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vendredi 28 juin 2013

Lili bouquine : Chasseuse de la nuit, t.6 : D'outre tombe de Jeaniene Frost


Titre en VO : One grave at a time
Editeurs : Milady
Site de l’auteur : http://jeanienefrost.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Heinrich Kramer était chasseur de sorcières à l’époque de l’Inquisition. Chaque année, le soir de Halloween, il reprend forme humaine pour torturer des femmes innocentes avant de les brûler vives. Mais cette année, Cat est prête à tout pour le renvoyer dans l’au-delà de manière permanente. Sauf que le don de la reine vaudou de La Nouvelle-Orléans va se tarir au moment le plus inopportun, laissant Cat face à une énigme : comment tuer ce qui est déjà mort ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Jeaniene Frost fait partie de mes chouchous en ce qui concerne la bit-lit. J’aime notamment l’univers original qu’elle a su créer au travers de la Chasseuse de la nuit ou de ses spin-offs, ainsi que l’aplomb de ses personnages. Toutefois, elle m’avait un peu déçue avec le tome 5 de sa saga, et je n’avais pas été plus emballée que cela par ses spin-off, ou du moins je ne les avais pas trouvé à la hauteur de ce que l’écrivain avait coutume de faire. Je l’attendais donc au tournant avec ce sixième opus de la Chasseuse de la nuit, et si je n’irais pas jusqu’à dire que celui-ci m’a transcendée, Jeaniene Frost a selon moi rattraper les points qu’elle avait perdu avec Réunis dans la tombe.

J’ai retrouvé dans cet épisode le dynamisme qui m’avait manqué dans le précédent. L’intrigue a plus de piquant et Cat se retrouve lâchée presque sans filet dans une situation qui lui est inconnue. Jeaniene Frost axe son sixième tome sur les fantômes, une catégorie de « créatures » surnaturelles qu’elle n’avait jusqu’alors que très peu exploités, car si Cat et Bones comptent parmi leurs amis un esprit, Fabian, jamais les fantômes n’avaient fait l’objet d’une intrigue toute entière.

Là, il n’est question que des spectres, et de l’un des leur en particulier : Heinrich Kramer, un chasseur de sorcière sociopathe provenant de l’époque de l’Inquisition. Ce personnage est particulièrement terrifiant, il incarne le méchant parfait. Il est détestable au possible, il voue une haine viscérale aux sorcières et aux femmes en général qu’il considère comme telle. Il est prêt à tout, et surtout aux pires horreurs, pour parvenir à ses fins : sacrifier chaque année trois femmes innocentes sur un buché.

Cat se trouve très impliquée dans cette poursuite après l’inquisiteur fantôme, d’abord parce qu’elle voit en lui une véritable ordure et qu’elle met un point d’honneur à le coincer, mais aussi parce que ce dernier en aura après elle. Elle se voit confrontée à des difficultés qu’elle n’avait jusqu’alors pas envisagées car elle doit trouver le moyen d’empêcher un fantôme aussi puissant que Kramer de nuire à quiconque. Elle doit développer une énergie considérable, et faire appel à tous ses amis, dont Ian qui sera assez présent dans cette intrigue, et faire preuve d’inventivité. Ses plans tomberont très souvent à l’eau et elle sera forcée d’en élaborer de nouveau, et tout cela en avançant entièrement à tâtons, car vaincre un fantôme n’est pas si simple puisqu’il est, par définition, déjà mort.

À cela s’ajoutent d’autres complications, de nature plus politique toutefois car depuis la mort de Don, l’oncle de Cat, la fraction sécrète du gouvernement américain qui était chargée des affaires surnaturelles se voit chapeauté d’un nouveau chef. Ce dernier, pour ne rien arranger, n’est évidemment pas favorable aux agissements à la limite de la légalité de Cat, Bones et de leurs compères. Il n’apprécie d’ailleurs que très peu les vampires et va leur mettre constamment des bâtons dans les roues. Un souci dont les vampires auraient préféré être dispensé.
L’intrigue est donc assez mouvementée, malgré un brin de transparence. Ce sixième tome rehausse le ton et nous met en confiance pour le tome suivant.

ON ADORE : L’intrigue – l’implication des fantômes – le dynamisme – les difficultés que doit surnonté Cat – le méchant de l’histoire que l’on veut à tout prix voir disparaître.
ON REGRETTE : Un peu de transparence dans l’intrigue.


lundi 8 avril 2013

Lili bouquine : L'Etreinte des Ténèbres de Jeaniene Frost


Titre en VO : Eternal kiss of darkness
Editeurs : Milady, collection Bit-lit
Site de l’auteur : http://jeanienefrost.com/
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Détective privé à Chicago, Kira aurait dû continuer son chemin. Mais son sens du devoir lui interdit d’ignorer les gémissements de douleur qu’elle entend au petit jour dans un entrepôt. D’un seul coup, elle bascule dans un monde de cauchemar. La victime de l’agression se nomme Mencheres, un Maître vampire beau à couper le souffle qui pensait n’avoir plus rien à découvrir de la vie. Jusqu’à ce que Kira déboule dans son existence : intrépide, adorable… et humaine, elle n’hésite pas à braver la mort pour le sauver. Il brûle d’amour pour elle, mais s’il la garde auprès de lui, il mettra sa vie en péril et Mencheres doit choisir entre la femme qu’il désire et un plongeon dans la plus noire des magies pour vaincre un ennemi voué à sa destruction éternelle…

MON AVIS SUR LE LIVRE

L’Etreinte des Ténèbres est le septième livre que je lis de l’auteure et après cela on pourrait craindre une certaine lassitude mais au contraire, Jeaniene Frost, maitresse suprême de la bit-lit, parvient encore à me surprendre !

Mencheres, le vampire que nous découvrons plus en détails ici, attisait ma curiosité, sans toutefois rendre insupportable mon envie d’en apprendre plus à son sujet. Dans Chasseuse de la nuit, la série mère où il apparaît déjà comme un personnage secondaire, il me paraissait assez froid et distant. Je pense d’ailleurs que c’était une volonté de l’auteure que de créer cette distance manifeste entre son personnage et son lecteur. Cela conférait, d’abord, au vampire une certaine prestance et correspondait à son âge avancé (rappelons que le vampire a vu le soleil se lever sur l’aire pharaonique de l’Egypte antique, tout de même), ensuite, cela ne rendait que plus complète et envoutante notre découverte de sa personnalité profonde dans L'Etreinte des Ténèbres.

La nouveauté dans ce tome résidait non seulement dans cette facette du maitre vampire multimillénaire que nous dévoilait Jeaniene Frost mais également dans la rencontre du personnage de Kira, jeune humaine, jusqu’alors étrangère à l’univers initial de Chasseuse de la nuit.

La jeune femme saura nous séduire au même titre qu’elle est parvenue à charmer Mencheres. Kira est quelqu’un de fort, de déterminé, d’extrêmement résistant face aux coups durs et dont le passé démontre bien sa capacité à rebondir. Alors qu’elle aurait dû s’enfuir en courant après sa rencontre avec le maitre vampire, elle fait preuve du maitrise parfaite de la situation et de ses sentiments. Elle n’a rien d’une femme faible, et elle incarne la parfaite compagne pour le géant que représente Mencheres.

Il est d’ailleurs intéressant de voir comment Kira, petit à peit, saura insuffler en Mencheres une envie nouvelle de construire un avenir alors qu’en début de roman, il avait décidé de se donner la mort. L’ancien pharaon de plus de quatre milliers d’années semble avoir encore à apprendre auprès d’une humaine de trente-deux ans. C’est réellement fascinant d’assister à la renaissance, autant émotionnelle que spirituelle, d’un vampire de l’ancienneté de Mencheres.

L’aura, également, qui enrobe le personnage excite notre intérêt pour lui. Son appartenance aux temps si reculés que sont celui de Pharaons et des pyramides lui accorde une dimension romantique et fantasmagorique. Cela nous ramène tout de suite au sable chaud, aux corps huilés, au bain de lait d’ânesse et à la sensualité du kohl noir qu’on prête à la civilisation égyptienne. On irait presque jusqu’à ressentir l’odeur d’huile d’argan et le goût des dattes séchées. On s’y croirait n’est-ce pas ?

C’est exact, j’ai trouvé ce tome très sensuel, et je suis persuadée que Mencheres n’y est pas pour rien. Il m’a également semblé très rythmé ! Et ce que j’ai particulièrement apprécié dans l’action qui nous est présentée, c’est la réaction parfaitement contrôlée de Kira face à ce qui lui arrive. Rien ne la préparait à ce qu’elle allait subir, et pourtant, elle ne se pose aucune question, elle agit exactement quand il le faut et comme il le faut. Sa gestion des états de crise est impressionnante, et c’est à mon sens ce qui rend le récit si dynamique et réellement prenant.

Certes, la mythologie est un peu laissée de côté dans ce tome-ci. Jeaniene Frost reste sur les sentiers battus. Toutefois, cela n’a strictement rien de dérangeant puis qu’elle nous sers en contrepartie l’histoire fournie de Mencheres, et notamment les détails de sa transformation en vampire.

Ce tome est vraiment axé sur la découverte totale de deux personnages et l’attraction pour eux est garantie ! C’est un tome riche où l’atmosphère semble se faire différente. Jeaniene Frost a su exploiter correctement ce spin-off et pour cela, je vous le recommande chaudement !

ON ADORE : La découverte des personnages de Mencheres et Kira – une intrigue dynamique – une nouvelle atmosphère
ON REGRETTE : Qu’il n’y ai qu’un tome consacré à ces deux personnages.


lundi 25 mars 2013

Lili bouquine : La première goutte de sang de Jeaniene Frost


Titre en VO : First drop of crimson
Editeurs : Milady
Site de l’auteur : http://jeanienefrost.com/
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture :
La nuit n'est pas sûre pour les mortels. Denise MacGregor ne sait que trop bien ce qui rôde dans l'ombre : sa meilleure amie Cat est une demi-vampire et elle est poursuivie par un démon changeforme. Sa survie dépend désormais d'un immortel que ses charmes ne laissent pas insensible. Il s'agit de Spade, un vampire vieux de plusieurs siècles aussi puissant que mystérieux. Denise éveille son désir, mais Spade sait qu'il doit réfréner ses fantasmes face au cauchemar qu ils affrontent tous les deux... Car à la première goutte de sang versée, ils seront tous deux perdus.

MON AVIS SUR LE LIVRE



Après le succès de sa série La chasseuse de la nuit, Jeaniene Frost continue de nous enchanter avec sa saga spin-off intitulée Le monde de la chasseuse de la nuit et dont le titre du premier volume, La première goutte de sang annonce clairement la couleur. Il met en scène le couple inattendu de Spade, meilleur ami vampire de Bones (personnage principal de la série mère de Jeaniene Frost), et Denise, meilleure amie humaine de Cat (héroïne de Chasseuse de la nuit).

