Titre en VO :Fifty shades trilogy Editeurs : JC Lattès. Site de l’auteur : http://www.eljamesauthor.com/ Ma note : 5/10 Quatrième de couverture : Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.
Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…
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MON AVIS SUR LE LIVRE
Celui qui n’a jamais entendu parler de E. L. James et de sa célébrissime trilogie de romance érotique à tendance BDSM vit probablement dans une grotte troglodyte aux fins fonds du Tibet, ou bien élève une meute de chiens de traîneau au cœur de la fraiche Alaska, bref, en clair, est totalement exclu de la nouvelle tendance livresque de ce début d’année. Les romans pour adultes sont le nouveau rouge de 2013, et il semblerait à présent que le diable s’habille en cuir moulant. Un fouet à la main droite, une lettre d’amour dans l’autre.
Cinquante nuances a fait l’objet d’un étonnant phénomène de mode dans le monde entier, et si beaucoup s’accordent sur le manque de style littéraire dont fait preuve l’auteure, dénoncent un vocabulaire limité et déplorent l’absence de relief du personnage féminin, ils sont aussi d’accord sur le caractère addictif des romans de E. L. James.
Il semblerait que le seul attrait pour Christian Grey, dont le seul nom fait frémir des milliers de lectrices, soit responsable du succès de la saga. Il est vrai que c’est un personnage énigmatique. Un mâle dans toute sa splendeur. Fort, autoritaire, professionnellement accompli, outrageusement riche, protecteur, amant hors-pair et divinement beau, il incarne le fantasme parfait. Il garde également en lui cette faiblesse qui attendrit les lectrices, et qui provoque un genre de syndrome de l’infirmière. L’envie de cajoler, de prendre soin de cet être qui, sous sa carapace d’acier, n’est qu’un personnage incertain, meurtris et profondément névrosé. Et c'est exactement le sentiment que développe l’héroïne de ces romans : Anastasia Steele.
Les avis sont partagés à son sujet. Certains la trouve trop naïve, trop plate et soumise, tandis que d’autres y voient un personnage inexpérimenté, certes, mais qui explore une sexualité particulière (le sado-masochisme, ici) et apprends à apprivoiser l’animal sauvage qu’est Christian Grey avec le peu de clefs qu’elle a dans les mains et son seul courage comme soutient.
Le manque d’expérience d’Anastasia dans le domaine bien défini du BDSM est une manière qu’à trouvée E. L. James pour que les lectrices s’identifient à elle. En effet, l’auteure joue énormément sur la curiosité de son public. Cela commence d’abord par les couvertures de ses romans, reprises dans toutes les éditions du monde ou presque, qui évoquent un univers mystérieux, sans toutefois trop en dévoiler. Elle exploite le sujet taboue – mais toutefois intriguant – du sexe « hard », elle sort des tiroirs les vieux fantasmes et attise ses lectrices en leur proposant, sans trop de prendre de risque, d’ouvrir une fenêtre sur le monde de cuir et de chaine d’acier qu’est le SM.
J’avoue m’être moi-même laissée prendre au jeu. Oui, comme beaucoup, j’ai lu Cinquante nuances de Grey « pour voir », et toujours « pour voir », j’ai enquillé presque d’affilé les trois tomes. Si je reconnais l’addiction qu’ont su m’insuffler les romans, j’ai bien trop de fois grincer des dents pour apprécier ma lecture néanmoins.
Tout d’abord, j’ai été déçue de ne pas retrouver autant de pratiques SM que ce que le livre laissait présumer. Il y en a, certes, mais plus on avance dans les tomes plus cela s’estompe. De plus, j’ai trouvé ce qui nous était exposé relativement light. J’aurais aimé que l’auteure aille jusqu’au bout des choses, qu’elle prenne un véritable parti et qu’elle creuse davantage son sujet.
Ensuite j’ai été réellement agacée par le personnage d’Anastasia, et celui de Christian, passé le tome 1 a commencé à me chauffer les oreilles également. J’ai eu l’impression d’avoir affaire à deux enfants, l’un très capricieux, l’autre naïf et inconscient, qui évoluent dans un monde de grands. Les réflexions de Chrisitian et d'Ana sont parfois absurdes, démesurées et peu crédibles.
L’univers, lui-même, et l’assemblage des éléments de l’intrigue frisent souvent l’invraisemblance. Certes, Cinquante nuances illustre un fantasme, mais l’on s’attend tout de même à ce qu’il soit un minimum ancré dans le réel, or on ne retrouve presque rien de familier. Les réactions des personnages nous semblent parfois si peu logiques, qu’on ne peut envisager le fait qu’une personne réelle puisse agir de la sorte. Pour ma part, c’est ce qui a contribué à mon détachement des personnages et de l’histoire.
Je me suis également lassée, au cours des volumes, des situations et des conversations qui revenaient sans cesse. On a souvent l’impression de tourner en rond. Un manque cruel de renouvèlement, d’originalité et de surprise ralentisse ostensiblement le récit.
