Titre en VO : Even dead thing feel your love Editeurs : Editions du Chat Noir Site de l’auteur : http://germinessensce.tahitosworld.info/ Ma note : 10/10 Quatrième de couverture : Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d’une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu’au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel.
L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.
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MON AVIS SUR LE LIVRE
C’est encore une excellente découverte que je viens vous présenter ici. Un roman francophone dans la tendance gothique romantique qu’on apprécie d’avoir entre les mains. Even dead things feel your love de Mathieu Guibé nous transporte dès les premières pages dans son univers tout en contraste. Le roman est Amour autant qu’il est Souffrance, il se construit de ses deux amants métaphoriques avides de se nourrir l’un de l’autre.
Une histoire qui pourrait sans conteste être issue du XIXème siècle. On m’aurait confié que Even dead thing feel your love avait un jour figuré sur la table de chevet de Bram Stoker, Oscar Wilde ou Edgar Allan Poe, je n’aurais pas été surprise le moins du monde.
L’univers de Mathieu Guibé est clairement imprégné de l’époque victorienne, tout autant que le sont ses personnages dont l’humeur mélancolique ramène au genre romantique.
Josiah Scarcewillow, notre principal narrateur, est complexe, difficile à cerner. Son identité clair-oscbur nous laisse souvent perplexe et bien que l’on développe facilement une certaine complicité avec lui, on ne peut nier qu’il nous effraie au même titre. C’est un personnage doué de tendresse comme de cruauté. Ainsi, dans cette histoire, il incarne à la fois le supplicié et le bourreau.
Le lecteur se lie très rapidement au personnage et ce malgré la noirceur d’âme de ce dernier. Il devient son complice et cautionne toutes les horreurs que Josiah démontre dans le roman. Le lecteur va même jusqu’à lui trouver des circonstances atténuantes et une en particulier qui se traduit par l’amour soudain que le vampire développe pour la jeune Abigail.
Bien que l’univers de Even dead things feel your love soit sombre et torturé, l’Amour est omniprésent. Il est même le centre autour duquel gravitent les personnages, jusqu’à se perdre dans le néant. On nous dévoile l’Amour sous ses jours les plus cruels. Il en devient un supplice duquel, pourtant, on ne voudrait se libérer pour rien au monde. Ainsi, Josiah se morfond dans ce masochisme que n’autorise que le sentiment amoureux. Il en va jusqu’à se perdre lui-même – dont il n’a pas si belle estime d’ailleurs – pour le souvenir de l’être aimé. On assiste alors à sa descente aux enfers sans appréhender un seul instant jusqu’où il pourra aller.
Mathieu Guibé, avec ce récit, fait se bousculer nos émotions. On passe de la tendresse, au dégout, à la compassion puis à l’horreur presque en une seconde à peine. L’auteur ne nous laisse aucun répit et nous envoie à la figure toute une kyrielle de sentiments contraires et pourtant compatibles.
Even dead things feel your love est semblable à un long poème. Une complainte, un requiem qui s’effile avec une lyrisme macabre sur près de 260 pages. Un pur régal !
ON ADORE : La plume de l’auteur – la complexité du personnage de Josiah et la complicité qui se développe avec le lecteur – le thème abordé. ON REGRETTE : Que certains personnages secondaires, bien qu’importants, restent trop en retrait.
Une histoire qui pourrait sans conteste être issue du XIXème siècle. On m’aurait confié que Even dead thing feel your love avait un jour figuré sur la table de chevet de Bram Stoker, Oscar Wilde ou Edgar Allan Poe, je n’aurais pas été surprise le moins du monde.
L’univers de Mathieu Guibé est clairement imprégné de l’époque victorienne, tout autant que le sont ses personnages dont l’humeur mélancolique ramène au genre romantique.
Josiah Scarcewillow, notre principal narrateur, est complexe, difficile à cerner. Son identité clair-oscbur nous laisse souvent perplexe et bien que l’on développe facilement une certaine complicité avec lui, on ne peut nier qu’il nous effraie au même titre. C’est un personnage doué de tendresse comme de cruauté. Ainsi, dans cette histoire, il incarne à la fois le supplicié et le bourreau.
Le lecteur se lie très rapidement au personnage et ce malgré la noirceur d’âme de ce dernier. Il devient son complice et cautionne toutes les horreurs que Josiah démontre dans le roman. Le lecteur va même jusqu’à lui trouver des circonstances atténuantes et une en particulier qui se traduit par l’amour soudain que le vampire développe pour la jeune Abigail.
Bien que l’univers de Even dead things feel your love soit sombre et torturé, l’Amour est omniprésent. Il est même le centre autour duquel gravitent les personnages, jusqu’à se perdre dans le néant. On nous dévoile l’Amour sous ses jours les plus cruels. Il en devient un supplice duquel, pourtant, on ne voudrait se libérer pour rien au monde. Ainsi, Josiah se morfond dans ce masochisme que n’autorise que le sentiment amoureux. Il en va jusqu’à se perdre lui-même – dont il n’a pas si belle estime d’ailleurs – pour le souvenir de l’être aimé. On assiste alors à sa descente aux enfers sans appréhender un seul instant jusqu’où il pourra aller.
Mathieu Guibé, avec ce récit, fait se bousculer nos émotions. On passe de la tendresse, au dégout, à la compassion puis à l’horreur presque en une seconde à peine. L’auteur ne nous laisse aucun répit et nous envoie à la figure toute une kyrielle de sentiments contraires et pourtant compatibles.
Even dead things feel your love est semblable à un long poème. Une complainte, un requiem qui s’effile avec une lyrisme macabre sur près de 260 pages. Un pur régal !
ON ADORE : La plume de l’auteur – la complexité du personnage de Josiah et la complicité qui se développe avec le lecteur – le thème abordé. ON REGRETTE : Que certains personnages secondaires, bien qu’importants, restent trop en retrait.
Merci pour ton agréable description et pour ton avis.
RépondreSupprimerCe livre m'intrigue.
Bises
Je te le conseille vraiment. Il est super !
SupprimerBises !
Merci pour ces renseignements, je crois que je vais me laisser tenter :)
RépondreSupprimerTu m'en diras des nouvelles ;)
SupprimerJe te conseille d'aller voir directement sur la boutique des éditions du chat, c'est plus pratique.
La fin est-elle triste ?
RépondreSupprimerC'est difficile à dire...Elle est émouvante, je dirais plutôt.
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