Inattendu, mais pas forcément incohérent. Au départ, rien ne laissait prédire un quelconque rapprochement entre les deux protagonistes de La première goutte de sang. Denise, en deuil de son mari humain – tué dans une bataille d’ordre surnaturel dans Froid comme une tombe – n’était pas prête à refaire sa vie, et certainement pas avec un vampire. Spade, quant à lui, blessé au cœur par le passé, se refusait l’accès à l’amour et au bonheur. Il n’a fallut qu’un événement perturbateur pour les rapprocher toutefois, pour qu’ils s’ouvrent l’un à l’autre et deviennent, peut-être, des âmes sœurs.

Cet événement perturbateur amorce non seulement l’histoire de ce premier tome spin-off, mais élargit également l’horizon du monde qu’à créé Jeaniene Frost dans sa série mère. En effet, il présente une toute nouvelle catégorie de créature : les démons changeformes. L’auteure ne se cantonne plus seulement aux vampires, aux goules et aux fantômes, elle se diversifie et elle le fait intelligemment. En incluant des métamorphes, elle prenait le risque de modifier son univers, cependant, elle parvient à nous garder sur sa ligne principale et ce grâce à ses personnages.

Bien que Spade et Denise soient des personnages secondaires dans Chasseuse de la nuit, ils sont toutefois très présents, suffisamment pour qu’une curiosité se créée autour d’eux. Ainsi, bien que l’intrigue de La première goutte de sang diffère de ce à quoi nous à habitué l’auteure dans la saga d’origine, elle parvient à nous y rattacher avec ces points de repère que constituent Spade et Denise.

Elle va également plus loin en faisant intervenir ces deux héros de Chasseuse de la nuit, les délicieux Cat et Bones. En plus de satisfaire les lecteurs fidèles, qui auraient probablement éprouvé un manque de ne pas retrouver leur deux chouchous, elle ancre ostensiblement son spin-off dans l’univers de sa série d’origine.

Pour évoquer l’intrigue en elle-même, on peut dire qu’elle est plutôt dynamique. Denise se retrouve confrontée, alors qu’elle pleure encore son mari et se retranche sur elle-même, à une situation réellement angoissante. Alors qu’elle ne s’y attend pas le moins du monde, un démon changeforme lui tombe dessus et la marque en lui disant que si elle ne retrouve pas l’un de ses propres ancêtres, ayant visiblement passé un pacte avec ce démon intrusif, elle lui appartiendra et se changera, elle aussi, en démon une fois que la marque aura fait son travail. Le temps qu’il lui est imparti est donc assez restreint, puisqu’elle doit retrouver son aïeul, dont elle ne sait rien, avant que la transformation ne se complète et ne soit irrévocable. Ne souhaitant pas alarmer Cat et Bones, déjà bien occupés de leur côté par des soucis divers, Denise fait appel à Spade, le seul autre vampire dont elle ait connaissance et qui serait susceptible de l’aider.

L’héroïne est prise à la gorge, et c’est cette tension constante qui nous tient en haleine jusqu’à la fin du livre, en plus, bien entendu, de l’intérêt qui se créé autour de la romance que développent les personnages principaux entre eux.

J’ai bien aimé voir s’élargir mon champ de vision par rapport à la série mère de Jeaniene Frost, j’ai aimé le dynamisme de l’intrigue autant que j’ai apprécié de découvrir Spade et Denise, mais La première goutte de sang n’est pour moi pas le meilleur Jeaniene Frost que j’ai pu lire. Cela reste toutefois une lecture très agréable.

ON ADORE : Une intrigue dynamique – de nouveaux horizons proposé par l’auteur – découvrir les personnages de Spade et Denise.
ON REGRETTE : /


dimanche 24 février 2013

Lili bouquine : Morsure de sang-froid, t.6 des Vampires de Chicago de Chloe Neill

Titre en VO : Bitting cold
Editeurs : Milady
Site de l’auteur : www.chloeneill.com
Ma note : 5/10
Quatrième de couverture :
Road trip à hauts risques !
Lorsqu’un surnaturel décide de s’emparer d’un ancien artefact détenant le pouvoir de libérer le mal et de dévaster le monde, c’est Merit qui se lance à sa poursuite. Mais la jeune vampire est elle-même traquée. L’un de ses ennemis est bien déterminé lui aussi à mettre la main sur le précieux trésor. Dans ce combat, pas de pitié. Pas de règles. Aucune vie ne sera épargnée. La chasse est ouverte.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Le tome 4 des Vampires de Chicago, intitulé « Morde vous va si bien », marquait le tournant de la série imaginée par Chloe Neill. Un virage que devait encaisser les tomes 5 (« Morsure en eaux troubles ») et 6 (« Morsure de sang-froid ») et qui, pour l’instant, à bien du mal à s’orchestré correctement. L’auteure, malheureusement, nous perd en cours de route à force de laisser traîner les choses. J’attendais beaucoup de cet opus et suis forcée d’admettre que je suis un peu déçue. Chloe Neill nous fait trop mariner, elle nous laisse patiner dans le vide sans nous donner suffisamment de grain à moudre. Un sentiment de trop peu m’a envahi à la dernière page de l’ouvrage, en plus de me faire grincer des dents sur certains défauts du livre.

Je constate d’abord un essoufflement dans la saga, et sans vouloir faire prédominer la quantité sur la qualité, l’épaisseur des romans est un bel indice et illustre parfaitement mes propos. Les premiers tomes tournaient autour de 500 pages, tandis que les derniers peinent à atteindre les 400.

De plus, j’ai retrouvé dans Morsure de sang-froid des cas de figure assez similaires à ce que l’on nous avait déjà présenté dans les tomes précédents. Que cela soit dans les relations entre les personnages – et notamment entre Ethan et Merit – que dans le schéma de l’enquête en cours, qui, bien que l’intrigue soit différente des autres, ne change pas beaucoup. Merit et les vampires de Cadogan ont recours aux mêmes techniques, font appel aux mêmes alliés, choisissent les mêmes plans d’attaque que dans les tomes précédents, bref, rien de très nouveau donc. Il n’y a plus aucun effet de surprise et le lecteur devine assez aisément le dénouement.

La renaissance d’Ethan, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, n’a pas bouleversée son monde. On imaginerait presque qu’il revient simplement d’un voyage d’affaire, et qu’il reprend le cours des choses là où il l' avait laissé. Sans compter que sa relation avec Merit ne cesse de tourner en rond et finit par agacer le lecteur. On éprouve de moins en moins d’empathie pour ces deux là.

L’humour également, auparavant très présent dans la saga, s’amenuise pour devenir presque inexistant dans Morsure de sang-froid. Ce qui donnait la pèche à cette saga, son authenticité, s’estompe malheureusement, au même titre que notre intérêt pour l'histoire.

Ajoutons à cela un soucis de rythme qui se ressent notamment au milieu de notre lecture. Les choses avancent à une allure d’escargot et manquent d’inventivité. Le début était pourtant prometteur et la fin totalement captivante, mais hélas cela ne suffit pas.

J’éprouve toutefois une certaine curiosité quant à la tournure politique que pourrait prendre les tomes suivants. Le septième opus sera donc pour moi décisif.


ON ADORE : le final et les perspectives que cela engendre.
ON REGRETTE : Une impression de déjà-vu, autant dans la résolution de l’enquête que dans les relations entres les personnages – Essoufflement des idées de l’auteure.


dimanche 16 décembre 2012

Lili bouquine : Les vampires de Chicago, tome 5 "Morsures en eaux troubles" de Chloé Neill

Titre en VO : Drink deep
Editeurs :Milady
Site de l’auteur :

Ma note : 7/10
Quatrième de couverture : Sale temps pour les vamps !

Avec la multiplication des manifestations contre les vampires et la ville qui menace d’adopter une loi sur le fichage des surnaturels, les temps n’ont jamais été aussi durs. On aurait bien aimé se faire oublier quelque temps. Sauf que le lac Michigan a viré au noir, et là ça a dégénéré. Le maire de Chicago prétend qu’on n’a pas à s’en faire, mais moi je sais quelle magie est assez puissante pour perturber les lois de la nature. Et laissez-moi vous dire que ça sent mauvais, pour les vamps comme pour les humains…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Morsure en eaux troubles, tome 5 des Vampires de Chicago, était pour moi le tome où Chloe Neill ne devait pas se louper. Après la fin du quatrième opus, où tout semblait tomber en miettes, notamment par la mort d’Ethan et celle de Célina, j’avais bien du mal à imaginer les éventuels rebondissements du tome suivant. Pour moi, Chloe Neill fermait une porte en tuant si rapidement Ethan – co-héros et beau gosse de l’histoire – et surtout la « méchante ». Celle qui semblait créer tous les problèmes auxquels étaient confrontés Merit et son mentor/amant/ou pas, Ethan. Je me demandais alors ce qui pouvait bien s’opposer à notre héroïne et à la maison Cadogan, je me suis tellement concentrée sur la disparition des deux personnages, dont la présence dans la série me paraissait primordiale, que j’en ai oublié la piste que Chloe étendait sous nos yeux déjà dans le tome 4.

En effet, personne ne menace personnellement la maison Cadogan comme s’en chargeait auparavant Célina, l’épée de Damoclès, ici, est au dessus de la tête de tous les vampires de Chicago. Les humains, notamment influencés par un petit groupuscule anti-vampires et lassés du divertissement que leur fournissaient les vampires de part leur seule existence, commencent à se méfier d’eux. À voir en eux des monstres assoiffés de sang, incontrôlables et vils, et non plus la dernière créature à la mode avec qui il fait bon de trainer. Nos amis à crocs sont menacés de fichage et doivent se faire les plus discrets possibles, ce qui rend l’atmosphère un peu tendue. Et c’est sans parler bien sûr des événements plus que singuliers qui se déroulent à la Ville des Quatre Vents. Nous assistons, semblerait-il, à un étrange dérèglement des éléments eau, terre et air. Des phénomènes inquiétants semblent se produire – les eaux du lac qui deviennent noires, le ciel se changeant en rouge – et la populace a tôt fait d’accuser la communauté des immortels.

Au milieu de tout ce mic-mac, nous retrouvons donc Merit, meurtrie par la disparition d’Ethan et rongée de culpabilité, et comme si cela ne suffisait pas, harcelée par des rêves très étranges mettant en scène son mentor adoré. Merit est un personnage plutôt fort, elle nous le prouve une fois de plus dans ce tome, ses lamentations au sujet de ce qui s’est passé ne durent que très peu de pages après quoi elle se décide à prendre le taureau par les cornes et d'aller de l’avant. Elle assume son rôle de sentinelle à merveille, un rôle par ailleurs menacé par le conseil des vampires (je ne sais plus bien si c’est le terme utilisé dans le bouquin, m’enfin, vous avez saisi l’idée) et mène l’enquête avec perspicacité comme à son habitude. Elle est forcée de se faire d’autre alliés, de s’appuyer sur d’autres épaules et doit lutter contre deux problèmes majeurs : le dérèglement des éléments, ainsi que l’aversion grandissante des humains à l’égard de ceux de son espèce. C’est un tome plutôt intéressant, ou de nombreuses idées sont développées et où le personnage de Merit est formidablement exploité.

