Titre en VO : 49 jours. Editeurs :Michel Laffon Site de l’auteur : http://fabrice-colin.over-blog.com/ Ma note : 8/10 Quatrième de couverture :
Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un "Élohim". Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…
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MON AVIS SUR LE LIVRE
49 jours est le premier roman de Fabrice Colin que je lis, et c’est une agréable découverte ! L’auteur nous offre ici un mélange des genres détonnant. Ce n’est ni de la fantasy, ni de la science-fiction, ni vraiment un roman initiatique, c’est un peu tout cela à la fois. Fabrice Colin, avec le premier tome de son dyptique, La Dernière Guerre, met au service de la jeunesse son imaginaire débordant. Il crée un univers original qui reprend, certes, les codes préétablis des genres littéraires cités plus haut mais que l’auteur parvient très bien à s’approprier. À revisiter.
Le roman, bien que demeurant une fiction, développe des notions philosophiques. Comme l’idée de l’au-delà. Fabrice Colin propose à son personnage, le jeune Floryan, dix-sept ans, mort dans un attentat à Paris, une alternative. Une existence après la mort. Ainsi, la question dans 49 jours n’est pas de savoir s’il y a une vie après la mort – encore que, l’option qui s’offre au personnage ne semble toucher qu’une infime partie des défunts, il reste donc un part de mystère de ce côté là. – mais de savoir ce qu’il advient du monde après que nous l’ayons quitté. On constate également des changements dans la réflexion de Floryan, comme si la mort, à elle seule, lui avait permit de porter un autre regard sur lui-même et sur son entourage. C’est un récit d’introspection finalement, qui nous amène à réfléchir, nous lecteur, sur notre condition, nos actes, la façon dont nous envisageons notre existence sur la Terre et toutes ces choses auxquelles on ne songe pas d’office.
Fabrice Colin, à travers les yeux de son protagoniste, observe les hommes, ses travers, ses faiblesses mais également ses forces. Il pousse sa vision jusqu’à l’extrême et va jusqu’à nous proposer une possible fin du monde. Une destruction de l’Homme part l’Homme qui fait froid dans le dos, d’autant plus que l’hypothèse nous paraît plausible.
Par le biais de divers personnages, diverses situations, nous est dépeint un monde dévasté, au bord du gouffre, prêt à s’effondrer à la moindre petite brise. Un paysage déchirant qui s’étend sous nos yeux et qui nous fait nous accroché, les deux poings serrés, à ce roman. Bien souvent, je me suis sentie mal à l’aise lors de ma lecture, mais étrangement, je n’ai pas pu lâcher le livre. J’ai été happé par le récit et ai été tenue en haleine jusqu’à la toute dernière page. Une sensation formidable qui a favorisé mon coup de cœur pour ce livre.
ON ADORE : L’univers développé – la dimension psychologique/philosophique de l’œuvre – le recul qu’on peut avoir sur le monde et notre société. ON REGRETTE :La distance du personnage principal par rapport au lecteur.