fois qu’on m’autorisait à assister à un conseil et je trouvais cela particulièrement grisant. D’ordinaire, mon travail constituait à sourire et à aimer le peuple d’Illéa comme mes enfants. Prendre part aux décisions politiques, je devais l’avouer, me plaisait d’avantage. Visiblement, ce n’était pas le cas des hommes assis à la table, à l’exception de Maxon qui avait lui-même insisté pour que je m’assoie à ses côtés.
— M. Bakhar, je partage votre inquiétude, seulement…mon peuple saigne, voyez-vous ? Et je ne peux tolérer cela plus longtemps. Le système des castes enlise la population d’Illéa jusqu’au jour où il l’étouffera. Cela n’arrivera pas sous mon règne, je vous le garantie.
Il prit une pause qui valait tous les grands discours du Monde. J’étais tellement admirative ! Maxon se leva alors de sa chaise et m’enjoignit à faire de même en me prenant par la main. Je redressai la tête, tachant de paraître aussi digne qu’il l’était lui-même.
— Le projet d’América, votre reine, est peut-être le chainon qui nous manquait jusqu’à présent ! Depuis des mois nous perdons notre temps à l’écriture de lois et de traités qui n’ont pas plus d’effet qu’une goute d’eau chaude dans un océan gelé ! Dès à présent, je préconise l’action qui, en plus d’avoir un impact considérable sur la cohésion de mon peuple, saura prouver à nos ennemis que nous ne sommes pas aussi faible qu’ils le pensent. Un peuple uni et un peuple fort, ne perdez pas cela de vue.
Une poignée de ministres nous toisait d’un œil ébahi. J’admettais que mon plan était un peu farfelu, je n’avais d’ailleurs aucune garantie que cela fonctionne, mais il n’était tout de même pas aussi absurde que tous semblaient le croire. Maxon y avait lui-même adhéré immédiatement. J’espérais bien convaincre les autres.
— Nous ne souhaitons pas démunir les plus riches de ce pays, tentai-je soudain de rassurer notre auditoire, mon projet est basé sur le volontariat. Une partie du peuple d’Illéa a besoin d’aide, et je ne parle pas seulement des victimes de la mine et de leur famille, je parle de tous ceux qui ont faim, qui on besoin d’un foyer ou d’une épaule pour pleurer. Tous cela, messieurs, peut leur être apporté par leurs concitoyens, à moindre coût. Nous commenceront pas quelques refuges d’abord, où ceux qui le souhaitent pourront donner leur vieux vêtements, faire don d’un peu de nourriture ou de leur temps pour venir en aide aux plus démunis.
La main de Maxon se serra dans la mienne, comme pour me dire qu’il était fier de moi. Un sourire fendit mon visage. Nous étions uni dans un projet commun, nous marchions ensemble vers le même avenir, vers les mêmes rêves. Qu’aurais-je pu rêver de mieux. Toutes les couronnes du monde ne valaient pas un sou en comparaison de ce cadeau de la vie dont nous profitions.
— Chaque don pourra, par ailleurs, être déduit des impôts de chacun.
Sitôt que les mots de Maxon eurent franchi ses lèvres, l’assemblée de ministre sembla se transformer en une colonie de rapaces éberlués.
— Majesté, vous…vous n’y pensez pas, risqua le voisin de M. Bakhar qui, à mon souvenir, s’appelait M. Auel, nos caisses sont presque vides et les impôts…
Mécontent, Maxon frappa du poing sur la table. J’en sursautai moi-même.
— Suffit ! S’imposa-t-il, l’œil furibond, l’état des caisses m’importe bien moins que le bien être de mes sujets, sachez-le ! Je ne mourrai pas d’avoir à dormir dans des draps de coton plutôt qu’en soie, ni vous ! La plupart de mes sujets n’ont pas la chance de promener devant eux une bedaine comme la votre, M. Auel, ils n’ont même pas celle d’avoir à manger chaque jour dans leur assiette ! Je ne vous demande pas de vous couper le bras, mais bien d’accorder un peu de votre compassion et de votre soutient à ceux qui en ont besoin !
Maxon fumait de rage. Je n’osais dire un seul mot. Il y avait été un peu fort avec ce pauvre homme qui lisait le tissu de sa chemise sur son ventre rebondi sans parvenir à masquer sa gêne. Il tâchait toutefois de garder un semblant de dignité en tenant bien haut le menton et en pinçant les lèvres.
