vendredi 29 mars 2013

CONCOURS FLASH : Spécial Cécilia Correia avec Aliette Renoir !


CONCOURS FLASH : Spécial Cécilia Corréia avec Aliette Renoir


J'ai profité de mon escapade au Salon du livre de Paris pour vous rapporter, à vous mes très chers lecteurs, quelques petits goodies à gagner. Je commence ce week-end avec un marque-page dédicacé de Cécilia Correia, auteure de La guilde de nod et Aliette Renoir, tome 1 : La secte d'Abaddon publiés chez Rebelle, et 4 badges à l'effigie des personnages de sa série Aliette Renoir.

Vous pouvez remportez l'un de ses cinq lots en laissant, sous cet article, un commentaire en indiquant le ou les lots pour lesquels vous participer (vous pouvez participer pour un, deux, trois, quatre ou cinq lot, mais n'en remporterez qu'un seul), sans oublier, bien sur, une petite forme de politesse, ça fait toujours plaisir.

Vous disposez du week-end entier pour déposer votre candidature. Les participations seront prises en compte à partir du VENDREDI 29 MARS, 00H, jusqu'au DIMANCHE 31, 00H. Les résultat vous serons donné le Lundi 01 Avril (et ce n'est pas un poisson :p)

Ce concours est ouvert à la France, la Suisse et la Belgique.

Bonne chance !!

jeudi 28 mars 2013

Lili vadrouille : Salon du livre 2013 de Paris.


Vendredi 22 Mars, j’arrive au Salon du Livre. La vue des étales bourrées à craquer de livres en tout genre et qui s’étendent à perte de vue me donne le vertige. Comme un enfant qui entre dans une gigantesque confiserie, je m’avance le cœur battant dans la jungle de lecteurs, tous venus profiter de ce long week-end consacré à leur grande passion. Je me sens comme dans une autre dimension, et crois même rêver. Il faudrait presque que je me pince pour me prouver qu’il s’agit là de la réalité, mais trop occupée à m’émerveiller à droite et à gauche, je n’y songe pas une seconde.

Rapidement, je rencontre d’autres bloggeuses. Je retrouve d’abord Tessa Garnier, The Chouille et Karline sur le stand Milady Romance (cf diaporama photo). Les voir en vrai me fait bizarre, et je suis ravie de faire un petit tour des allées avec Tessa.

Je tombe enfin sur Galleane, avec qui j’avais rendez-vous. Nous passons presque tout le reste de l’après-midi ensemble, nous rencontrons une petite partie de l’équipe Rebelle Editons : Astrid Lafleur, Cécilia Correia (La guilde de Nod, Les aventures d’Aliette Renoir) et Sophie Jomain (Les étoiles de Noss Head, Felicity Atcock, Pamphlet contre un vampire). Nous nous séparons pour une petite heure, durant laquelle je flâne dans les rayons des Editions Flammarion et J’ai lu. J’achète le tome 1 de Rebecca Kean, et fait dédicacer l’ouvrage par Cassandra O’Donnell que j’ai trouvée très accessible et très sympathique, en plus d’être jolie. Olivier Peru, qui signe ses livres juste à côté est également assez charmant, mais hélas, je ne possède, ni n’ai jamais lu aucune de ses publications. Pour une autre fois, me dis-je !

C’est alors qu’une véritable tornade s’abat sur moi : Jess qui me saute dans les bras. Son humeur joviale, ses cris d’hystérie et ses petits sauts de joie m’enchantent dès la première seconde. Elle me fait oublier les heures de piétinage que j’ai dans les jambes et accroche un sourire à mon visage. Avouez que là, si on était dans un film américain, vous seriez déjà en train de pleurer, non ?

Je reste avec Jess et Galleane jusqu’à la fermeture du salon. Nous rencontrons Marie, chez Pocket Jeunesse, qui tente m’apprivoiser avec ses P’tites Poules mais je résiste. Puis retournons chez Rebelle, et tandis que Jess fantasme à haute voix avec Astrid Lafleur sur la plastique de Shumy, j’echange quelques brèves avec Stéphane Soutoul (Troubles songes, Chimères d’Albâtre, Anges d’apocalypse) et Lionel Behra (Les Arcanes du temps).