Néanmoins, je dois reprocher la prévisibilité du dénouement, on sent venir la chose à des kilomètres. Pour ma part, je me doutais déjà de ce qu’il en retournait à peu près à la moitié du livre, ce qui est dommage. Le final également est un peu trop bref et m’a laissé sur ma fin. Cela peut toutefois s’expliquer lorsque l’on songe que ce cinquième opus est une sorte de transition. On sent bien que la saga prend un tournent ici, Chloe Neill prend un nouveau départ et elle a su l’amorcer avec brio.

J’attends la suite dans ma pal avec grand impatience.

ON ADORE : Le rebondissement qu’à su prendre Chloe Neill, l’univers, retrouver le personnage de Merit
ON REGRETTE : Trop de prévisibilité, un final trop bref


jeudi 4 octobre 2012

Lili bouquine : Réunis dans la tombe de Jeaniene Frost

Titre en VO : This side of the grave
Editeurs :Milady
Site de l’auteur :
http://jeanienefrost.com/
Ma note : 6/10
Quatrième de couverture : Alors qu’elle sort tout juste de son dernier combat, un fanatique se sert des nouvelles capacités de Cat pour attiser les tensions entre vampires et goules et ainsi déclencher une guerre sans précédent entre les deux espèces, ce qui mettrait en péril la vie de milliers d’innocents. Cat et Bones ne peuvent remporter cette bataille seuls. Ils vont devoir s’entourer d’alliés puissants et inattendus, dont la reine des goules de La Nouvelle-Orléans. Mais le soutien de Majestic est une arme à double tranchant…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Dans ma folie Jeaniene Frost – puisque, souvenez vous, j’ai lu les tomes 2, 3 et 4 quasiment à la suite et dans le même mois –, je ne pouvais décidément pas passer à côté de celui-ci, le tome 5 : Réunis dans la tombe. Je me suis penchée sur cette lecture en pensant y trouver une valeur sûre, j’avais tellement adoré le tome 4 et avais tant envie de connaître la suite des aventures de Cat et Bones, nos héros, que j’avais volontairement zappé les deux spin-off - La première goute de sang et L’Etreinte des Ténèbres – pour directement m’atteler à Réunis dans la tombe. Ce fut une erreur, car je me suis spoilée moi-même quand au contenu des deux tomes du Monde de chasseuse de la nuit mais l’on m’avait prévenu.

Toutefois, ce spoiler n’est pas réellement ce qui a gâché ma lecture. L’emploi du terme « gâché » est peut-être un peu fort ici, mais il n’en demeure pas moins que je n’ai pas savouré mon livre, comme j’ai savouré les premiers tomes de cette saga coup de cœur. Je n’ai pas retrouver l’entrain, le peps, des précédents. Je n’irais pas jusqu'à dire que je me suis ennuyée mais ce n’était pas loin.

Une intrigue plus plate que ce à quoi nous avait habitués Jeaniene Frost, alors qu’elle avait dans les mains tous les bons éléments pour en faire quelque chose d’explosif. C’est bien dommage. L’histoire se centre davantage autour des goules cette fois-ci, ce que j’ai trouvé intéressant mais pas suffisamment exploité à mon goût. De même que les choses se règlent beaucoup trop vite à mon goût.

Les personnages brassent beaucoup de vent pour pas grand chose au final. On les voit se démener, aller à droite, puis à gauche durant tout le roman, pour un final des plus brouillons et – je dois bien l’avouer – un peu décevant. On en attendait plus que cela !

Nous avons également Cat, qui doit se faire à sa nouvelle nature. En effet, depuis le milieu (voire plutôt vers la fin) du tome 4, elle n’est plus seulement hybride, mais complètement vampire et appartenant bien sûr à la lignée de Bones. Je n’ai pas trouvé de réel changement chez elle, ou très peu, et cela m’a un peu déçue. Nous savons tous, bien sûr, que Cat ne fait en général pas grand cas de ses propres états d’âmes, elle a tendance à prendre sur elle et régler des problèmes majeurs plutôt que les siens, et, au fond, c’est une qualité appréciable, mais pour cette fois, j’aurais aimé qu’elle se recentre davantage sur elle-même. Se pose plus de questions, voire même qu’elle éprouve certaines difficultés à s’adapter à ses nouvelles capacités. Là aussi, un très bon élément a été oublié d'être exploité.

Néanmoins, cela demeure une lecture agréable. Cela reste du Jeaniene Frost, avec un univers et des personnages qu’on adore. Par ailleurs, j’ai apprécié l’implication du personnage de Vlad. On le voit de plus en plus à travers les tomes et il apporte un vrai plus. On retrouve également le personnage de la Reine des goules, à propos de laquelle subsistent encore quelques questions, même après la fin de Réunis dans la tombe , on peut ainsi espérer la voir apparaitre dans les tomes suivant. À surveiller.

ON ADORE : Cat et Bones. Les personnages. Vlad. L’univers.
ON REGRETTE : Une intrigue un peu plate.


dimanche 8 juillet 2012

Lili bouquine : Creuser sa tombe de Jeaniene Frost

Titre en VO :Destined for an Early Grave
Editeurs : Milady
Site de l’auteur :
http://jeanienefrost.com/
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture : Cat Crawfield et Bones ont bien mérité quelques jours de vacances à Paris. Mais Cat se met à faire d’étranges cauchemars. Elle a des visions d’un vampire du nom de Gregor, un Maître plus puissant que Bones et qui semble avoir un lien avec son propre passé. Même si elle ne garde aucun souvenir de lui, Gregor la revendique comme sa femme et semble prêt à tout pour la récupérer.
Seule Cat est capable de briser le lien qui la retient à lui. Elle devra faire appel à toute sa puissance pour terrasser le plus redoutable buveur de sang qu’elle ait jamais croisé… même si elle doit pour cela sacrifier ce qui lui est le plus cher et creuser ainsi sa propre tombe.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Le quatrième tome de Chasseuse de la nuit écrit par Jeaniene Frost, intitulé Creuser sa tombe, suit la lignée des trois premiers. On y retrouve, bien sûr, nos deux héros : Cat et Bones, ainsi que leurs alliés : Spade, Ian, Vlad, Mencheres et d’autres. Néanmoins, ce tome est assez différent des précédents, de part son intrigue principale notamment. Un peu tirée par les cheveux cela dit, bien que Jeaniene parvienne à faire passer la pilule avec brio. L’auteure prend des risques, mais assure parfaitement ses arrières et c'est ce que j'ai particulièrement apprécié.

L’intrigue va se baser sur l’apparition d’un seul personnage : Grégor. Un vampire qui se fait connaître sous le nom de « marchant de sable » car il possède la capacité de s’immiscer dans les rêves des mortels et ainsi de contrôler leur subconscient, jusqu’au point de pouvoir les « capturer » littéralement dans leur sommeil. Grégor, bien entendu, en aura après Cat dont il prétend être l’époux légitime. Cat, comme chacun peut s’y attendre, ne se souvient absolument pas d’avoir épousé un tel personnage, or cet évènement aurait bel et bien eu lieu durant son adolescence, avant même qu’elle ne décide de chasser les vampires. Un élément qui aurait, par la suite, été habilement supprimé de sa mémoire par Mencheres pour que notre chasseuse préférée puisse accomplir sa destinée, rencontrer Bones et devenir la Faucheuse Rousse. Mais Grégor n’a pas dit son dernier mot, car si Cat nie tout en bloc, il escompte bien lui faire recouvrer la mémoire et ainsi réclamer son « dû ».

Une situation assez singulière à laquelle sont confrontés nos héros et dont on adore les voir se dépêtrer. Ils devront redoubler d’effort, et faire preuve d’une grande témérité. Jeaniene Frost ne leur fait pas de cadeaux dans ce tome-ci et ce procédé a pour effet de nous impliquer davantage dans ce qui leur arrive. Aussi, ce quatrième tome devient un véritable page turner à mesure que l’histoire se met en place. On ne peut plus le lâcher ! L’auteure nous avait déjà habituée aux sensations fortes avec Froid comme une tombe, ici, elle remet le couvert et joue habillement avec nos nerfs.

Dans Creuser sa tombe, j’ai apprécié de voir Cat se débrouiller toute seule. En effet, elle se retrouve parfois livrée à elle même, sans les épaules de Bones sur lesquelles se reposer, et la voir évoluer de cette manière est plutôt intéressant. Elle prend davantage de décisions et nous paraît plus forte qu’elle ne l’est déjà. Cette histoire la conserne personnellement, et elle nous le prouve de part ses agissements. Elle trouve néanmoins un second allié, ce qui n’est pas pour me déplaire puisqu’il s’agit de l’un de mes personnages favori, j’ai nommé le prince des ténèbres : Vlad Tepes ! Cette nouvelle amitié qu’entretiennent Cat et Vlad nous permet d’en savoir plus au sujet de ce personnage mythique et de découvrir son célèbre château en Roumanie. J’aime beaucoup la manière dont Jeaniene Frost exploite le mythe de Dracula. Elle en fait un personnage moderne et lui donne, pour ainsi dire, une nouvelle jeunesse (bien qu’il ne l’ai vraisemblablement jamais perdue ;))

On retrouve également une implication plus importante des goules dans Creuser sa tombe et peut-être, avec cela, ce qui pourrait être les prémices du tome 5 de Chasseuse de la nuit. Jeaniene Frost explore ici de nouveaux horizons, elle offre un nouveau souffle à sa série et bien que l’issue de son intrigue soit un peu brève et peut-être un brin trop facile à mon goût, elle tient son pari comme à chaque fois.

ON ADORE : Une intrigue novatrice, nouveau souffle. Le fait que Cat agisse seule et de son propre chef. L’amitié que la chasseuse nourrit envers Vlad. Le personnage de Vlad et la dimension que lui donne Jeaniene. Les différents rebondissements.
ON REGRETTE : Un fin un peu trop brève.


dimanche 1 juillet 2012

Lili bouquine : Froid comme une tombe de Jeaniene Frost

Titre en VO :At Grave’s End
Editeurs : Milady
Site de l’auteur :
http://jeanienefrost.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture : Cat Crawfield est en danger : les vampires l’ont démasquée !
Et, alors que sa relation avec son amant suceur de sang était au top, voilà qu’une femme resurgit du passé de Bones, bien décidée à se débarrasser de lui.
Prise au piège de la vengeance de ce vampire et en même temps déterminée à aider Bones à empêcher l’explosion d’une véritable bombe magique, Cat ne peut même pas recourir à ses trucs habituels d’agent spécial. Pour s’en sortir, elle devra s’abandonner à ses instincts de vampire, ce qu’elle redoute tant…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Froid comme une tombe, troisième volume de la saga Chasseuse de la nuit écrit par Jeaniene Frost, est probablement mon préféré. Il ne compte que quatre cent pages à peine mais déborde littéralement de péripéties. De l’action, et encore de l’action ! À peine a-t-on le temps de reprendre notre souffle que l’auteur nous embarque déjà dans une nouvelle déferlante. On retrouve ici notre couple fétiche, Cat et Bones, plus soudé que jamais et agissant de concert. Un duo de choc comme nous le savons déjà, on ne s’en lasse pas !