Outre les scènes érotiques qui foisonnent tout au long de notre lecture, je n’ai pas trouvé de réel intérêt pour ce livre. Toutefois, je vous rassure, E. L. James n’est pas parvenue à me vacciner de la romance érotique ;)
ON ADORE : Le jeu de l’auteure sur nos fantasmes – l’addiction que l’on développe à la lecture ON REGRETTE : La carence en vocabulaire – le manque de renouvellement – l’immaturité des personnages – la non exploitation de l’univers BDSM.
Cinquante nuances a fait l’objet d’un étonnant phénomène de mode dans le monde entier, et si beaucoup s’accordent sur le manque de style littéraire dont fait preuve l’auteure, dénoncent un vocabulaire limité et déplorent l’absence de relief du personnage féminin, ils sont aussi d’accord sur le caractère addictif des romans de E. L. James.
Il semblerait que le seul attrait pour Christian Grey, dont le seul nom fait frémir des milliers de lectrices, soit responsable du succès de la saga. Il est vrai que c’est un personnage énigmatique. Un mâle dans toute sa splendeur. Fort, autoritaire, professionnellement accompli, outrageusement riche, protecteur, amant hors-pair et divinement beau, il incarne le fantasme parfait. Il garde également en lui cette faiblesse qui attendrit les lectrices, et qui provoque un genre de syndrome de l’infirmière. L’envie de cajoler, de prendre soin de cet être qui, sous sa carapace d’acier, n’est qu’un personnage incertain, meurtris et profondément névrosé. Et c'est exactement le sentiment que développe l’héroïne de ces romans : Anastasia Steele.
Les avis sont partagés à son sujet. Certains la trouve trop naïve, trop plate et soumise, tandis que d’autres y voient un personnage inexpérimenté, certes, mais qui explore une sexualité particulière (le sado-masochisme, ici) et apprends à apprivoiser l’animal sauvage qu’est Christian Grey avec le peu de clefs qu’elle a dans les mains et son seul courage comme soutient.
Le manque d’expérience d’Anastasia dans le domaine bien défini du BDSM est une manière qu’à trouvée E. L. James pour que les lectrices s’identifient à elle. En effet, l’auteure joue énormément sur la curiosité de son public. Cela commence d’abord par les couvertures de ses romans, reprises dans toutes les éditions du monde ou presque, qui évoquent un univers mystérieux, sans toutefois trop en dévoiler. Elle exploite le sujet taboue – mais toutefois intriguant – du sexe « hard », elle sort des tiroirs les vieux fantasmes et attise ses lectrices en leur proposant, sans trop de prendre de risque, d’ouvrir une fenêtre sur le monde de cuir et de chaine d’acier qu’est le SM.
J’avoue m’être moi-même laissée prendre au jeu. Oui, comme beaucoup, j’ai lu Cinquante nuances de Grey « pour voir », et toujours « pour voir », j’ai enquillé presque d’affilé les trois tomes. Si je reconnais l’addiction qu’ont su m’insuffler les romans, j’ai bien trop de fois grincer des dents pour apprécier ma lecture néanmoins.
Tout d’abord, j’ai été déçue de ne pas retrouver autant de pratiques SM que ce que le livre laissait présumer. Il y en a, certes, mais plus on avance dans les tomes plus cela s’estompe. De plus, j’ai trouvé ce qui nous était exposé relativement light. J’aurais aimé que l’auteure aille jusqu’au bout des choses, qu’elle prenne un véritable parti et qu’elle creuse davantage son sujet.
Ensuite j’ai été réellement agacée par le personnage d’Anastasia, et celui de Christian, passé le tome 1 a commencé à me chauffer les oreilles également. J’ai eu l’impression d’avoir affaire à deux enfants, l’un très capricieux, l’autre naïf et inconscient, qui évoluent dans un monde de grands. Les réflexions de Chrisitian et d'Ana sont parfois absurdes, démesurées et peu crédibles.
L’univers, lui-même, et l’assemblage des éléments de l’intrigue frisent souvent l’invraisemblance. Certes, Cinquante nuances illustre un fantasme, mais l’on s’attend tout de même à ce qu’il soit un minimum ancré dans le réel, or on ne retrouve presque rien de familier. Les réactions des personnages nous semblent parfois si peu logiques, qu’on ne peut envisager le fait qu’une personne réelle puisse agir de la sorte. Pour ma part, c’est ce qui a contribué à mon détachement des personnages et de l’histoire.
Je me suis également lassée, au cours des volumes, des situations et des conversations qui revenaient sans cesse. On a souvent l’impression de tourner en rond. Un manque cruel de renouvèlement, d’originalité et de surprise ralentisse ostensiblement le récit.
Outre les scènes érotiques qui foisonnent tout au long de notre lecture, je n’ai pas trouvé de réel intérêt pour ce livre. Toutefois, je vous rassure, E. L. James n’est pas parvenue à me vacciner de la romance érotique ;)
ON ADORE : Le jeu de l’auteure sur nos fantasmes – l’addiction que l’on développe à la lecture ON REGRETTE : La carence en vocabulaire – le manque de renouvellement – l’immaturité des personnages – la non exploitation de l’univers BDSM.
Petit bonus, issu du site de l'auteure ;)
Ah ben, tu m'as vacciné pour ce qui est de me jeter sur cette lecture. Je me ferais prêter les livres à l'occasion.
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