La journée se termine sans même que je ne l’ai vu défiler. Nous nous séparons sur le stand de Milady/Bragelonne et j’arpente, de nuit, les transports en commun parisiens toute seule, comme une grande.


Le Samedi 23 Mars, j’arrive un peu en retard au Salon du Livre, et me glisse sur l’un des sièges de la conférence : « La littérature dans tout ses ébats », qui a déjà débutée. À cause de mon retard, je n’ai pas pu m’installer à côté de Jess et Galleane avec qui j’avais rendez-vous, toutefois, je suis absorbée par le discours que tiennent Sylvia Day (Crossfire, chez J’ai lu), Ghislaine Paris (Faire l’amour pour éviter la guerre dans le couple, chez Albin Michel), Stéphane Marsan (éditeur de Bragelonne) et Sylvie Gand (www.blue-moon.fr).
On y parle de sexe débridé, comme dans les romans de Sylvia Day, qui évoque, d’ailleurs, le succès de sa saga avec beaucoup d’humour. Elle nous livre quelques croustillantes anecdotes au sujet des maris de lectrices qui viennent la voir pour la remercier d’avoir mit un peu de piment dans leur couple. On souligne l’expansion de la romance en France en tant que genre et compare le phénomène avec celui qui prolifère depuis plusieurs années aux États-Unis. La romance se vend comme des petits pains dans le pays de l’oncle Sam et correspond à 50% des ventes de livre.
Stéphane Marsan affirme également son parti prit pour la romance avec le très récent label des Editons Bragelonne : Milady Romance qui, de part son nom, annonce très clairement la couleur. Il cite le premier ouvrage de sa collection Romantica, 80 notes de jaunes écrit par Vina Jackson, qui vise un public averti.
On définie ensuite les termes « Romantica » et « Erotica », très couramment utilisés aux Etats-Unis, mais encore relativement inconnus, voire tabous en France. On apprend que « Romantica » désigne les romances, de la même trempe que Cinquante nuances de Grey de E. L. James, et Crossfire de Sylvia Day, dans lesquelles seraient implantées des scènes de sexe assez nombreuses mais qui découleraient de l’amour, ou tout du moins d’une union, des deux personnages principaux. La notion de « Erotica » est utilisée en revanche pour des romans, tels que 80 notes de jaune de Vina Jackson, où le ou les protagonistes découvrent un attrait sexuel particulier - comme le SM ici – et explorent de nouveaux horizon charnel. Au contraire du genre « Romantica », celui de « Erotica » n’implique pas nécessairement une histoire d’amour.
Ghislaine Paris s’insurge ensuite contre la qualification de « Momy Porn », littéralement traduit en français par « Le prono des mères de famille », qu’on peut parfois donner aux ouvrages tels que ceux d’E.L. James ou Sylvia Day. L’auteure de Faire l’amour pour éviter la guerre dans le couple trouve déconcertant que l’on puisse dissocier la femme, avec tous ses besoins charnels et émotionnels, de la mère. Elle va jusqu’à nous rappeler, avec un phrase très poignante, qu’il n’y a pas si longtemps, dans l’opinion public, « l’homme n’avait pas de cerveau et la femme, pas de sexe ». La romance d’aujourd’hui semble alors désinhiber les lecteurs, elle déglace un peu les corps et bouleverse les préjugés.

Je retrouve mes compères bloggeuses à la fin de cette conférence et nous filons chez Rebelle, où nous avions fini par élire domicile. J’ai l’occasion de discuter avec Alick (L’évangile de Damnés, Miroir) qui va même jusqu’à me dédicacer un marque-page (trop la classe !) et vois Julia M. Tean (Angela) pour la première fois. J’attends qu’elle finisse sa séance de dédicaces et nous nous mettons en quête de nourriture. Oui, parce que je déjeune avec des auteurs, tout à fait ! Demain j’irais peut-être boire un café avec J.K. Rowling, qui sait ?