Cat est toujours à la tête de sa petite troupe de chasseurs de vampire qui compte désormais ce cher Bones parmi ses rangs. Et connaissant la propension de nos petits chouchous à attirer les ennuis jusqu’à leur porte, on se doute bien que leur petites parties de chasse ne vont pas se dérouler sans accroc. De son côté Cat doit faire face au vampire qu’elle hait le plus au monde : son père, et autant dire que leur retrouvaille ne se fait pas vraiment dans la dentelle. Quant à Bones, il apprendra, un peu plus tard dans le roman, qu’une femme tout droit venue de son passé, et beaucoup plus puissante que lui par ailleurs, veut sa tête sur un plateau. Charming ! Ainsi notre beau ténébreux devra faire preuve d’ingéniosité et s’allier aux bonnes personnes afin d’éviter le pieu qu’on menace de lui planter dans le cœur.

Cette constante épée de Damoclès qui plane au dessus de la tête de nos héros donne du tonus au roman. Les intrigues s’entremêlent tant et si bien que l’on n’a plus une seule seconde de répit. Le rythme est agréablement essoufflant et les pages se tournent instinctivement. Jeaniene Frost nous fait également passer par un panel d’émotion assez spectaculaire et peut-être un peu déstabilisant. On s’implique davantage dans la vie des protagonistes, et passons du rire, aux larmes, à un sentiment d’effroi abominable, à la colère aussi parfois. Bref, un roman plein de vie. Littéralement.

On apprécie également que l’action soit centré sur le personnage de Bones, et non plus uniquement sur celui de Cat. Le vampire partage ainsi l’affiche avec son amoureuse, et c’est une très bonne carte qu’a choisie de jouer ici Jeaniene Frost. Bones étant assez populaire au sein des lecteurs de Chasseuse de la nuit, le voir relayé au rang de personnage principal ne peut être que les ravir

Par ailleurs, cela souligne également un deuxième point. Le couple est à présent sur les rails et rien n’y personne ne saura dévier sa trajectoire. Ainsi, l’intrigue prend une avance considérable sur la romance, et l’on ne peut pas dire cela de toutes les séries bit-lit. Car si certains auteurs choisissent de faire durer la relation de leurs personnages dans le système surexploité du « je t’aime, moi non plus », consistant à faire se rapprocher, puis s’éloigner deux êtres faits pour s’aimer au cœur d’une sorte de cercle sans fin, avec l’espoir présomptueux de toujours tenir le lecteur en haleine, ce n’est pas du tout ce que préconise Jeaniene Frost dans Chasseuse de la nuit. Au contraire, l’auteure pose les bases dès le départ et tout est parfaitement clair entre les deux héros, ils s’aiment, point à la ligne, pas la peine de tergiverser pendant deux siècles et demi. On ne tourne pas autour du pot, les choses sont dites clairement, et bien assimilées. C’est une qualité non négligeable que l’on peut attribuer à cette série. Ainsi, si la romance demeure en toile de fond - et de manière toujours très agréable - c'est l'action et l'intrigue principale qui obtient la première place.

Un tome un peu plus noir que les précédents mais pour lequel on prend toujours autant de plaisir à lire. On en apprend également un peu plus sur la mythologie vampirique, sur leur uses et coutume, le détail d’une transformation. Tout est parfaitement bien exploité. L’univers de la chasseuse de la nuit s’étoffe littéralement sous nos yeux et ce pour notre bon plaisir. On rencontre aussi de nouveaux personnages, dont un certain Vlad qui m’a énormément plus et qui, je pense, saura en séduire beaucoup d’autres ! Encore une fois, je recommande chaudement la saga de Chasseuse de la nuit à ceux qui n’ont pas encore osé s’y plonger. Je la compte parmi les meilleures sagas bit - lit du marché, et croyez-moi sur parole, les tomes se bonifient réellement avec le temps, aussi, il n’y a plus de raison d’hésiter ! LISEZ-LES !

ON ADORE :
L’univers de Jeaniene Frost qui ne cesse de grandir, la mythologie, le couple de Cat et Bones, le personnage de Vlad, l’intrigue essoufflante et grisante.
ON REGRETTE : Rien, ce tome est le meilleur que j’ai lu jusqu’ici.


mercredi 20 juin 2012

Lili bouquine : Un pied dans la tombe de Jeaniene Frost

Titre en VO : One foot in the Grave
Editeurs : Milady
Site de l’auteur :
http://jeanienefrost.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture : La demi-vampire Cat Crawfield est devenue agent spécial, engagée par le gouvernement pour débarrasser le monde de la racaille morte-vivante. Elle n’a rien oublié de tout ce que Bones, son ex, lui a appris. Pourtant, lorsqu’elle se retrouve avec des tueurs aux trousses, elle est contrainte de faire de nouveau appel à lui. Les retrouvailles sont tumultueuses, et malgré tous ses efforts pour que leur relation demeure strictement professionnelle, Cat va découvrir que le désir ne meurt jamais… et que le ténébreux vampire compte bien souffler sur les braises encore chaudes.

MON AVIS SUR LE LIVRE

C’est à partir de ce tome-ci que j’ai décrété (oui oui, décrété carrément), comme beaucoup d’autre avant moi, que la saga de Chasseuse de la nuit était indéniablement un pilier de la bit-lit. Je pense sincèrement qu’elle peut réconcilier, au même titre que la série Anita Blake de Laurell K. Hamilton, certaines personnes avec le genre, ou en convaincre beaucoup d’autres. Elle possède tous les atouts nécessaires. Une héroïne dynamique avec une certaine force de caractère, des vampires, des méchants comme des gentils, un beau gosse dégoulinant de testostérone et de l’action. Car s’il y a bien un élément qui peut représenter la série, c’est bien l’action. Personne ne pourra le nier, et certainement pas moi !

Ce deuxième volume sonne pour moi comme le véritable commencement de cette saga, comme si le premier n’était qu’une mise en bouche. Le début de Un pied dans la tombe se situe quatre ans après la fin de Au bord de la tombe, et beaucoup de choses ont changé, comme la situation et le caractère de Cat par exemple. Notre héroïne a en effet beaucoup murie, ce qui n’est pas un mal car si dans le premier elle vivait encore avec sa mère et qu’elle avait un peu de mal à réfléchir par elle-même, là ce n’est plus le cas du tout. Elle est devenue une femme responsable, autonome, déterminée, et assez sure d’elle. Autrement dit, elle a perdu le côté un peu nunuche qui m’avait déplu dans le premier opus. C’est une femme d’action qui parvint à imposer son respect, tout en évoluant dans un milieu d’hommes.

Cat est à la tête d’une petite unité de quatre hommes (Dave, Tate, Juan et Cooper) qui est chargée d’évincer les vampires, et autres créatures, qui pourraient nuire aux humains. Cat a été recruter par un certain Don, quatre ans auparavant, avec pour condition d’abandonner toute sa vie passée, dont son vampire bien aimé : Bones. Don force un peu la main de notre héroïne et elle accepte finalement, bien qu’un peu à contre cœur. Durant ces années, Cat met à profit ses capacités d’hybride ainsi que l’enseignement rigoureux qu’elle a reçu de Bones. Elle forme ainsi son équipe et ses chasses aux vampires mènent bons trains jusqu’au jour où sa tête est mise à prix par un mystérieux vampire.

Une intrigue des plus mouvementées s’offre à nous, elle nous tient en haleine jusqu’au bout et les rebondissements ne cessent pas de nous estomaquer. Notre esprit gamberge follement. Qui en veut à Cat à ce point ? Que compte-t-elle faire alors que des vampires, avides de la belle récompense qu’on offre pour sa tête, arrivent de toutes parts pour essayer de la tuer ? Va-t-on revoir Bones ? Comment leur relation va-t-elle évoluer ?

Ce tome-ci est également riche en personnages. On en retrouve quelques-uns, on en rencontre d’autres. L’univers de la Chasseuse de la nuit s’étoffe pour notre plus grand plaisir ! On revoit notamment Spade, vampire et ami de Bones, Don évidemment, que l’on avait découvert à la fin du 1er opus. On fait ensuite la connaissance de Ian, dont on avait entendu parler dans le tome précédent, Mencheres, Dave, Tate, Juan, et Cooper. Des secrets sont révélés, notamment sur le passé de Cat, ainsi que sur celui de Bones avec l’apparition du personnage d’Annette. De grands événements, et quelques revirements de situation ponctuent le récit et annoncent un tome 3 des plus palpitants.

L’action va a cent à l’heure, et c’est cela qu’on aime dans la saga Chasseuse de la nuit de Jeaniene Frost, ça se lit avec une fluidité surprenante tant on est happé par l’intrigue. Je vous recommence chaudement cette série.
ON ADORE :
L’évolution du personnage de Cat, l’action, le rythme du récit et LE CHAPITRE 32 !!! ON REGRETTE : pas grand chose.


vendredi 2 mars 2012

Lili bouquine : Au bord de la tombe, Chasseuse de la nuit t.1, de Jeaniene Frost.


Titre en VO : Halfaway to the Grave
Editeurs : Milady
Site du livre/de l’auteur :
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture : Mi-humaine, mi-vampire, Catherine Crawfield traque les morts-vivants dans l'espoir de tuer son père, le monstre qui a fichu la vie de sa mère en l'air. Elle est alors capturée par Bones, un vampire chasseur de primes, qui lui impose une association contre nature: il aidera Cat dans sa quête et, en échange, ce très sexy prédateur de la nuit fera d'elle une chasseuse aux réflexes aussi acérés que ses crocs. Mais avant de pouvoir jouer les buteuses de démons, Cat est elle-même prise en chasse par une bande de tueurs. Forcée de choisir son camp, elle va vite se rendre compte qu'être une suceuse de sang a ses avantages...


MON AVIS SUR LE LIVRE

Demeurant une fan absolue de Bit-lit, je ne pouvais décemment pas passer à côté de Jeaniene Frost et sa célébrissime chasseuse de la nuit, ni de l’incontournable Booooooooooooones. Et je dois bien avouer que je ne suis pas déçue le moins du monde de m’être plongée dans cette lecture. Comment ne pas succomber !

Alors, je veux bien vous accorder que cette saga s’ancre totalement dans le genre de la Bit-lit, et qu’elle n’a rien de bien différent des autres. On y retrouve une jeune femme forte, douée au combat, qui se retrouve confrontée au monde de la nuit, avec, bien évidemment, un vampire ténébreux et diablement sexy collé au train. Dis comme ça, c’est vrai que cela ne paraît pas très original, et au fond, ce n’est pas franchement pour sa singularité que l’on aime ce livre. C’est un tout. Les personnages, l’intrigue, l’univers, il faut prendre ce livre dans son ensemble, et ainsi on ne peut qu’adorer.

La grande force de ce roman, à mon avis, sont ses personnages. Bones en particulier dont les reparties sont à mourir de rire. Sans oublier son sex appeal ! Ce mec là transpire la testostérone et on ne peut décemment pas en vouloir à Cat de tomber si facilement dans ses filets. N’importe laquelle d’entre-nous s’y serait laissée prendre, c’est à peine, d’ailleurs, s’y on y plongerait pas délibérément.
Cat, quant à elle, bien que regorgeant de qualités diverses et variés, est un peu trop bancale à mon goût. Je ne suis pas parvenue à la cerné et me demande encore qu'elle genre de nana elle est vraiment. Son personnage manque parfois un peu de vraisemblance et certaines de ses répliques m'ont fait lever les yeux au ciel.

