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mercredi 30 juillet 2014

Lili bouquine : Love letters to the dead de Ava Dellaira





Titre en VO :Love letters to the dead

Editeurs : Michel Lafon

Site de l’auteur : http://avadellaira.com/

Ma note : 9/10

Quatrième de couverture :
« Je sais que May est morte. Je veux dire, j’en suis consciente mais j’ai l’impression que c’est pas pour de vrai. Qu’elle est toujours là, avec moi. Qu’une nuit, elle rentrera par la fenêtre après avoir fait le mur et me racontera ses aventures. Peut-être que si j’arrive à lui ressembler plus, je saurai mieux vivre sans elle. »
À son arrivée au lycée, Laurel a comme premier devoir de rédiger une lettre pour un mort. Elle décide d’écrire à Kurt Cobain, et c’est ainsi que débute une année de correspondance à sens unique avec des acteurs, musiciens et poètes disparus, qui ont tous joué un rôle important dans la vie de la jeune fille. Au travers de ses lettres, elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Et révèle, surtout, comment elle parvient à surmonter la mort de sa sœur.
Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente et faire face à ce qui s’est réellement passé la nuit où May est décédée.


MON AVIS SUR LE LIVRE


Si j’ai pris beaucoup de temps pour lire Love letters to the Dead, il n’en demeure pas moins un excellent roman pour moi. Ce livre n’est pas un coup de cœur, mais il n’en est vraiment pas loin. Il évoque remarquablement bien le deuil, mêlé à la dure période de l’adolescence et d’autres sujets très poignants que je n’énumérerais pas pour laisser une place au mystère. C’est un roman complet qui parle de sentiments réels et authentiques, il est épistolaire et de manière assez particulière puisque Laurel, l’auteur des lettres et héroïne de cette histoire, écrit à des personnes décédés, comme Kurt Cobain, Amy Winehouse, Judy Garland…en attendant de pouvoir en écrire une à la seule et unique personne à qui elle envie de parler : sa sœur May, morte un peu moins d’un an avant le début de ce roman.


Au départ, on ne sait pas grand chose de Laurel ou de ce qui s’est passé le jour où May est morte. Laurel, elle même, refuse d’y penser. Elle n’est pas réellement dans le déni, mais elle n’a « pas encore fait le deuil » de sa sœur. Ce terme est, selon moi, un peu vulgaire car j’estime qu’on ne fait jamais réellement le deuil d’une personne qu’on aime. On apprend à vivre avec son absence mais on ne guérît jamais vraiment de la douleur de l’avoir perdue. Ce roman reflète parfaitement bien cette pensée


Laurel entre au lycée, c’est un monde nouveau qui s’offre à elle. Une page blanche qu’elle compte bien noircir. Le fantôme de sa sœur est omniprésent toutefois, on le récent à chaque page du roman comme s’il planait au dessus de la tête de Laurel qui, pourtant, ne cherche pas à s’en défaire mais plutôt à se l’approprier. Laurel admirait sa sœur, cette dernière était pour elle un modèle. Elle cherchera à copier jusqu’à son look vestimentaire et son attitude. Elle se laisse pousser des ailes, ou plutôt elle emprunte celle de sa sœur quand bien même elles ne soient pas à sa taille.


Un autre élément très présent dans le livre : La culpabilité. Si Laurel ne parle jamais de sa sœur, même avec ses proches, c’est bel et bien parce qu’elle se sent coupable de sa mort. On ignore ce qu’il s’est réellement produit ce jour là, on ignore si la jeune fille à réellement à voir avec le décès de son ainée. On le découvrira au cours de la lecture du roman.


L’univers familial dans lequel est plongé l’adolescente est également pour elle une source de souffrance. L’amour est présent, certes, mais sa famille est entièrement disloquée. Des parents divorcés, d’abord. Une mère qui a quitté la ville pour aller vivre un vieux rêve en Californie, laissant la garde de sa fille à son ex-mari et à sa sœur. Laurel subi une garde alternée difficile entre son père, peu bavard, et sa tante Amy, extrêmement pieuse qui semble attendre l’envoyé de Jesus depuis des lustres.< /br>

Laurel trouve ainsi une sorte d’échappatoire dans les lettres qu’elle envoie à plusieurs personnalités décédés. Elle s’en fait des amis et elle se dévoile à eux comme si elle les connaissait personnellement. Elle est parfois heureuse, parfois triste et parfois même en colère. Une lettre particulièrement virulente qu’elle destine à Kurt Cobain (qui demeure son correspondant principal) m’a profondément marquée. Elle est en colère, contre Kurt, certes, mais surtout contre sa propre sœur. C’est la première fois dans le roman qu’elle l’exprime, car elle se sent abandonnée par ce modèle que May a toujours été pour elle. On ressent sa détresse comme si elle était la notre et une profonde empathie se créer entre Laurel et le lecteur.


C’est une roman que je conseille à tous, il m’a beaucoup touchée et si j’ai pu déplorer quelques longueurs au début, le jeu en vaut vraiment la chandelle. À lire impérativement !



ON ADORE : La narration épistolaire – la proximité avec Laurel.

ON REGRETTE : Quelques longueurs au début







jeudi 3 juillet 2014

Lili bouquine : The fault in our stars de John Green


Titre en VO :The fault in our stars
Editeurs : Dutton Books (en vo)
Site de l’auteur :
johngreenbooks.com
Ma note : 3/10
Quatrième de couverture :
Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.