Je quitte Julia à regrets et rejoins Jess et Galleane (parce qu’on ne se quitte plus maintenant !) pour un petit tour dans le salon. Je les accompagne chez Robert Laffont et y rencontre Glenn Tavennec, le directeur de la collection R. Il nous parle notamment de la nouvelle tendance qu’il a voulu mettre en avant dans sa collection, qui fêtera bientôt sa première année d’existence, le « New-Adult », que suit la vague du « Young-Adult » dans un style davantage destinée aux 18 ans et plus, tout en gardant quelques codes du Young-Adult.

Jess me convainc d’acheter La sélection de Kiera Cass, et bien que je fais mine de résister – quoique très peu, je dois l’avouer – j’en suis ravie. Une couverture bleu turquoise avec des robes de princesse et des diadèmes, il ne faut pas m’en promettre !

Nous faisons ensuite une escale sur le stand de Milady Romance, où nous parlons entre autre chose de leur nouvelle collection Romantica et leur titre 80 notes de jaune qui avait fait le sujet de la conférence du début d’après-midi. Je retrouve à ce moment là, Katia, bloggeuse et amie, que je vois également pour la première fois en vrai.

Après un samedi très chargé, je quitte le Salon fatiguée, certes, mais avec le sourire.


Je commence alors mon troisième jour au Salon du livre, le Dimanche 24 Mars, avec la conférence « 50 nuances de romance » qui sera tenue par Cassandra O’Donnell (Rebecca Kean, Sans orgueil ni préjugés chez j’ai lu), Elizabeth Aston (Les filles de Mr Darcy, Les aventures de Miss Alethea Darcy, Darcy dans l’âme chez Milady Romance), Karren Harroch (Au boudoir Ecarlate), Valérie Revelut (webzine Onirik) et présidée par Agnès Caubet (www.lesromantiques.com). Je suis très agréablement surprise que, malgré un thème relativement commun, la seconde conférence aborde la romance assez différemment. Je n’y retrouve pas un copier-coller de « La littérature dans tous ses ébats » et suis, de ce fait, assez intéressée.

On aborde les origines de la romance avec Jane Austen dont s’inspire beaucoup Elizabeth Aston pour ses œuvres directement liées à Orgueil et préjugés. Austen aurait ouvert le champ à cette tendance qui divise autant quelle rallie. Jane Austen invente en 1813 le personnage de Darcy qui deviendra le fantasme féminin le plus rependu sur la planète, même deux siècles après sa création. Darcy incarne figure masculine idéale. Presque un mythe, il devient difficile à égaler, et encore davantage à surpasser. C’est beaucoup sur ce modèle que sont construits, en suivant, les personnages de romances. Mr Grey ne serait donc peut-être qu’un Darcy moderne en fin de compte.
Si beaucoup conviennent que l’œuvre de Jane Austen peut être placée sous l’étiquette prestigieuse des classiques, les romances, elles, ont la vie dure. En France particulièrement, nous explique-t-on, elle est longtemps considérée comme un genre mineur destiné aux ménagères.
Avant 2010, deux éditeurs seulement se spécialisaient et surtout affichaient leur appartenance à ce genre : Harlequin et J’ai lu. Les couvertures étaient évocatrices, affichant très souvent comme le souligne Karen Harroch « des couples alanguis (…) dénudés, avec le torse huilé ». Aujourd’hui, la romance se modernise, et suit la liberté sociale et sexuelle qu’ont pu acquérir les femmes depuis les années 60-70, et cela se ressent notamment dans les thèmes abordés. Plus d’archétype tel que « la secrétaire et le patron », mais plutôt des intrigues où la femme est forte et indépendante, un reflet, en somme de la société d’aujourd’hui.
Le terme « romance », utilisé aujourd’hui pour remplacer les péjoratifs « romans à l’eau de rose », « romans sentimentaux », et s’inspirant de la notion anglo-saxonne, ne fait que surligner cette modernisation du genre.
Karen Harroch précisera, ensuite, que la romance est un thème assez large et exploitable de mille façons. Elle trouve son point d’ancrage dans n’importe quel autre genre littéraire. On trouve en effet de la romance paranormale, de la romance historique, de la romance contemporaine, de la comédie romantique, de la romance érotique et du romantic suspens.
Cassandra O’Donnell en vient alors à nous livrer l’anecdote qui la poussée à écrire de la romance historique avec son nouveau titre Sans orgueil ni préjugés alors que son genre de prédilection demeurait jusqu’ici l’urban fantasy. Elle évoque un pari passé avec son éditrice et souligne ainsi le manque d’ouvrages francophones dans le genre. La romance est encore très anglophone et particulièrement américaine. Cassandra O’Donnell parle des préjugés purement européens dont est victime la romance, et le retard que l’on a par rapport aux USA dans ce domaine.
Agnès Caubet conclut en rappelant que la romance est un genre qui existe depuis longtemps, qui perdure et que le mépris qui subsiste encore à son sujet devrait cesser aux vues des ventes qu’elle totalise.

