mercredi 14 août 2013

Lili bouquine : Trilogie Stark, t.2 "Possède-moi" de J. Kenner


Titre en VO : Claim me
Editeurs : Michel Lafon
Site de l’auteur : http://juliekenner.com/
Ma note : 4/10
Quatrième de couverture :
« Pour Damien, notre passion est un jeu. Pour moi, c’est féroce, aveuglant et réel. Ses envies sont claires : besoin de jouissance, de contrôle. De moi. Je me suis pliée à toutes ses volontés, et j’aspire à être pleinement sienne. Je veux que nous nous possédions au-delà de l’extase, et que le feu de notre passion nous brûle. Mais une part de Damien m’échappe. Je meurs d’envie de percer ses secrets, de le mettre à nu. La noirceur de notre passé pourrait étroitement nous unir… ou au contraire nous briser. » Nikki

MON AVIS SUR LE LIVRE

Possède-moi, tome 2 de la trilogie Stark, est la suite direct de Délivre-moi pour lequel j’avais déjà eu un avis assez mitigé. Pour moi, il n’y a rien d’inventif dans ce roman érotique, il reprend les codes préconçus du genre sans en arranger la sauce. Sauf peut-être grâce à l’héroïne, Nikki, qui fait preuve d’un peu plus de volonté et de caractère que celle des autres romances, et notamment que Ana (Cinquante nuance de Grey) que l’on prend – malheureusement ? – comme référence. Si cela me chiffonne un peu, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle entre La trilogie Stark et Cinquante nuances. D’abord parce que si la forme est différente, le fond est foncièrement le même. D’autre part, nous pourrions parfaitement fondre Damien Stark et Christian Grey ensembles, et nous n’y verrions que du feu. Ils sont les même à peu de chose près. Seul leur passé diffère, leurs réactions, elles, sont ennuyeusement semblables. On ne sait pas si dans la vrai vie, les hommes d’affaire richissimes aiment « baiser brutalement » (cf. Cinquante nuances de Grey), soit, en d’autres termes, s’adonnent au sado-masochisme mais c’est apparemment ce que tentent de nous faire gober les romancières américaines.

Je ne sais pas vous, mais moi je commence à faire une overdose de ce schéma défini de la romance érotique. On croyait presque qu’il faut suivre une recette pour sortir un best-seller de ce genre. Dans un hôtel particulier au loyer exorbitant, mélangez un businessman multimilliardaire, jeune, beau, sportif malgré ses horaires de travail ingérables et son emploi du temps de ministre, et surtout….à l’esprit torturé. C’est important, la sauce ne risque pas de prendre si vous omettez cet élément. Incorporez, plus ou moins délicatement, une petite minette plus ou moins naïve, avec plus ou moins de personnalité, mais impérativement la choisir sans consistance face à l’appel du mâle. Malaxez le tout, mettez les dans les positions les plus improbables et demandant les plus grandes prouesses athlétiques. Saupoudrez de faux problèmes de conscience, d’une attirance inavouée mais vite libérée ainsi que d’une pincée d’éléments perturbateurs et le tour est joué ! Ajoutez, selon votre goût, menottes, fouet et tenues en vinyle.

Je caricature, mais j’exagère à peine et c’est bien dommage. Il y a, selon mon point de vue, bien des manières d’évoquer le désir qui peut naitre entre deux personnages de roman. Il n’est pas forcément utile d’utiliser les clichés du genre. Certes, on ne va pas cracher sur la poule aux œufs d’or, mais un peu d’inventivité saurait, j’en suis sûre, ravir le lecteur tout autant.

Pour en revenir au tome qui nous intéresse, j’ai trouvé l’intrigue de Possède-moi assez peu dynamique. En effet, rien ne semble évoluer, pas même dans la relation des personnages, jusqu’au ¾ du livre. C’est, à mon sens, brasser beaucoup d’air pour pas grand chose. Je suis peut-être un peu dure car au fond ce n’est pas non plus désagréable à lire, mais il n’y a rien d’innovant, ou même de stimulant.

De plus, j’ai parfois trouvé les personnages, et particulièrement Nikki, assez superficiels. Leur relation manque de maturité. En dehors de leur appétit sexuel démesuré, Damien et Nikki ont l’air de deux adolescents ultra possessifs. Cette notion de possession m’a d’ailleurs beaucoup dérangée. Ces constants « Tu es à moi » qui ponctue le roman m’ont fait lever les yeux au ciel plus d’une fois. Cela m’a particulièrement agacée.

Pour conclure, je trouve assez dommage que l’auteure se serve de tant de clichés, car à certain moment, elle parvient à sortir des sentiers battus et à éveillé l’intérêt. Elle donne envie de lire la suite de son histoire, mais je garde en moi la crainte d’être déçue par le troisième et dernier tome comme j’ai été déçue par ce second. Affaire à suivre.

ON ADORE : La fluidité de la plume de l’auteure
ON REGRETTE :
Les clichés trop répétitif – le caractère des personnages – le manque de dynamisme de l’intrigue.


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