— Sire, je crains que vous ne soyez en train de vous emportez, intervint M. Fork le plus conciliant de l’assemblé et celui qui se tenait à la droite de mon mari.
Maxon serra les dents, tachant visiblement de retrouver son calme. Je me retins de venir lui frictionner le bras, craignant d’afficher publiquement sa faiblesse passagère.
— Nous ne mettons pas en cause la légitimité de cette mesure, Altesse, ni l’urgence dans laquelle elle doit être mise en place, continua M. Fork, toutefois, les fonds dont nous disposons ne semblent pas suffisant pour soutenir un tel projet, j’ai peur que nous soyons forcés de faire des compromis.
— Les compromis sont impossibles devant la souffrance d’un peuple, M. Fork, expliqua posément mon mari à son conseiller, nous trouverons les fonds ! Comment, je n’en ai pas la réponse à ce jour, néanmoins, faites moi confiance, je la trouverai.
Il toisa chacun des ministres à tour de rôle, prit une grande inspiration et congédia tous le monde. Rapidement, nous nous retrouvâmes seuls. Maxon desserra son nœud de sa cravate, plaqua ses paumes contre la table du conseil et laissa tomber sa tête entre ses épaules. Le voir dans un tel abattement me fit souffrir. Je m’approchai de lui, pris la chaise sur sa droite et lui caressai le bras.
— Hey…
Il souffla longuement par les narines et m’offrit enfin son regard. Il ne pleurait pas, mais la douleur se lisait dans ses prunelles comme dans les pages d’un livre ouvert. Il captura mes doigts, me fit me relever et m’attira contre lui.
— America, je…
— Chuuuut…
Je posai mon index contre ses lèvres. Je vis les muscles de son visage se détendre un peu, puis il embrassa doucement le creux de ma paume. Brusquement, il eut un petit rire nerveux.
— J’ai été un peu dur avec Auel, non ?
Je ris à mon tour.
— Il n’en mourra pas, tu sais…
— Je suis trop irascible, cette situation me fait perdre mes moyens et quand je constate que ces petits nobliaux ne souhaitent rien faire pour que cela change, cela me met hors de moi !
— Je bien vu, oui…Mais, ils t’écouteront. Laisse leur un peu de temps. Ils ont eu la grâce d’avoir des privilèges toute leur vie, ils leur faut digérer le fait que cela va changer. Ce n’est pas facile pour eux.
— Faut-il qu’un pant du pays s’effondre pour que l’autre subsiste, America ? Est-ce croire en l’idylle que de souhaiter que tous mes sujets vivent égaux ?
— Ca ne l’est pas, il nous faudra sans doute un peu de temps et beaucoup d’énergie…Heureusement pour toi, tu n’es pas seul dans la bataille.
Le visage de mon mari se fendit du sourire. Je préférais de loin le voir ainsi. Il colla son front au mien, caressant mes joues de ses pouces puis il planta ses prunelles dans les miennes.
— Tu es une femme exceptionnelle, America, j’espère que tu le sais.
— Bien sûr, que je le sais ! Seule une femme exceptionnelle peut épouser un homme exceptionnel.
La plaisanterie était général le seul recours que j’avais face aux compliments dont j’étais assez peu friande. Ceux-ci me mettaient toujours extrêmement mal à l’aise, y compris lorsqu’il venait de mon époux. Maxon le savait bien, mais il était un garçon très délicat et ne pouvait s’empêcher de soulever les qualités qu’il me trouvait.
Je lui souris puis il encercla ma taille et m’embrassa enfin.
Je viens e découvrir ta FanFiction et je ne suis pas déçue ! C'est vraiment bien écrit, avec quelques petites fautes d'orthographe mais rien n'est parfait ;)
RépondreSupprimerContinue ^-^
Ta fic est vraiment super ! Retrouvé America et Maxon est un vrai plaisir. J'ai hâte de lire la suite ...
RépondreSupprimerun seul mot à dire "j'adore". Tu écris de façon très agréable et surtout je te remercie car je suis déçus que Kiera Cass n'a jamais écrit un tome qui raconte comment Maxon et Ameriqua vivent après leur mariage . J'attend avec impatience la suite ,bonne continuation que ça soit ta fanfiction, ton blod ou ton livre (je me demande de quoi parle ton livre)
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