Après la conférence, je rejoins Galleane et Jess au stand Pocket Jeunesse pour leur dire au revoir. Je n’oublie pas d’immortaliser notre rencontre toutefois (cf diaporama photo).

Je me rends chez Rebelle où Sophie Jomain dédicace ses livres. J’ai moi aussi droit à une petite signature sur mon exemplaire des Etoiles de Noss Head 4 tout fraichement acquit. J’arrive au moment où Julia M. Tean passe elle-même en dédicace et je fais d’une pierre deux coup, j’obtiens une paraphe sur les deux tomes d’Angela, en plus de quelques photos avec Sophie, Julia et Cécilia Correia.

J’ai l’occasion de faire la rencontre de l’une de mes abonnées, Virginie, as TheMm27, qui elle aussi fait des vidéos sur les livres. Je passe l’après-midi avec elle et ses amies. Nous passons notamment un bon moment au stand de Robert Laffont qui, grâce aux dédicaces simultanées de Carina Rozenfeld (Les cendres de l’oubli) et C. J. Daugherty (Night School) est assez bondé. J’ai la possibilité de discuter un peu avec C. J. Daugherty, que j’ai trouvé très avenante, et ramène un petit souvenir à vous faire partager de ma courte entrevue avec l’auteure. Gardez l’œil ouvert !

Puis, alors que nous passons devant la Grande Scène, nous sommes interpelées par le « K.O des mots », une animation organisée par le Salon du livre et qui oppose deux équipes (une rouge, une bleue) dans un vrai combat littéraire. Nous ne suivons l’événement que du coin de l’œil tandis que nous sommes happées par les stands asiatiques présent au Salon du livre.

Ma troisième journée au Salon du livre vient s’achever, et je me prépare, presque à regret à ma dernière demie-journée.


Lundi 25 Mars, 14h, je file dès mon arrivée chez Milady Romance, où Aurélia, attachée presse des éditions, nous attends avec la pâtissière de Synie’s pour une dégustation de mini-cupcakes. Je fais signer ma fiche recette et déguste un petit cake au citron et jasmin. C’est aussi beau que bon, je ne suis d’ailleurs pas la seule de cette avis étant donné le succès dont est victime l’animation et le monde qui commence à s’attrouper autour du stand de Milady Romance.
Je termine ensuite mon séjour au Salon du livre par dernier tour des stands. Je quitte le Parc des expositions avec la certitude d’y remettre les pieds l’an prochain.

lundi 25 mars 2013

Lili bouquine : La première goutte de sang de Jeaniene Frost


Titre en VO : First drop of crimson
Editeurs : Milady
Site de l’auteur : http://jeanienefrost.com/
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture :
La nuit n'est pas sûre pour les mortels. Denise MacGregor ne sait que trop bien ce qui rôde dans l'ombre : sa meilleure amie Cat est une demi-vampire et elle est poursuivie par un démon changeforme. Sa survie dépend désormais d'un immortel que ses charmes ne laissent pas insensible. Il s'agit de Spade, un vampire vieux de plusieurs siècles aussi puissant que mystérieux. Denise éveille son désir, mais Spade sait qu'il doit réfréner ses fantasmes face au cauchemar qu ils affrontent tous les deux... Car à la première goutte de sang versée, ils seront tous deux perdus.

