Titre en VO : Succubus blues Ma note : 7/10 Quatrième de couverture : Georgina Kincaid est succube a Seattle. A priori un choix de carrière plutôt sympa : la jeunesse éternelle, l’apparence de son choix, une garde-robe top-niveau et des hommes prêts à tout pour un simple effleurement. Pourtant, sa vie n’est pas si glamour : pas moyen de décrocher un rancard potable sans mettre en péril l’âme de l’heureux élu. Heureusement, elle est libraire, et son travail la passionne! Livres à l’œil, moka blanc à volonté… et la possibilité d’approcher le beau Seth Mortensen, un écrivain irrésistible qu’elle rêve – mais s’interdit – de mettre dans son lit. Mais les fantasmes devront attendre. Quelqu’un s’est mis en tête de jouer les justiciers dans la communauté des anges et démons. Bien malgré elle, Georgina est propulsée au cœur de la tourmente. Et pour une fois, ses sortilèges sexy et sa langue bien pendue ne lui seront d’aucun secours. |
MON AVIS SUR LE LIVRE
D'après le peu que je savais d'elle avant de la lire, Richelle Mead est une pointure dans le monde de la bit-lit, au même titre que Laurell K. Hamilton, Kelley Armstrong, et autres Patricia Briggs, notamment célèbre pour sa série pour ados et jeunes adultes, Vampire Academy publiée chez Castelmore. Pour ma part j’ai préféré de m’initier à sa plume par le biais de la saga des Succubus mettant en scène le personnage de Georgina Kincaid, libraire le jour et succube la nuit comme l’indique la quatrième de couverture.
C’est d’abord le thème qui m’a attirée, en effet il est différent des autres publications que l’on peut trouver chez Milady en bit-lit, les vampires et les loup-garous sont laissés de côté ici pour laisser places à des démons et autres créatures bien moins courantes dans la littérature Young-adulte : les succubes, les anges et autres démons. J’ai littéralement fondu pour la mythologie que développe ici notre auteure à succès, elle évoque, bien sur, la démone Lilith, premier succube dans la mythologie, et seule à pouvoir engendrer d’autres succubes dans le roman. Elle perçoit également la transformation comme une punition, Georgina accepte le pacte avec Lilith pour racheter une faute et lui offre en échange sa nature humaine et sa liberté. Une humaine transformée sera ainsi condamnée pour l’éternité à nourrir son démon de l’énergie vitale de ses partenaires sexuels. Une malédiction que Georgina aura bien du mal à endosser.
Pour parler de Georgina, bien que succubes depuis des milliers d’années – elle a vécu son humanité dans la Grèce antique – elle reste totalement humaine. Elle possède un appartement, un chat, un travail de libraire, des amis, elle va même jusqu’à s’acheter des meubles en kit. Néanmoins, elle ne peut ignorer son succube plus longtemps qui, lui, réclame de l’énergie. Pour le nourrir, tout en gardant une âme humaine, Georgina choisit des partenaires de petites vertus, mouillant dans quelques affaires peu claires, ou trompant honteusement leur femme. Ainsi parvient-elle à conserver une conscience intacte. Le personnage de Georgina n’est néanmoins pas totalement un coup de cœur car son côté humaine m’a semblé…trop humain justement et selon moi, cela manque de vraisemblance. En amour notamment où elle réagit comme une jeune fille à peine sortie de l’adolescence tandis qu’elle est censée être âgé de plus de deux milles ans – j’avais parfois, au cours de ma lecture, l’impression que l’auteure oubliait ce « détail » en rendant son personnage parfois trop moderne, trop midinette –, notre succubes semble ne jamais savoir cela qu’elle veut. Tenez, mettez là entre deux – voire trois – hommes et laissez là dont ce dépatouiller. Elle ira de droite, de gauche, puis retourna à droite, puis à gauche, une vraie girouette ! Je trouve dommage que Richelle Mead ait donné ce cœur d’artichaut à son héroïne, elle était pourtant si bien partie !
Puisque nous en sommes aux personnages, parlons de quelques autres. Tout d’abord, les anges, les démons, j’ai vraiment adoré cette hiérarchie. L’Archi-démon, Jérome, et l’ange, Carter, qui de par leur nature, sont censés être à l’opposé l’un de l’autre et qui pourtant demeure comme cul et chemise ! Les voir tout les deux m’a beaucoup plus, comme chacune des faces du ying et du yang. Il y a également les deux hommes qui s’arrachent le cœur de Georgina : Seth Mortensen, écrivain célèbre à la plume éloquente mais qui, étonnamment, se recroqueville derrière un mur de timidité au contacte des personnages qui ne sont pas faites d’encre et de papier, et Roman, séducteur et petit ami parfait – il a le gout des belles choses, vous emmène dans les meilleurs restaurants, implacable en danse de salon et possédant multiple autres talents cachés –, que j’ai trouvé vraiment très intéressants. Des personnages qui donne du peps à l’histoire, venant ainsi s’ajouter à celui de Georgina.
Richelle Mead parvint incroyablement bien à rendre ses personnages quasiment palpables, vrais. Leur psychologie, et spécialement celle de Georgina étant donné que le récit est à la première personne, est assez travaillée. Richelle nous permet facilement d’entrer dans la tête de ses personnages et de s’accommoder de leur façon de penser. Ainsi, nous nous sentons plus impliqués dans ce qui leur arrive, elle parvint à les rendre vraiment attachants, un bon point selon moi. Le style également assez agréable, fluide, et un vocabulaire intéressant, qui se lit facilement – si l’on exclue quelques petites longueurs de ça, de là – un vrai petit bonheur de lecture.
Ce que j’ai néanmoins déploré est la prévisibilité de certains éléments. Il est question au tout début du roman d’un tueur, qui s’amuse à agresser, voire même tuer, des immortels. L’intrigue tournera – en plus de la vie sociale et sentimentale de notre protagoniste – autour de l’enquête où l’on tâchera de découvrir l’identité de ce criminel. Plusieurs hypothèses sont longuement passées au crible, trop longuement peut-être, car on peut aisément deviner, passé la moitié du roman à peine l’identité de ce tueur. J’ai trouvé ça dommage. Cela n’a néanmoins, pas plus gâcher ma lecture que cela, j’ai donc hâte de m’attaquer au second tome : Succubus night !
ON ADORE : La mythologie, l’univers, le personnage de Georgina (si l’on fait l’impasse sur quelques-uns de ses travers).
ON REGRETTE : Les gamineries de Georgina lorsqu’il est question des hommes, la prévisibilité du dénouement de l’histoire.
Contente que tu ai aimé malgré les petits défauts que tu fais ressortir. Je suis d'accord sur l'intrigue qu'on arrive à deviner mais pour Georgina je suis carrément tombée sous son charme. Bonne lecture avec le tome 2 quand tu le liras ;)
RépondreSupprimerOui, Georgina vaut le détour, je suis d'accord ^^ Je pense que le tome 2 n'attendra pas trop longtemps dans ma pal :p
RépondreSupprimerje suis en train de le lire j'adore , mais c'est vrai que c'est un peu prévisible
RépondreSupprimerOui, c'est vraiment le seul reproche que je fais à ce livre.
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