Titre en VO : Anamorphose, Invictus Tenebrae Editeurs :Rebelle Site de l’auteur : http://www.nathy.fr/Nathy/ Ma note : 7/10 Quatrième de couverture : Que l’on soit vampire ou humain, le passé d’un être laisse des marques indélébiles.
Dante se souvenait de tout.
La violence de l’attaque de Lucrezia. La panique ressentie quand les canines avaient effleuré sa peau et déchiré sa gorge. La douleur épouvantable qui fut la sienne ; le feu parcourant ses veines tandis qu’elle s’abreuvait de son sang. Les soubresauts de son corps refusant la perte de son fluide vital. Son envie de crier, alors qu’aucun son ne pouvait franchir ses lèvres. Des larmes qui coulaient sur son visage pendant qu’elle se délectait de sa vie. Son rire dément, ses humiliations, ses tortures.
Esclave, tel était son nom.
Bien des siècles plus tard, une jeune humaine, Camille, aussi torturée que lui, croisera son chemin. Seront-ils capables d’échapper à leur obscur destin ?
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MON AVIS SUR LE LIVRE
On m’avait prévenu que ce livre était de ceux que l’on n’oublie pas. On m’avait dit qu’il était différent. Un livre de vampire, oui, mais pas seulement. Vraiment pas. C’était d’ailleurs les principales raisons qui m’avaient poussée à me le procurer, en plus de sa couverture énigmatique et d’une quatrième de couverture qui donne un aperçu très agréable de la plume de Nathy. En effet, Anamorphose est un roman vraiment inédit, qui marque les esprits d’une manière assez singulière.
Si ce n’est pas un coup de cœur, le bouquin me restera en mémoire à coup sur. Nathy a su me transmettre, à travers son écriture somptueusement mélancolique, un panel d’émotions incroyable.
C’est un roman qui parle avant tout de ses personnages, de leurs souffrances, de leurs misères, de tout ce qui les a ramenés plus bas que terre. Dans Anamorphose, l’auteure nous dessine le portrait de deux être ravagés par la vie. Nous avons tout d’abord Dante, vampire de la renaissance italienne qui porte son lourd passé comme une cicatrise en travers du cœur. Puis il est question de Camille, jeune femme contemporaine, qui cache son malheur et sa solitude sous d’épaisses couches de vêtements. Pour chacun d’eux, la vie semble n’être qu’une douleur qu’ils se contraignent à endurer jour après jour, péniblement, mais avec témérité. Comme s’ils pensaient l’avoir mérité.
J’avancerais, sans trop me tromper, que l’un des sujets principaux de ce roman est la souffrance. Elle y est en tout cas décrite sous plusieurs formes, et parfois assez crument. L’horreur que dépeint l’auteure dans son livre transpire des pages et nous colle des frissons à coup sûr.
La douleur couvre une grande partie de ce livre, c’est indéniable, néanmoins, la reconstruction des deux personnages, qui, après s’être rencontrés, trouverons la force d’affronter leurs démons et de leur faire baisser l’échine, est d’autant plus présente. C’est ce merveilleux sentiment d’union, cette certitude que tout est moins dur lorsqu’on est soudés, qui donne une beauté certaine aux écrits de Nathy.
Anamorphose offre une panoplie d’émotions indescriptibles. Je me souviens parfaitement des sentiments qui m’ont envahie lors de ma lecture, je me rappelle de ce que cela m’a fait, là, juste dans le creux du ventre, mais suis incapable de mettre un nom sur cette sensation. Qui lira, saura.
Cette découverte aurait pu être une vraie perle si ma lecture n’avait pas été entachée par la fin. L’intrigue et le dénouement qui se construisent dans le quatrième quart du roman ne m’ont absolument pas convaincue, et s’ils ajoutent un peu d’action au roman, qui jusqu’alors était très mélancolique, j’ai trouvé le tout trop rapide, et incongru. Pour moi, cela n’avait rien à voir avec l’histoire, ou du moins c’était mal agencé.
Ce n’est toutefois pas ce que je retiens de ce livre, il reste tout de même absolument bouleversant, innovant et inoubliable.
Mon conseil : Lisez-le !
ON ADORE : Les émotions que l’auteure nous fait ressentir tout au long de son histoire. ON REGRETTE : Le quatrième quart, où se déroule « l’action » du roman.
Je prend note de ce bouquin à la couverture assez originale. Merci !
RépondreSupprimerEt y n'y a pas que la couverture qui est original. Tu me diras ce que tu en as pensé si jamais tu te le procures !
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