MON AVIS SUR LE LIVRE



Après le succès de sa série La chasseuse de la nuit, Jeaniene Frost continue de nous enchanter avec sa saga spin-off intitulée Le monde de la chasseuse de la nuit et dont le titre du premier volume, La première goutte de sang annonce clairement la couleur. Il met en scène le couple inattendu de Spade, meilleur ami vampire de Bones (personnage principal de la série mère de Jeaniene Frost), et Denise, meilleure amie humaine de Cat (héroïne de Chasseuse de la nuit).

Inattendu, mais pas forcément incohérent. Au départ, rien ne laissait prédire un quelconque rapprochement entre les deux protagonistes de La première goutte de sang. Denise, en deuil de son mari humain – tué dans une bataille d’ordre surnaturel dans Froid comme une tombe – n’était pas prête à refaire sa vie, et certainement pas avec un vampire. Spade, quant à lui, blessé au cœur par le passé, se refusait l’accès à l’amour et au bonheur. Il n’a fallut qu’un événement perturbateur pour les rapprocher toutefois, pour qu’ils s’ouvrent l’un à l’autre et deviennent, peut-être, des âmes sœurs.

Cet événement perturbateur amorce non seulement l’histoire de ce premier tome spin-off, mais élargit également l’horizon du monde qu’à créé Jeaniene Frost dans sa série mère. En effet, il présente une toute nouvelle catégorie de créature : les démons changeformes. L’auteure ne se cantonne plus seulement aux vampires, aux goules et aux fantômes, elle se diversifie et elle le fait intelligemment. En incluant des métamorphes, elle prenait le risque de modifier son univers, cependant, elle parvient à nous garder sur sa ligne principale et ce grâce à ses personnages.

Bien que Spade et Denise soient des personnages secondaires dans Chasseuse de la nuit, ils sont toutefois très présents, suffisamment pour qu’une curiosité se créée autour d’eux. Ainsi, bien que l’intrigue de La première goutte de sang diffère de ce à quoi nous à habitué l’auteure dans la saga d’origine, elle parvient à nous y rattacher avec ces points de repère que constituent Spade et Denise.

Elle va également plus loin en faisant intervenir ces deux héros de Chasseuse de la nuit, les délicieux Cat et Bones. En plus de satisfaire les lecteurs fidèles, qui auraient probablement éprouvé un manque de ne pas retrouver leur deux chouchous, elle ancre ostensiblement son spin-off dans l’univers de sa série d’origine.

Pour évoquer l’intrigue en elle-même, on peut dire qu’elle est plutôt dynamique. Denise se retrouve confrontée, alors qu’elle pleure encore son mari et se retranche sur elle-même, à une situation réellement angoissante. Alors qu’elle ne s’y attend pas le moins du monde, un démon changeforme lui tombe dessus et la marque en lui disant que si elle ne retrouve pas l’un de ses propres ancêtres, ayant visiblement passé un pacte avec ce démon intrusif, elle lui appartiendra et se changera, elle aussi, en démon une fois que la marque aura fait son travail. Le temps qu’il lui est imparti est donc assez restreint, puisqu’elle doit retrouver son aïeul, dont elle ne sait rien, avant que la transformation ne se complète et ne soit irrévocable. Ne souhaitant pas alarmer Cat et Bones, déjà bien occupés de leur côté par des soucis divers, Denise fait appel à Spade, le seul autre vampire dont elle ait connaissance et qui serait susceptible de l’aider.

L’héroïne est prise à la gorge, et c’est cette tension constante qui nous tient en haleine jusqu’à la fin du livre, en plus, bien entendu, de l’intérêt qui se créé autour de la romance que développent les personnages principaux entre eux.

