lundi 1 juillet 2013

Lili bouquine : La Selection de Kiera Cass


Titre en VO :The selection
Editeurs : Robert Laffont, collection R.
Site de l’auteur :
http://www.kieracass.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne... Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d'office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu'elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles... Puis America rencontre enfin le Prince. En chair et en os. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés : l'existence dont elle rêvait avec Aspen supportera-t-elle la comparaison face à cet avenir qu'elle n'aurait jamais osé imaginer ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Sommée par Jess Livraddict de lire ce livre, je n’ai pas longtemps résisté à la tentation ! La Selection me faisait déjà de l’œil de puis un bon moment quand j’ai enfin cédé.

Il s’agit là d’un monde dystopique en plein milieu duquel surgit une compétition aux airs croisés de Miss America et du Bachelor, un décalage assez détonnant. La Selection se construit sur les bases d’une société branlante régit par des castes bien définies et où l’ambition est proscrit. Une dure réalité, contrastée par le faste et les paillettes qui se dégagent de la compétition organisée par la famille royale d’Illéa (nouveaux Etats-Unis) afin de dénicher parmi le peuple celle qui fera battre le cœur du prince héritier, Maxon.

C’est assez septique qu’America accepte de participer à la Selection lorsqu’elle est choisie à l’instar de trente-cinq autres candidates. Elle se dévoue d’avantage pour la survie de sa famille que pour se voir accorder les faveurs du prince. America est une jeune fille réaliste et pleine d’ambition. Elle agit toujours pour le bien de sa famille et tâche de les aider, du mieux qu’elle peut, à s’en sortir. America est issue d’une caste pauvre, et bien que ses parents parviennent à joindre le deux bouts, ce n’est pas toujours facile. Elle est révoltée par le système des castes et les lois qui contraignent les gens à garder les yeux fixés sur leurs chaussures plutôt que vers l’horizon. Le moindre espoir de s’élever est souvent réduit à néant et America profitera de son statut de sélectionnée pour tenter de faire changer les choses, et notamment grâce à l’amitié inattendue qu’elle lie avec le prince Maxon.

Au départ, America portait beaucoup d’a priori à l’égard de l’héritier du trône d’Illéa et s’imaginait qu’il pouvait être un enfant pourri-gâté bien réchauffé au creux de son trône, ne se souciant pas le moins du monde de son peuple qui tirait la langue. La jeune fille se trouve bien déconcertée lorsqu’elle découvre le contraire de ce qu’elle avait présumé. Maxon est un prince sensible, à l’écoute et qui ne porte aucun jugement sur les bases castes. Il n’est pas imbu de lui-même, ni ne se roule chaque matin dans une baignoire de diamants. C’est au contraire un chef d’état en devenir qui se sent concerné par les besoins de son peuple, il en prend d’ailleurs conscience au contact d’America qui est l’unique regard qu’il peut avoir sur ce qu’il se passe au delà des murs de son palais.

Maxon incarne à la fois force et faiblesse. Il forme avec America un duo intéressant qui donne au roman une dimension moins frivole qu’on ne pourrait le croire. La compétition n’est qu’un prétexte dont se sert l’auteure pour construire le personnage de Maxon qui murira au fil des pages et à mesure qu’il s’implique dans la cause de son peuple.

Kiera Cass nous propose là un superbe sujet, une dystopie vraiment intéressante et orginale, néanmoins, j’ai à redire sur l’approfondissement de son univers. Le lecteur, au même titre que les personnages, demeure enfermé dans la bulle que représente la palais royal et ainsi se trouve à l’abris, malgré les quelques attaques de rebelles, des remous que subit le peuple. On aimerait que l’auteure exploite davantage sa dystopie et passe au delà de l’enceinte du château.

Sans cela, c’est un livre vraiment additif, qui se lit quasiment d’une traite. On passe un excellent moment de lecture, et bien qu’on y retrouve quelques traits commun à plusieurs dystopies, La Selection possède un cachet particulier qui fait que l’on a envie d’en savoir plus sur l’univers du roman et sur le devenir des personnages.

ON ADORE : Les personnages – le duo Maxon/America – le contraste entre féerie et dur réalité.
ON REGRETTE :Un petit manque d’approfondissement dans l’unviers distopique


7 commentaires:

  1. C'est une série coup de coeur pour l'instant! Personnellement j'ai mieux aimé le tome 2, mais je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde. On en apprend plus sur l'histoire d'Iléa est c'est très plaisant, et il y a Maxon ♥ (c'est rare que je craque à ce point pour un perso, mais alors lui... Miam!)
    Bref, contente que tu aies aimé Lili ^^

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    1. Oui, il y a plusieurs point qui m'ont plus, mais d'autres sur lesquels je trouve à redire. Maxon est trop chou en effet, un mélange de tendresse et de force ! Et puis ce petit moment avec America dans le refuge pendant l'attaque de rebelle ! Trop trop trooooop craquant ! <3 (Oui, bon...je sais, ça peut paraitre tordu ce que je viens d'écrire au vu de la situation, mais bon...) Hâte de lire la suite !

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  2. Comme je l'ai dans ton bilan de juin, j'ai vraiment adoré ce livre que j'ai dévoré en une minuscule après midi. Il se lit très rapidement et sans difficultés. Mais comme toi, j'aurais aimé en savoir plus sur le monde dystopique que Kiera Cass installe dans son oeuvre. Peut-être que ça va s'arranger avec le second tome qu'il me tarde de lire!
    Bonne soirée, Morgane ;)

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    1. Oui, c'est vrai que cela se lit tout seul ! Il en va de même pour le tome 2. Kiera exploite un peu plus sa dystopie, c'est vrai mais j'aurais aimé que cela soit un tout petit peu plus...à voir dans le tome 3 ;)

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  3. J'avais très envie de lire commencer cette saga, tout le monde m'en parlait en bien et au final après avoir lu les 2 premiers tomes j'ai été très déçu. Je trouve qu'il ne se passe rien et que le scénario pourtant prometteur n'a pas été assez exploité à mon goût... Je lirais quand même le dernier tome, peut-être que mon avis final changera.
    ~Maya~

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    1. Je suis d'accord avec ce que tu dis. C'est assez bizarre d'ailleurs ! Les critiques que tu fais, notamment en ce qui concerne le scénario, je le fais aussi et pourtant...j'ai bien aimé la série...c'est assez étrange. Je crois que la princesse en moi se laisse trop facilement aveugler XD

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  4. Je viens de refermer le premier tome et j'avoue que je suis assez dubitatif. :/
    Je ne sais pas trop quoi en penser. D'abord, je ne suis pas vraiment fan de l'écriture. Il y a parfois des tournures de phrases assez "faciles" un peu brouillonnes. On jongle tantôt avec un langage familier, tantôt avec un vocabulaire plus soutenu. Mais c'est en un sens ce qui permet de lire le livre en une seule traite. Concernant les personnages je me suis beaucoup attaché à Aspen ( je sais pas pourquoi je sens que c'est celui qui être lésé, j'ai toujours le chic pour préféré le loup abandonné -__-' ) - je le trouve plus charismatique, plus complet. Le prince Maxon est bien gentil, mais il est assez lisse par bien des aspects - bon il est assez pudique et poli dans le genre, cela joue, mais tout de même. Quand America parle de lui, je ne ressent pas grand chose. Alors que Ame/Aspen il y a quelque chose. l'interdit? je ne sais pas. Mais cela me semble plus intense, plus vrai. Si bien qu'America m'agace légérement.
    Je vais lire le tome 2 dés que je pourrais, mais je crains d'être déçu par le choix final :(

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