C’est un livre plein d’humour, qui nous fait sourire à tous les coups. J’ai passé un agréable moment de lecture. J’ai notamment souvenir d’une scène très cocasse entre Bones et Cat. Ce cher Bones prend un malin plaisir à déblatérer des allusions très très très perverses à Cat dans l’espoir de la décoincer un peu et de la rendre plus crédible dans le rôle d’allumeuse qu’elle jouera lors de leurs différentes expéditions.

L’histoire de Au bord de la tombe est celle de Catherine Crawfield, surnommée Cat (ou « Chaton » par Bones), mi-humaine, mi-vampire qui chasse les vampires depuis l’âge de seize ans. Elle a en effet une dent contre eux, notamment à cause de son père qui a violé sa mère vingt-deux ans auparavant, viol qui aura donné naissance à la jeune hybride qu’elle est aujourd'hui. Elle rencontre Bones, un maitre vampire, lors d’une de ses chasses et va conclure un pacte avec ce dernier. Un pacte plus ou moins forcé puisque le vampire ne lui laisse le choix que d’accepter ou de mourir. Ainsi ils formeront une équipe comme le stipulaient les termes de leur contrat, et chasseront tout deux les vampires. Elle sera l’appât à suceur de sang et Bones sera chargé de leur assener le coup de grâce. Suite à cela s’enchaine une course poursuite à la recherche d’un vampire en particulier, Hennessey, que Bones traque depuis des années. Un périple qui nous tient en haleine du début à la fin.

Comme je vous l’ai dit, l’histoire en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard, rien de très innovant. En revanche, c’est la manière dont nous est racontée l’histoire et le caractère si particulier des personnages qui nous font adorer Chasseuse de la nuit ou du moins ce premier tome. Pour ma part, j’ai hâte de me plonger dans le second volet !

ON ADORE : Bones ! Un gros point fort du roman. L’intrigue autour d’Hennessey. La relation Cat/Bones
ON REGRETTE : Un fin un peu trop brusque et floue.


jeudi 16 février 2012

Lili bouquine : La Confrérie de la dague noire, t.6 "L'Amant Consacré", de J.R. Ward


Titre en VO : Black dagger brotherhood, book 6, Lover Enshrined
Editeurs : Milady
Site du livre/de l’auteur : http://www.jrward.com/bdb/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture : Une guerre fait rage à l’insu des humains.
Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.
Loyal à ses frères, Fhurie s’est sacrifié pour leur bien. En tant que Primâle des Élues, il doit engendrer les héritiers qui garantiront la survie de son espèce. L’Élue Cormia, sa première compagne, ne veut pas seulement conquérir son corps. Elle veut son coeur pour elle seule. Mais Fhurie ne s’est jamais autorisé à connaître le plaisir ou la joie.
Or, quand la guerre atteint de nouveaux sommets dans l’horreur, Fhurie doit choisir entre le devoir et l’amour…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Voilà un bon moment que je ne m’étais pas plongée dans un tome de la Confrérie de la dague noire, j’avoue que je n’étais pas pressée d’achever le dernier opus paru en France sans connaître la date de parution du prochain. Mais après un mois passé sans guerrier tout en muscle à me mettre sous la dent, je n’ai pas pu résister plus longtemps. D’ailleurs, ce sixième volume n’a fait que de frire, en à peine deux jours c’était plié ! Que dire de l’Amant Consacré à part qu’il est tout bonnement génial, à l’instar de ses prédécesseurs. Néanmoins, j’y ai décelé quelques légers défauts, qui toutefois ne viennent pas tarir mon ressentiment au sujet de ce livre.

Ce tome-ci est centré sur le personnage de Fhurie, le frère jumeau de Zadiste (tome 3). Comme ses frères, le guerrier à la chevelure de rêve, a ses démons. Et pas des moindres. Dans les tomes précédents, nous avions à faire à un homme meurtri, amoureux de la femme de son frère et se droguant pour oublier tout ce qui ne va pas dans sa vie. On découvre ici qu’il est habité par ce qu’il appelle « le sorcier », une voix dans sa tête, malveillante et à laquelle il tente d’échapper à coup d’herbe rouge et de musique à haut volume. Mais le vrai mal-être de Fhurie n’est pas ce sorcier, ce qui lui pourrie la vie est indéniablement son manque de confiance en lui. Le vampire ne s’aime pas, pire que ça, il se hait, se voit comme un être abominable, infâme, indigne de tout. Il s’interdit d’être heureux et s’isole du monde. À côté de cela c’est un personnage profondément altruiste, il n’a pas hésité une seule seconde, à la fin du tome 5, à prendre la place de son ami, Viszs, en temps que Primale.
Le primale étant le mâle choisi pour féconder les élus et perpétrer la lignée des vampires, c’est une tâche que Fhurie aura beaucoup de mal à remplir. Sa virginité ainsi que ses névroses l’empêcheront d’assumer pleinement ce rôle. Même envers Cormia, l’élue qui lui a été donné en tant que première épouse et avec laquelle il doit confirmer son engagement. Pourtant, il n’a rien contre elle, au contraire, il agit avec elle de manière courtoise et ne cherche que son bonheur, cependant, il refuse de la toucher. Il en est incapable. Jusqu’au moment où il se rend compte qu’il est amoureux d’elle…

Fhurie est un personnage relativement complexe, qui a tendance à se refermer sur lui-même (chose qui, je peux le comprendre, à rebuter certains lecteurs), au départ, le guerrier n’a pas la volonté de s’en sortir, ce qui le rend passablement mou et passif mais au fil du roman, et notamment par l’amour qu’il porte à Cormia, il va recouvrer de sa vigueur. On le voit acquérir une sérénité qu’il n’avait pas et renouer avec lui-même. C'est d'ailleurs l'enjeu de cette histoire.

Cormia, elle aussi, est un personnage intéressant. Élevée dans un monde à part, parmi les élues, où tout est blanc et sans saveur, elle va évolué, dans ce tome-ci, au milieu le monde réel, y découvrir le parfum des fleurs, leurs couleurs et prendre goût à tout cela. Ainsi, au début du roman, nous avons à faire à deux personnages, définitivement pas prêts pour construire une relation, puis à mesure que l’intrigue prend forme, ils s’ouvrent, l’un comme l’autre, à leur liaison. En même temps qu’ils apprennent à se connaître eux-mêmes.

En dehors de la romance de nos deux personnages, on est également témoin de l’évolution de trois autres : John Matthews, Vhif et Blaylock qui commencent peu à peu à se faire une place au sein de la confrérie de la dague noire, et qui construisent petit à petit une amitié très touchante. Leur trio est assez émouvant, mais on découvre aussi deux duos, au sein même de ce trio : John et Vhif, ainsi que Vhif et Blaylock qui ne demandent qu’à être fouillés davantage.

Les éradiqueurs, dont on n’entendait plus parler dans le tome précédent, se manifestent à nouveau. Un revirement de situation pour eux également, et on sent bien que la suite des évènements ne les rendra pas plus tendre avec la confrérie, que du contraire, les guerriers ont du soucis à se faire. On s’en frotte les mains d’avance.

Un bon bilan en somme, néanmoins, je dois avouer que certaines petites choses m’ont déranger. Notamment en ce qui concerne la romance (incluant les scènes érotiques) qui commence à manquer d’originalité au fil des tomes. On a l’impression de toujours revoir les mêmes schémas et c’est un peu dommage. J’ai également été assez déçue par la fin que j’ai trouvé bâclée, en particulier pour la romance de Fhurie et Cormia. Elle a en effet beaucoup de mal à se mettre en place, cela prend du temps avant de voir la relation s’affirmer et puis au final, une fois que tout est en place, J.R. Ward ne nous accorde que très peu de scènes au sujet du couple. Cela m’a fait l’effet d’un soufflé qui retombe, une impression d’inachevé.

Plus de points forts que de points faible néanmoins, vous l’avez comprit. Je vous recommande bien évidemment ce tome, comme tous les autres !


ON ADORE : Fhurie, la manière dont il gère ses névroses. Le trio John, Vhif et Blaylock
ON REGRETTE : La fin un peu bâclée.


lundi 16 janvier 2012

Lili bouquine : Les Vampires de Chicago, t.4, de Chloé Neill


Titre en VO : Hard bitten
Editeurs : Milady
Site du livre/de l’auteur : http://www.chloeneill.com/
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture : Depuis que les métamorphes ont eu la mauvaise idée de révéler leur existence, les humains manifestent contre nous et campent devant les grilles de la Maison Cadogan. Et ce n’est pas la disparition de trois femmes attaquées par des vampires qui va arranger nos affaires.
Alors, à charge pour Ethan et moi de rétablir l’ordre dans nos rangs. Pas sûr que cette enquête nous permette de mieux nous entendre ! Mais nous avons tout intérêt, car si nous n’arrêtons pas nous-mêmes les coupables, le maire de Chicago prendra de sévères mesures de rétorsion…

MON AVIS SUR LE LIVRE

La première chose que j’ai pensé en refermant le livre a été « Quoi ?!! Mais c’est pas vrai ! » Visiblement, Chloé Neill aime jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Si j’avais littéralement adoré le troisième opus des aventures de Merit, cette chère vampirette au caractère trempé, prête à dégainer son katana à tout moment, ce tome-ci en revanche me laisse perplexe. Plus que cela d’ailleurs, j’avoue être dans l’incompréhension des plus totales, notamment en ce qui concerne la fin rocambolesque à laquelle nous avons le droit. Un final qui s’apparente amèrement à un épisode du Jour où tout à basculé. Je caricature un peu peut-être. Quoiqu’il en soit, cette bombe que lâche l’auteure à la toute fin du livre m’a gâché ma lecture, j’ai trouvé ça dommage.

En outre, j’admets que le roman comporte quelques qualités, notamment le fait que Merit, pour la première fois, se retrouve à mener l’enquête seule – j’entends par là, sans Ethan qui lui se voit très occupé à la maison Cadogan, entre les menaces d’arrestation du maire de Chicago, et les menaces de mise sous tutelle de sa maison par le Présidium de Greenwich –, son rôle de Sentinelle commence à prendre plus d’empleur et on la voit petit à petit prendre son envol. On ne peut pas vraiment dire qu’elle était inactive dans les tomes précédents, ce serait mentir, mais dans celui-ci elle ne peut plus s’appuyer sur Ethan et s’en sort d’ailleurs très bien. Elle s’épaule néanmoins de l’équipe de médiation de Chicago que constitue entre autre son grand père, Jeff et Catcher, ainsi que de Jonah, capitaine de la garde la maison Grey. Personnage que l’on voit apparaître dans le tome précédent lorsqu’on lui propose un poste au sein de la Garde Rouge (= organisation secrète de vampires), Jonah aurait dû être son binôme. Ici, la jeune femme se fait une idée du duo qu’ils auraient pu former, et je dois avouer que moi-même j’ai été convaincue. Reste à savoir ce qu’en fera Chloé Neill.