J’ai bien aimé voir s’élargir mon champ de vision par rapport à la série mère de Jeaniene Frost, j’ai aimé le dynamisme de l’intrigue autant que j’ai apprécié de découvrir Spade et Denise, mais La première goutte de sang n’est pour moi pas le meilleur Jeaniene Frost que j’ai pu lire. Cela reste toutefois une lecture très agréable.

ON ADORE : Une intrigue dynamique – de nouveaux horizons proposé par l’auteur – découvrir les personnages de Spade et Denise.
ON REGRETTE : /


mardi 19 mars 2013

Lili bouquine : Les anges ont la dent dure de Sophie Jomain


Titre en VO : Felicity Atcock 2 : Les anges ont la dent dure
Editeurs : Rebelle
Site de l’auteur : http://www.sophiejomain.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Je crois que cette fois, c’est sûr, je suis née sous une mauvaise étoile. J’ai d’abord découvert les vampires, puis les anges, ensuite les entre-deux, les démons, et maintenant, voilà qu’on me jette des sorts et qu’on accroche des poulets égorgés à ma porte. Il ne manquait plus que ça ! Daphnée, ma colocataire, affirme que c’est parce que j’ai un mauvais karma, tu parles !
Quoi qu’il en soit, j’allais devoir me sortir au plus vite de ce pétrin, mais c’était sans compter que j’avais une deuxième préoccupation : Greg le Bulldozer. Cet idiot s’était amouraché d’une griffeuse psychopathe que je ne voyais pas d’un bon œil. Il avait l’air d’avoir de sérieux problèmes.
C’était plus fort que moi, il fallait que je m’en mêle, même si à coup sûr, j’allais au-devant de sacrés ennuis.

MON AVIS SUR LE LIVRE


Felicity Atcock c’est un mélange de chick-lit, d’urban fantasy, avec aussi un peu de bit-lit. C’est un carrefour entre la France et l’Angleterre. En clair, un bon petit pot-au-feu d’humour avec une bonne tranche de cocasserie, saupoudré généreusement d’emmerdes célestes et de situations gênantes. Ajoutons à cela une belle fricassée de beaux mecs et le tour est joué !

Félicity nous revient donc dans ce second tome, Les anges ont la dent dure encore plus hilarante et maladroite que dans le premier (Les anges mordent aussi). Pour notre bon plaisir, elle nous offre sans compter ses frasques avec le surnaturel.

Félicity se lève souvent du pied gauche et marche dans les crottes de chiens avec le droit, pour résumer, mais il faut dire qu’elle pousse aussi bien souvent la malchance. Tout particulièrement dans ce tome-ci où elle se focalise sur une affaire qui, de prime abord, ne la concernait pas vraiment.

Mais c’est aussi ça le tempérament de Félicity, toujours prête à remonter ses manches pour tirer ses proches des pétrins dans lesquels ils se sont fourrés, quitte à s’y enfoncer elle-même jusqu’aux coudes.

Dans Les anges ont la dent dure, bien que l’intrigue principale ne concerne pas directement la protagoniste, l’auteure ponctuent le roman de révélations à son sujet, fait également évoluer la relation qu’elle a avec le personnage de Stan, l’intriguant ange « entredeux », mi ange- mi démon, et approfondit la mythologie de sa saga.

En effet, Stanislas prend une place beaucoup plus importante dans ce tome-ci. Il est impliqué dans ce qui arrive à Félicity et lui vient en aide à de nombreuses reprises, au détriment d’ailleurs de Terrence que l’on voyait davantage dans Les anges mordent aussi. On apprend à mieux connaître l’ange déchu, on nous dévoile son passé et les évènements qui on fait de lui un entredeux. On nous expose les raisons pour lesquels il refuse de choisir un camp et ce pourquoi il est tellement attaché à Félicity. Moi qui n’avait que très peu d’empathie pour Stan dans le premier opus, il a su me séduire dans celui-ci.