L’enquête en elle même est intéressante – histoire de soirées prohibées, de manipulation, de drogue –, néanmoins, elle traine un peu en longueur. Les différents éléments mettent du temps à nous parvenir ce qui ralentit atrocement le rythme de lecture. Cela contraste aussi très désagréablement avec la fin du bouquin, qu’on voit à peine arriver et qui défile sous nos yeux à une vitesse folle. Si bien que l’on peut avoir du mal à réaliser ce qu’il se passe.
L’intrigue est également moins riche en combat, contrairement au tome précédent qui, lui, envoyait du lourd. Les métamorphes sont aussi moins présent.
Quelques points assez négatifs, je l’admets, cependant, on ne peut pas enlever le suspens qui perdure jusqu’à la fin. Chloé Neill a l’art et la manière de nous faire se poser des questions, puis de nous surprendre à la toute fin.

Je regrette aussi l’état stagnant dans lequel s’encre la relation d’Ethan et Merit, à la fin du troisième volume on s’attendait à voir leur couple évoluer, c’est la raison pour laquelle j’ai été très déçue de voir qu’il ne se passait pas grand chose. Ethan se voyait accablé de nombreuses accusations, quand à Merit avait une enquête sur les bras, ce qui n’a en rien facilité les choses.

De tous les tomes de la série, c’est celui qui m’a le moins emballé. Il m’a bouleversé, certes, mais pas en bien. Je continuerais probablement de suivre la série, néanmoins j’avoue avoir un peu peur de ce que je vais trouvé dans le tome 5.


ON ADORE : Le travail en solitaire de Merit.
ON REGRETTE : La fin.


lundi 5 décembre 2011

Lili bouquine : Morsure Secrète, les ombres de la nuit t.1, de Kresley Cole


Titre en VO : A hunger like no other
Editeurs : J’ai lu
Site du livre/de l’auteur : http://kresleycole.com/
Ma note : 07/10
Quatrième de couverture : Pendant cent cinquante ans, Lachlain le Lycae a été emprisonné dans les catacombes par des vampires. Jusqu’au jour où il hume le parfum de son âme sœur. Mais pourquoi le destin s’acharne-t-il sur lui ? Pourquoi sa promise est-elle une buveuse de sang ? Pourtant, cette frêle créature qui se débat quand il l’approche est celle qu’il cherche depuis près de mille ans. Elle lui appartient. Dès lors, il est prêt à tout pour faire d’elle sa reine. Quitte à la nourrir de son propre sang. Quitte à affronter une horde de vampire déchainés…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Loin d’être un coup de cœur, j’ai néanmoins apprécié ma lecture. Je n’y ai rien trouvé d’exceptionnel, mais cela se lit tout seul, sans prise de tête. Une romance fantastique assez banale mais qui parvint tout de même à nous tenir en haleine durant près de quarte cent pages. Ce qui n’est pas une mince affaire.

Nos deux protagonistes, Lachlain, roi des lycae que l’on a enfermé comme une bête sauvage durant cent cinquante ans, aux prises d’une souffrance perpétuelle, vient de se libérer de ses chaine pour retrouver Emmaline, jeune hybride, moitié vampire, moitié valkyrie, un peu gauche et ignorante des choses de la vie, qu’il croit être son « âme sœur ». Terme qui signifie, dans le jargon des loups-garous, la seule et unique femme à laquelle Lachlain pourra se lier. Sa destinée. Ils ne se connaissent pas, Emmaline étant né durant la captivité du roi lycae, et sont censés être ennemis de part leur nature, pourtant Lachlain est sur de son intuition, elle est celle qu’il attendait depuis près de mille ans.

Une romance interdite en d’autres termes, ce qui n’est pas réellement innovant, néanmoins, les caractères de nos deux héros vont ajouter du piment à la situation. Lachlain, rendu fou par la torture constante qu’il a subit pendant plus d’un siècle et demi, agit comme un bête sauvage, ni plus, ni moins, au début du roman. On a alors un peu de mal à éprouver de l’empathie au cours des premières pages pour ce personnage un peu brute qui surgit de nulle part, mais à mesure qu’il reprend ses esprits, jusqu’à retrouver enfin sa posture majestueuse de roi, Lachlain devient un personnage assez intéressant et intriguant. Emmaline, quant à elle garde quelques temps son côté un peu cruche et impuissante, face au grand méchant loup qui s’empare d’elle sans lui demander la permission, elle tremble sans trouver mieux à faire, mais à mesure que l’intrigue avance, elle va prendre du poil de la bête – sans mauvais jeu de mot – et acquérir une certaine répartie. Les personnages du roman sont en constante évolution et c’est ce que j’ai particulièrement apprécié, ils se cherchent, essayent de se comprendre l’un, l’autre. Cela donne une dynamique intéressante au roman.

Un univers plutôt novateur, basé sur ce que l’auteure appelle le Mythos, l’ensemble des créatures non-humaines. Les créatures du Mythos semblent regroupés dans divers clans – les vampires, les lycae, les valkaries… – qui sont en perpétuelle querelle. Cet univers est assez original et propre à Kresley Cole, néanmoins, j’ai manqué quelques fois d’informations au cours de ma lecture, c’est dommage, mais on peut accorder un peu de marge à l’auteure étant donné qu’il s’agit d’un premier tome et ainsi espérer en apprendre davantage dans les prochains opus. Notamment plus d’indication sur le peuple de valkyrie, ou encore sur l’origine des querelles entre différents peuples.

J’ai également trouvé l’intrigue, et particulièrement son dénouement, trop prévisible. Je déplore de ne pas avoir été surprise. Mais puisqu’il s’agit surtout d’une romance, on peut laisser de côté ce défaut et se contenter du couple de Lachlain et Emmaline qui, tout au long du roman, nous en ont fait voir de toutes les couleurs.

ON ADORE : La romance de Lachlain et Emmaline
ON REGRETTE : Trop de prévisibilité, peu d’information sur l’univers.



Lili bouquine : La Confrérie de la dague noire, t.5, "L'Amant Délivré", de JR Ward


Titre en VO : Black Dagger Brotherhood, book 5 : Lover Unbound
Editeurs : Editions Milady
Site du livre/de l’auteur : http://www.jrward.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture : Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs.
Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. Impitoyable et brillant, Viszs est doté d’un pouvoir de destruction incroyable et d’une aptitude terrifiante à prédire l’avenir. Torturé par son passé, il ne fait pas dans les sentiments. La lutte contre les éradiqueurs est sa seule passion… jusqu’au jour où il croise la route du docteur Jane Whitcomb. Tout pourrait changer grâce à elle, mais Viszs est rattrapé par un destin incompatible avec celui de la jeune humaine…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Ce tome cinq de la Confrérie de la dague noire m’a littéralement transporté, il demeurera sans doute pendant très longtemps parmi mes préférés, avec le tome trois que j’avais adoré. J’ai aimé découvrir le personnage de Viszs au fil des pages, un individu qui, déjà dans les opus précédents, m’intriguait énormément.

Le guerrier est un personnage assez singulier, et extrêmement déchiré. L’esprit continuellement en éveil, il ne semble jamais s’accorder de répit. Pire que cela, il s’inflige lui même des souffrances mentales plutôt que de s’en protéger, comme toute autre personne normal. Son pouvoir de lire l’avenir et cette main lumineuse qu’il trimbale comme une malédiction depuis l’enfance le mine énormément, il se renferme sur lui même et se pense incapable de créer la moindre relation avec une autre personne. Elevé dans la violence par un père odieux et cruel, il croit être lui-même un monstre, tandis qu’il est tout le contraire. Au fil des pages, on découvre qu’il est davantage quelqu’un de loyal et dévoué, qui pense aux autres avant lui même : il garde pour lui l’attirance qu’il a pour son meilleur amie Butch afin de préserver sa relation que ce dernier entretien avec sa dulcinée, Marissa. Puis, il accepte sans broncher de devenir le Primâle afin de perpétrer la lignée des vampires, et notamment d’engendrer de futurs guerriers pour la Confrérie. Le Primâle étant le mâle qui se devra de féconder les élues, femelles au service de la Vierge scribe, ainsi que des guerriers de la Confrérie.
Viszs est également un personnage à l’intelligence remarquable, il n’est pas la brute qu’il pense être et c’est d’ailleurs ce qui séduira Jane, celle qui deviendra, au cours du roman, son âme-sœur.

Jane apporte, elle aussi, du peps au roman. La jeune femme, chirurgienne et passionnée d’anatomie, porte également son lot de misères, ayant perdu sa sœur à l’âge de treize ans, ainsi que ses deux parents plus tard, elle est seule au monde mais aussi incroyablement indépendante. C’est un personnage fort et extrêmement courageux, elle a un caractère bien trempé et va de paire avec Viszs, qui, lui-aussi, est une tête brûlée. Ils se ressemblent, ils se complètent. D’ailleurs, leur rencontre était prédestinée et dès qu’ils se sont trouvés, ils ont quasiment fusionnés l’un avec l’autre, pour ne faire qu’un. Leur amour est puissant et sincère, du genre qui vous tombe dessus sans crier gare et auquel il est impossible de résister.

J’ai également été très touchée par la relation entre Viszs et son meilleur ami, nouvellement membre de la Confrérie de la dague noire, Butch O’Neal. Le flic est devenu, depuis sa transformation, le Dhestructeur, Viszs quant à lui est sa moitié. Comme le yin et le yang, les deux compères agiront toujours l’un avec l’autre, et ce pour l’éternité. Butch a acquit le pouvoir d’aspirer l’ « âme » des éradiqueurs et de les détruire de cette manière, néanmoins cette épreuve est néfaste pour Butch si Viszs ne le soigne pas à temps grâce à sa main lumineuse. De plus, on perçoit très clairement l’attirance que Viszs éprouve envers son ami, quant à Butch, rien n’est bien défini, bien qu’il aime profondément Marissa, il reste très attaché à Viszs. Une situation des plus complexe que l’on avait commencé à entrevoir dans le tome quatre, consacré à Butch, et qui s’étoffe dans celui-ci. On développe à coup sur une certaine tendresse pour les deux amis.

Si ce tome cinq est principalement tourné autour du personnage de Viszs, J. R. Ward ne laisse pas de côté les autres guerriers, notamment Fhurie, très présent dans ce roman, mais aussi Bella et Zadiste que l’on voit apparaître à plusieurs reprises, et également le clan des novices : John Matthews, Blaylock et Vhif qui commencent à se faire une place de plus en plus importante au cours des tomes. Khôler, le roi vampire, apparaît également quelque fois. En revanche, l’auteure semble avoir presque totalement occulté le personnage de Rhage dont on n’entend que très peu parlé depuis le tome deux qui lui était consacré. La vierge Scribe, en revanche, est beaucoup plus présente que dans les précédents opus, on la découvre également sous un autre jour, peut-être plus humaine qu’à son accoutumée. Ce point de vue m’a parut intéressant, et innovant par rapport aux appariations que l’on avait d’elle depuis le début. Un personnage qui jusqu’alors nous paraissait froid, presque maléfique, tandis qu’ici elle se montre beaucoup plus compréhensive, et bienveillante.