L’auteure exploite également son univers de manière plus poussé que dans le premier volume. Elle nous révèle davantage de secrets et développe particulièrement la mythologie démoniaque et sa hiérarchie, elle va même jusqu’à nous offre un petit tour en Enfer. Et ce, toujours avec beaucoup d’humour.
Le ton de la saga Felicity Atcock est toujours très frais et je suis persuadée que c’est ce qui fait son succès, en plus de l’originalité de son univers. À cela vient s’ajouter un final en cliff anger vraiment insoutenable qui ne nous donne qu’une envie, harceler l’auteure pour qu’elle écrive le troisième tome.


ON ADORE : Felicty et ses déboires – l’approfondissement du personnage de Stan – l’enrichissement de l’univers – l’humour toujours très présent.
ON REGRETTE : Le manque de présence de Terrence.


lundi 18 mars 2013

Lili bouquine : La Maîtresse de Rome de Kate Quinn


Titre en VO : Mistress of Rome
Editeurs : Presses de la cité
Site de l’auteur : http://www.katequinnauthor.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Jeune esclave juive soumise aux caprices de l'arrogante Lepida Pollia, sa maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer. 
Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Si vous recherchez l’évasion, je ne peux que vous conseiller La Maîtresse de Rome de Kate Quinn. C’est une véritable épopée dans laquelle nous plonge l’auteure. Elle nous embarque pour la tumultueuse Rome antique avec ses combats de gladiateurs, ses affrontements de fauves, ses banquets pantagruéliques, ses enjeux politiques, et ses codes sociaux.

Avec cela, l’auteure nous sert toute une palette de personnages plus déterminés et forts de caractère les uns que les autres. Chacun mène sa propre bataille mais ne cesse de se mêler aux autres aux travers des diverses intrigues qui ponctuent le roman. Kate Quinn nous expose ici plusieurs destins qui, bien que très différents au départ, s’entrecroisent constamment et font la force de son livre.

Chaque personnage que crée Kate Quinn possède sa personnalité propre ainsi qu’une réelle profondeur. L’auteure ne se contente pas de gratter la surface, elle creuse profondément et nous livre des figures aux caractères minutieusement définis. Elle va également jusqu’à exploiter des personnages historiques en les appropriant à son histoire.

Le personnage de Thea, bien que n’étant pas le seul protagoniste, est le point central de l’histoire. Le terme choisi pour le titre, « Maîtresse de Rome », la désigne sans le moindre doute. Il ne fait que souligner la force de volonté de la jeune femme, sa capacité à rebondir, à s’adapter à n’importe quelle situation qui lui ait imposée et surtout à survivre au milieu de cette arène aux lions qu’est la Rome antique. Ce titre montre que quelque soit les chaines qui nous entrave, libre à nous de savoir les briser, et d’en faire un force plutôt qu’une faiblesse. Thea nous prouve que peu importe le dénigrement dont on est victime, peu importe qu’on ne soit guère plus estimé qu’un animal, ce qu’il ne faut pas perdre de vue est notre propre vision de nous même. Ne pas laisser les autres l’influencer. Toujours se valoriser plutôt de s’automutilé. Tout être humain a de la valeur, si toutefois il parvient à se l’accorder à lui-même et à la défendre envers et contre tous.

Le récit est riche également de ses rebondissements. Quinn ne cesse de nous surprendre en nous imposant des situations toutes plus incroyables les unes que les autres. Elle nous entraine dans son histoire corps et âme. Nous vivons aux côtés des esclaves, des gladiateurs, des empereurs et des membres de la haute société romaine pendant 500 pages palpitantes. L’auteure sait nous surprendre et nous fait retenir notre souffle à de nombreuses reprises tant la tension est parfois intense.

Kate Quinn ne nous accorde aucun moment de répit et tient un rythme endiablé tout au long du roman. Un roman d’aventure, une vraie épopée qui, bien que gardant quelque fois le manque de vraisemblance propre au genre, nous entraine dans un autre monde et nous fait rêver. Ainsi, il ne nous reste plus qu’à fermer les yeux pour que l’aventure continue.