Un autre point qui, selon moi, fait de ce tome-ci un tome vraiment différent, est la pause que font les guerriers, bien qu’involotairement, dans leur combat contre les éradiqueurs. Les soldats de l’Oméga sont beaucoup moins présents dans ce cinquième volume, et de ce fait, l’action est davantage centrée sur la vie des membres de la Confrérie de la dague noire, un point de vue que j’ai beaucoup apprécié. Le lecteur souffle au même titre que les guerriers et c’est d’ailleurs plutôt agréable.

Pour finir, ce tome cinq amorce également les événements du suivant, un opus qui mettra en avant le personnage énigmatique de Fhurie, ainsi que la nouvelle venue au manoir, l’élue Cormia. On a hâte d’en savoir plus !

ON ADORE : Le personnage de Viszs, sa romance avec Jane, sa relation avec Butch, la pause dans le combat avec les éradiqueurs
ON REGRETTE : Certains personnages sont toujours mis à l’écart, notamment Rhage qui n’apparaît presque plus.



dimanche 20 novembre 2011

Lili bouquine : Succubus blues, t.1, de Richelle Mead.


Titre en VO : Succubus blues
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture : Georgina Kincaid est succube a Seattle.
A priori un choix de carrière plutôt sympa : la jeunesse éternelle, l’apparence de son choix, une garde-robe top-niveau et des hommes prêts à tout pour un simple effleurement. Pourtant, sa vie n’est pas si glamour : pas moyen de décrocher un rancard potable sans mettre en péril l’âme de l’heureux élu. Heureusement, elle est libraire, et son travail la passionne! Livres à l’œil, moka blanc à volonté… et la possibilité d’approcher le beau Seth Mortensen, un écrivain irrésistible qu’elle rêve – mais s’interdit – de mettre dans son lit. Mais les fantasmes devront attendre. Quelqu’un s’est mis en tête de jouer les justiciers dans la communauté des anges et démons. Bien malgré elle, Georgina est propulsée au cœur de la tourmente. Et pour une fois, ses sortilèges sexy et sa langue bien pendue ne lui seront d’aucun secours.

MON AVIS SUR LE LIVRE


D'après le peu que je savais d'elle avant de la lire, Richelle Mead est une pointure dans le monde de la bit-lit, au même titre que Laurell K. Hamilton, Kelley Armstrong, et autres Patricia Briggs, notamment célèbre pour sa série pour ados et jeunes adultes, Vampire Academy publiée chez Castelmore. Pour ma part j’ai préféré de m’initier à sa plume par le biais de la saga des Succubus mettant en scène le personnage de Georgina Kincaid, libraire le jour et succube la nuit comme l’indique la quatrième de couverture.

C’est d’abord le thème qui m’a attirée, en effet il est différent des autres publications que l’on peut trouver chez Milady en bit-lit, les vampires et les loup-garous sont laissés de côté ici pour laisser places à des démons et autres créatures bien moins courantes dans la littérature Young-adulte : les succubes, les anges et autres démons. J’ai littéralement fondu pour la mythologie que développe ici notre auteure à succès, elle évoque, bien sur, la démone Lilith, premier succube dans la mythologie, et seule à pouvoir engendrer d’autres succubes dans le roman. Elle perçoit également la transformation comme une punition, Georgina accepte le pacte avec Lilith pour racheter une faute et lui offre en échange sa nature humaine et sa liberté. Une humaine transformée sera ainsi condamnée pour l’éternité à nourrir son démon de l’énergie vitale de ses partenaires sexuels. Une malédiction que Georgina aura bien du mal à endosser.

Pour parler de Georgina, bien que succubes depuis des milliers d’années – elle a vécu son humanité dans la Grèce antique – elle reste totalement humaine. Elle possède un appartement, un chat, un travail de libraire, des amis, elle va même jusqu’à s’acheter des meubles en kit. Néanmoins, elle ne peut ignorer son succube plus longtemps qui, lui, réclame de l’énergie. Pour le nourrir, tout en gardant une âme humaine, Georgina choisit des partenaires de petites vertus, mouillant dans quelques affaires peu claires, ou trompant honteusement leur femme. Ainsi parvient-elle à conserver une conscience intacte. Le personnage de Georgina n’est néanmoins pas totalement un coup de cœur car son côté humaine m’a semblé…trop humain justement et selon moi, cela manque de vraisemblance. En amour notamment où elle réagit comme une jeune fille à peine sortie de l’adolescence tandis qu’elle est censée être âgé de plus de deux milles ans – j’avais parfois, au cours de ma lecture, l’impression que l’auteure oubliait ce « détail » en rendant son personnage parfois trop moderne, trop midinette –, notre succubes semble ne jamais savoir cela qu’elle veut. Tenez, mettez là entre deux – voire trois – hommes et laissez là dont ce dépatouiller. Elle ira de droite, de gauche, puis retourna à droite, puis à gauche, une vraie girouette ! Je trouve dommage que Richelle Mead ait donné ce cœur d’artichaut à son héroïne, elle était pourtant si bien partie !

Puisque nous en sommes aux personnages, parlons de quelques autres. Tout d’abord, les anges, les démons, j’ai vraiment adoré cette hiérarchie. L’Archi-démon, Jérome, et l’ange, Carter, qui de par leur nature, sont censés être à l’opposé l’un de l’autre et qui pourtant demeure comme cul et chemise ! Les voir tout les deux m’a beaucoup plus, comme chacune des faces du ying et du yang. Il y a également les deux hommes qui s’arrachent le cœur de Georgina : Seth Mortensen, écrivain célèbre à la plume éloquente mais qui, étonnamment, se recroqueville derrière un mur de timidité au contacte des personnages qui ne sont pas faites d’encre et de papier, et Roman, séducteur et petit ami parfait – il a le gout des belles choses, vous emmène dans les meilleurs restaurants, implacable en danse de salon et possédant multiple autres talents cachés –, que j’ai trouvé vraiment très intéressants. Des personnages qui donne du peps à l’histoire, venant ainsi s’ajouter à celui de Georgina.

Richelle Mead parvint incroyablement bien à rendre ses personnages quasiment palpables, vrais. Leur psychologie, et spécialement celle de Georgina étant donné que le récit est à la première personne, est assez travaillée. Richelle nous permet facilement d’entrer dans la tête de ses personnages et de s’accommoder de leur façon de penser. Ainsi, nous nous sentons plus impliqués dans ce qui leur arrive, elle parvint à les rendre vraiment attachants, un bon point selon moi. Le style également assez agréable, fluide, et un vocabulaire intéressant, qui se lit facilement – si l’on exclue quelques petites longueurs de ça, de là – un vrai petit bonheur de lecture.

Ce que j’ai néanmoins déploré est la prévisibilité de certains éléments. Il est question au tout début du roman d’un tueur, qui s’amuse à agresser, voire même tuer, des immortels. L’intrigue tournera – en plus de la vie sociale et sentimentale de notre protagoniste – autour de l’enquête où l’on tâchera de découvrir l’identité de ce criminel. Plusieurs hypothèses sont longuement passées au crible, trop longuement peut-être, car on peut aisément deviner, passé la moitié du roman à peine l’identité de ce tueur. J’ai trouvé ça dommage. Cela n’a néanmoins, pas plus gâcher ma lecture que cela, j’ai donc hâte de m’attaquer au second tome : Succubus night !

ON ADORE : La mythologie, l’univers, le personnage de Georgina (si l’on fait l’impasse sur quelques-uns de ses travers).
ON REGRETTE : Les gamineries de Georgina lorsqu’il est question des hommes, la prévisibilité du dénouement de l’histoire.



mercredi 2 novembre 2011

Lili bouquine : La Confrérie de la dague noire, t.4, l'Amant Révélé de J.R Ward


Titre en VO : The black dagger brotherhood – Lover Revealed
Ma note : 8,5/10
Quatrième de couverture : La guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.
Butch O’Neal, ex-flic à la criminel, est le seul humain accepté dans ce cercle fermé. Bagarreur de nature, il n’a pas la vie facile. Mais Butch se donne corps et âme dans la traque des éradiqueurs, au point d’être enlevé et torturé pour avoir sauvé un vampire. Laissé pour mort, il est retrouvé par miracle et la Confrérie fait appel à Marissa, l’amour de sa vie, pour le ramener. L’amour de Marissa suffira-t-il à le sauver du mal profond qui gronde en lui ?

MON AVIS SUR LE LIVRE
Encore une fois, je n’ai pas pu résister à l’appel de la Confrérie, à ses guerriers aux muscles saillants moulés dans du cuir haut de gamme, Butch était celui avec qui j’avais le moins d’affinité, pourtant j’étais assez intriguée à propos de ce qu’allait en faire J. R. Ward, qui parvient toujours à me surprendre. L’Amant Révélé n’a pas fait exception, j’ai été littéralement bluffée.

La romancière a su rebondir à la suite du troisième tome qui, pour moi, refermait une boucle et se suffisait à lui même, notamment du côté des éradiqueurs où l’on voit s’ouvrir une nouvelle intrigue vraiment intéressante et qui promet pour la suite. La volonté des chasseurs de détruire la Confrérie semble plus vive que jamais et les guerriers doivent redoubler de vigilance, d’autant que leurs ennemis ne consistent pas leurs seuls soucis. Ils doivent venir en aide à celui qu’ils ont accueillit comme l’un des leur : Butch, l’humain qu’ils surnomme affectueusement « flic ».

Un personnage, qui jusque là restait plus ou moins dans l’ombre des frères de la Confrérie de la Dague noire, va se révélé (d’où le titre du roman) et c’est précisément sur ce point que l’auteure a su me surprendre. Un destin inimaginable s’offre à lui et lui donne l’importance qu’il a toujours désirée. Nombre de chose vont lui arrivé dans ce roman et chaque fois, avec l’aide de ses frères, il s’en sortira plus fort. Une facette du « flic » que j’ai découvert avec délice. Des évènement qui renforceront l’amitié entre Butch et Viszs, qui était déjà présente dans les tome précédent mais beaucoup plus développer ici. Une relation qui m’a beaucoup touchée et que j’ai trouvée vraiment intéressante et qui, pour moi, constitue un point fort de l’histoire.

Ajoutée à cela, nous assistons, bien sûr, à la romance de Marissa et Butch. Là, je n’ai pas été conquis plus que cela. Marissa est un personnage assez plat, ce qui peut, néanmoins, être compréhensible étant donné le cocon dans lequel elle a été confinée depuis sa naissance. On l’a voit qui commence à se lâcher un peu plus, à s’affirmer, mais ce n’est toujours pas suffisant pour moi qui a été habituée, comme beaucoup, aux femmes fortes que sont Beth, Mary et Bella. Marissa paraît malheureusement à peu fade, un peu trop virginale en comparaison avec les trois premières shellanes dont J.R Ward nous a fait le portrait. De plus, on retrouve dans ce roman, le même schéma en ce qui concerne la relation amoureuse des deux amants. Une attirance qui paraît absurde, puis un laisser aller, puis une remise en question, puis un véritable abandon, c’est là qu’on a droit au fameux « je t’aime, tu es a moi, je refuse qu’un autre te touche ou je lui arrache les yeux et les lui fait bouffer », en gros, puis une dispute inévitable, les deux amants se sépare et son persuader que l’autre n’a plus aucun sentiment, puis finalement ils se retrouvent. J’avoue que je commence à me lasser, c’est trop prévisible et j’espère que cela changera dans les tomes suivants, même si je n’ai pas beaucoup d’espoir.