ON ADORE : Les personnages très fouillé – Les différents destin qui nous sont exposés – les rebondissements palpitants – le rythme effréné du roman.
ON REGRETTE : /


Lili bouquine : L'Entreprise des Indes de Erik Orsenna

Titre en VO : L’entreprise des Indes
Editeurs : Fayard / Le livre de poche
Site de l’auteur : http://www.erik-orsenna.com/index.php
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Les bateaux ne partent pas que des ports, ils s'en vont poussés par un rêve. Bien des historiens ont déjà commenté et commenteront la Découverte de Christophe et disputeront de ses conséquences. Étant son frère, celui qui, seul, le connaît depuis le début de ses jours, j'ai vu naître son idée et grandir sa fièvre. C'est cette naissance, c'est sa folie que je vais raconter.

MON AVIS SUR LE LIVRE
Le récit d’Erik Orsenna est extrêmement dense, et non pas seulement en terme de vocabulaire ou d’idées, mais aussi et surtout dans les anecdotes qu’il relate.

L’Entreprise des Indes est un véritable tableau où l’on discerne une kyrielle de personnage tout à fait particulière. Le livre est riche des situations et de figures originales qu’il exploite.

C’est presque une peinture qui nous exposerait toute la fin du XVeme siècle, et bien que la majeure partie du récit se déroule à Lisbonne et que le point de vue reste constamment celui du protagoniste, Bartolomé Colomb, on a presque l’impression de faire le tour du globe. Que ce soit à travers les fabulations de Christophe, frère ainé de Bartolomé et connu aujourd’hui comme le découvreur de l’Amérique, ou bien à travers l’art de la cartographie auquel a été initié le narrateur et qui sera le sujet du premier tiers du livre.

Ainsi, Erik Orsenna parvint à nous dépeindre quelques-uns des grands bouleversements de cette fin de siècle. On assiste, en premier lieu, à tout le cheminement de la grande entreprise de Christophe Colomb. On nous parle de sa détermination, de ses croyances, des recherches qu’il a du faire, des alliances qu’il a du soudées et tout ce qui a permis à son périple fou de se réaliser. On voit également du coin de l’œil l’Inquisition menée par la reine d’Espagne, Isabelle la Catholique, et notamment, la migration forcée des juifs hors du territoire espagnol. Entre autres choses.

Outre ces grands instants d’Histoire, Orsenna a su dresser un décor extrêmement riche. Il ne néglige aucuns détails lorsqu’il évoque particulièrement la population de Lisbonne et l’affluence de son port qui fascine le personnage de Bartolomé. Il décrit également l’éducation de l’époque, les idées véhiculées par l’église (une terre plate, notamment) qui sont ancrées dans l’opinion publique comme des vérités absolues et que le personnage principal qualifie de « Sainte Ignorance », mais aussi la place que tentent difficilement la science et le savoir – jugés impie à l’époque puisque demeurant en contradiction avec les prêcheurs de la Bible – de se faire dans la société de la fin du Moyen-Âge.

La documentation d’Orsenna pour son roman est indéniable et c’est un réel plaisir à la lecture. Certes, L’Entreprise des Indes est plutôt romancé mais il s’appuie sur des faits bien précis et une connaissance de l’époque très enrichissante.

Ajoutons à cela un style très plaisant, et ce, malgré les quelques longueurs que j’ai pu décelé.

En sommes, L’Entreprise des Indes est le récit d’une fin d’époque, il est le témoin de la naissance de la civilisation que l’on connaît aujourd’hui. À travers les ambitions d’un navigateur un peu fou, on assiste aux progrès qui ont façonnés notre société et permis l’éveil du Savoir.

Un livre que j’ai trouvé réellement passionnant.

ON ADORE : La documentation sur laquelle s’appuie l’auteur pour construire son récit – Le choix de Bartolomé comme narrateur – les différents tableaux que nous offre l’auteur à la lecture – Le style.
ON REGRETTE : Quelques longueurs.