Ce que j’ai beaucoup aimé, en revanche, et que je n’ai pas retrouvé dans les tomes précédents, c’est le « retour » de Kohler et des autres. Enfin, les guerriers qui ont déjà eut un tome consacré à leur romance ne sont plus laissés de côté. Kohler, notamment est présent. On le voit assumé son rôle de roi, prendre part à ce qui arrive à Butch et c’est vraiment très plaisant, j’ai beaucoup aimé le retrouver, ainsi que Beth. On ne perd pas non plus de vue Zadiste qui assume son rôle d’éducateur auprès des jeunes vampires. Ce qui nous permets également d’assister à l’évolution du personnage de John Matthew que je trouve très intriguant (et que je soupçonne d’être la réincarnation d’Audazs dont il était question à la fin du tome 1) et à la naissance du amitié avec deux de ses camarades de classe : Blaylock et Vhif. À travers John, on ressent l’absence de Thorment, qui s’est enfuit on ne sait où après l’assassinât de sa shellane, Wellsie. Comme le jeune homme, on se pose beaucoup de question et on se demande si le guerrier reviendra un jour ou s’il est définitivement perdu. Un suspens qui perdure.

Dans l’ensemble, un tome que j’ai beaucoup aimé, sans avoir le même coup que j’ai eu pour le tome précédent avec Zadiste. Néamoins, l’intrigue m’a beaucoup surprise, j’ai trouvé qu’il y avait de bonne idée et qu’elles étaient remarquablement bien exploité, je ne pouvais pas en attendre moi de la part de J.R.Ward. Hâte de voir ce que me réserve Viszs.


ON ADORE : L’intrigue qui prend un tournent vraiment très intéressant – la relation V./Butch – Le retour de Kohleeeeeeeer *0*
ON REGRETTE : La romance entre Marissa et Butch qui n’est pas plus transcendante que ça.

mercredi 19 octobre 2011

Lili bouquine : La Confrérie de la dague noire, t.3, "L'Amant furieux", de JR Wards


Titre en VO : Lover Awakened
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture : La guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la société des éradiqueurs. Ils sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.
Zadiste, ancien esclave de sang, est le plus effrayant des membres de la Confrérie. Réputé pour sa fureur intarissable, ce sauvage est craint des humains et des vampires. La terrer est sa seule compagne, la souffrance sa seule passion…jusqu’à ce qu’il tire une ravissante femelle des griffes des éradiqueurs. Tout pourrait changer mais le guerrier est rattrapé par son passé et se sent glisser lentement vers la folie. Animé par un désir de vengeance, il fera tout pour protéger Bella de ses bourreaux et surtout…de lui même.

MON AVIS SUR LE LIVRE
Un coup de cœur comme je n’en ai pas eu depuis très longtemps. Pour moi, c’est le meilleure tome de la Confrérie que j’ai lu jusque là. J’ai été littéralement transportée dans cette lecture. Emue parfois jusqu’au larmes, ce volume m’est rester longtemps dans la tête de sortes que la lecture qui a suivit a été très difficile à démarrer tellement les personnages de l’Amant furieux restaient présent dans mon esprit.

J’étais déjà curieuse au sujet du personnage de Zadiste, que je trouvais jusqu’alors relativement troublant, effrayant mais néanmoins intriguant, il m’a véritablement séduite dans ce tome ci. J’avais déjà commencé à entrevoir, bien que de loin, ce personnage énigmatique qui jusqu’alors demeurait le guerrier balafré de la Confrérie, un peu détraqué et flippant sur les bords, que tous, ses « frères » y comprit, définissaient comme étant une bête sauvage dénué du moindre sentiment. Comme Bella, j’avais été frappée par la description que Fhurie fait de son jumeau dans le tome 2 : « Il est détruit, pas cassé », il avait souligné également qu’il n’existait aucun espoir de reconstruction. Que Zadiste était un cas désespéré, une âme en perdition. Et comme la jeune femme, je n’avais pas envie d’y croire. Elle et moi avons eu raison semble-t-il ! J’ai vraiment beaucoup aimé découvrir Zadiste, et particulièrement son passé. Ce qui a fait de lui le vampire qu’il est aujourd’hui, l’origine des marques qu’il porte sur le corps, de la balafre qui lui barre le visage etc. J’ai également apprécié de voir la relation entre lui et son frère jumeau, le tout aussi énigmatique Fhurie, s’étoffer. Leur fraternité, la fidélité l’un envers l’autre, l’amour qu’ils se portent m’a beaucoup touchée. J’ai aimé également être témoin de sa résurrection, le voir se redécouvrir lui-même, faire des efforts. On s’aperçoit au final que s’il est resté dans ce mutisme pendant tant d’année, c’est parce que quelque chose, de pourtant banal, l’empêchait de sortir. Le chemin sera long pour lui, mais délicieux pour nous. C’est un personnage troublant auquel on s’attache à coup sur.

Passons maintenant au personnage de Bella que nous avions précédemment rencontrée dans le tome 2. C’est une vampire aristocrate qui, malgré son désir d’indépendance assez fort, est trop habituée à la surprotection de son frère ainé pour réellement s’envoler dans ses propres ailles. Elle a horreur d’être sous son commandement, mais n’a pas suffisamment de courage, ou peut-être trop de respect pour s’insurger. Malgré tout, elle aime son frère et la seule chose qu’elle regrette c’est qu’il ne lui laisse pas suffisamment d’air pour respirer comme elle l’entend. Nous avons affaire ici à une jeune femme bouillonnante de vie mais qui ne demande qu’à laisser sortir tout ce qu’elle a en elle. Ce qu’elle désire plus que tout, rencontrer un mâle qui saurait tenir tête à son frère, rien que pour elle. Dès le début, elle est obnubilée par Zadiste et est persuadée qu’il est le genre d’homme qui ne reculera pas devant son ainé trop protecteur et possessif. Seulement voilà, Zadiste la repousse et pourtant, Bella sent bien qu’elle ne le laisse pas si indifférent qu’il le prétend. Comme nous, lectrices, elle veut apprendre à le connaître, mais lui ne lui laisse entrevoir que la carcasse. Bella tombe d’abord sur un mur, puis deux, puis trois et ainsi de suite. Puis vint le moment où elle est enlevée par un éradiqueur dérangé et amoureux transi. Bella lui rappelle son amour déchu et le chasseur de vampire veut la garder pour lui. Ici, Bella nous démontrera son courage car, bien que fourrée dans une situation plus qu’hasardeuse, elle parvint à manipuler M.O, son ravisseur, dans le but unique de rester en vie. Elle lui dit ce qu’il veut entendre, le caresse dans le sens du poil tout en nourrissant intérieurement l’espoir qu’un jour, on viendra la délivrer de ce traquenard odieux. Et pourquoi pas Zadiste ? Finalement secourue après des semaines de captivité par son preux chevalier en cuir, Bella se retrouve au manoir de Confrérie. C’est là qu’elle entrevoit une éclaircie dans sa relation avec Zadiste. Là aussi, ce ne fut pas facile, une route semée d’embuches que le guerrier plaçait lui même sur la chaussée, mais au final, avec la dextérité et la tendresse qu’on lui connaît, Bella parviendra à adoucir le cœur de pierre du vampire.

Leur romance m’a beaucoup touché, déjà de part sa complexité, mais aussi et surtout pour la relation presque fusionnelle qu’ils vont construire ensemble, parfois même à leur insu. Un autre élément qui m’a séduite, c’est que l’intrigue principal et intrigue amoureuse se mêle. Les deux protagonistes prennent par à l’action puisqu’ils sont directement concernés, un point que j’ai beaucoup apprécier.

Du côté des éradiqueurs, là aussi on se régale. M.O est un personnage que j’ai aimé voir évoluer, déjà de part sa différence qu’il semble vouloir entretenir : il se teint les cheveux, refuse de perde son identité et n’apprécie pas tout à fait l’Oméga (grande puissance maléfique que les éradiqueurs ont juré de servir), de fait, il n’est pas un éradiqueur ordinaire. Mais ne vous méprenez pas, ce n’est pas un gentil pour autant, loin de là. Il vient puisez sa cruauté et sa folie dans une vieille psychose amoureuse et en cela, il est dangereux. Persuadée que Bella est sa femme, il utilise d’ailleurs ce terme à plusieurs reprises dans le roman, il tentera de se l’accaparer en la dérobant aux siens, en la séquestrant puis, même après sa libération, il continuera d’être obnubilé par elle, allant jusqu’à oublier son rôle d’éradiquer qui est celui de chasser les vampires. Un point de vue intéressant que j’avais aperçu dans le second tome et que j’ai beaucoup aimé voir se développer dans celui ci.

Beaucoup de point positif pour ce tome ci, comme je l’ai dit plus haut, c’est un véritable coup de cœur, néanmoins, je lui trouve également quelques défauts notables. Tout d’abord, le même que dans le second tome : les personnages qui ont déjà eu leur tome sont mit à l’écart et relayé au rang de personnage secondaire, comme ici Kohler (qui pourtant occupe un place importante dans la Confrérie puisqu’il est devenu le roi), Beth, Rhage et Mary, ce que je trouve vraiment dommage. J’aurais aimé savoir ce qu’ils deviennent ensuite et si J.R. Wards parvint à mettre en scène les autres personnages, je parle notamment de Viszs, Butch, John, Thor et tout les autres qui n’ont pas encore eu un tome consacré à leur personnage, pourquoi ne pas continuer avec ceux dont on déjà entendu parler dans les volumes précédent ? C’est une question qui, pour moi, demeure sans réponse.

Un deuxième point sur lequel j’ai un peu tiqué, bien que ce ne soit pas totalement un point négatif. La fin me laisse perplexe, en effet, je me demande comment J.R. Wards va rebondir pour ma suite. Comment elle compte enchaîner les évènements, autant du côté des guerriers que de celui des éradiqueurs. Néanmoins cela annonce un renouveau dans l’intrigue qui promet d’être intéressant. Je ne demande qu’à voir cela de plus près.

Un bilan très positif pour L’Amant furieux, cependant, j’appréhende de m’attaquer à L’Amant Révélé, par peur d’être déçue après ce coup de cœur. D’un autre côté, je brûle de connaître la suite.

ON ADORE : Zadiste, la complexité de sa phycologie. Sa relation avec Fhurie. Sa romance avec Bella. L’intrigue générale.
ON REGRETTE : Que l’on mette de côté les couples qui ont déjà eu leur tome. Kohler, Beth, Rhage et Mary sont relayé au rang de personnages secondaires, c’est dommage !