MON AVIS SUR LE LIVRE


Si vous n’avez pas entendu parlé du roman de John Green : The fault in our stars, Nos étoiles contraires en français, c’est que vous vivez sur Tatooïne. Le roman fait énormément parler de lui sur la blogo et ailleurs. L’adaptation au cinéma est également très attendue par le public. Je me suis enfin lancée ! Moi qui n’affectionne pas réellement ce genre de tire-larme, je me suis dis qu’il fallait tout de même que j’essaie avec celui-ci puisqu’il semblait faire l’unanimité chez les bloggeurs (après coup, je le rend compte que ce n’est pas vraiment le cas…^^’). Cela n’a pas été un franc succès, je dois l’avouer. Je n’ai pas réellement apprécié ma lecture de Nos étoiles contraires.


C’est principalement à cause des personnages d’ailleurs. Je n’ai tout simplement pas accrochés avec eux. Je n’ai éprouvé aucune empathie pour eux, pire, ils m’ont ennuyé la plupart du temps. Je les ai trouvé mou et peu ambitieux, aussi bien l’un que l’autre. Hazel, le personnage central, m’est apparue comme une jeune fille passive et assez pessimiste la plupart du temps. Elle est atteinte par un cancer du poumon, certes, et j’admets que sa situation est peu enviable, toutefois j’aurais apprécié de découvrir un personnage avec un mental d’acier au lieu de quoi on m’a livré une personne qui se laisse bêtement porter par les évènements. Gus, quant à lui, m’a complètement laissée de marbre. Je n’ai tout simplement pas accroché.


L’histoire, quant à elle, ne casse pas trois pattes à un canards. J’ai même trouvé des longueurs qui m’ont assez lourdement enlisée durant ma lecture. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à arriver au bout de ce roman. La plume de l’auteur ne m’a pas pas plus enchanté que cela, je l’ai trouvé assez quelconque et la manière dont il présente ses dialogues m’a un peu interloquée. Je me suis demandée à plusieurs reprises pourquoi est-ce qu’il utilisait la mise en page d’une pièce de théâtre (ex : HAZEL : blablabala) à un moment donné du roman, puis qu’il reprenait avec la mise en page classique d’un roman, avec des tirets. Cela manque, pour moi, de parti-pris.


J’ai conscience que ma chronique peut paraître assassine et qu’elle peut echauffé les fans du roman, mais je souhaitais vous donner mon point de vue avec toute honnête. J’ai réellement été déçue par ce livre.



ON ADORE : /

ON REGRETTE : Que les personnages n'aient pas réussi à me toucher.




samedi 5 avril 2014

Lili bouquine : Les étoiles de Noss Head #5 "Origines - 2ème partie" de Sophie Jomain


Titre en VO : /
Editeurs : Rebelle
Site de l’auteur : http://www.sophiejomain.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Le danger était aux portes de la cité. J’avais déjà affronté bien des tempêtes, mais celle qui venait vers nous était la pire de toutes. Un cataclysme, un fléau… Pourquoi ne nous croyaient-ils pas ? La mort s’apprêtait à s’abattre sur eux. Bientôt, le sang serait versé sur la Terre des loups. La désolation. Le néant. La ruine. C’est tout ce qu’il resterait. Ne pas fuir. Nous imposer et les convaincre. Pour les sauver tous. Pour le sauver… lui.

MON AVIS SUR LE LIVRE

( ! ) ( ! ) ( ! ) ( ! ) ATTENTION, JE TIENS À VOUS PREVENIR QUE CETTE CHRONIQUE COMPORTERA DES SPOILERS. JE TIENS À EXPRIMER MON RESSENTI SUR LE LIVRE ENTIER ET DIRE TOUT CE QUI M’A PLUS, PRENDRE POSITION PAR RAPPORT AUX DIVERS INVENEMENTS. JE VOUS CONSEILLE DE NE LIRE MON AVIS QU’UNE FOIS AVOIR LU LE LIVRE SEULEMENT. ( ! ) ( ! ) ( ! ) ( ! ) Les étoiles de Noss Head, t.5 : Origines 2ème partie ou la cerise sur le gâteau, le point sur la virgule, la pincée de cannelle sur un délicieux capuccino ! Comme tous les inconditionnels de Sophie Jomain, j’ai attendu la sortie de ce tome-ci comme le Messie. Sitôt acheté, sitôt dévoré ! Animée tant par le plaisir de retrouver les personnages que j’aime, que part le suspens qu’insuffle l’auteur de page en page.

J’ai lu le tome 4 il y a un an exactement, en rentrant du Salon du Livre, comme ici, et je me souviens avec exactitude de ce que j’ai ressentis en lisant – que dis-je en prenant en pleine figure – l’odieux cliffhanger que nous avait réservé Sophie Jomain. Le tome 5 recommence à cet exact moment, aussi ai-je eu l’impression d’être directement plongée dans l’histoire. De n’avoir fait aucune coupure. On se remet très vite les idées en place. La connexion entre Hannah et le lecteur est automatique, on ressent une empathie particulière pour elle. L’héroïne m’a véritablement épaté par son courage, sa persévérance et sa loyauté. Son monde s’écroule alors que l’homme qu’elle aime a oublié jusqu’à son existence, mais à aucun moment elle ne se laisse ensevelir par le désespoir. Au contraire, elle se bat jusqu’au bout, et c’est cette ténacité qui me fait apprécier Hannah. En plus du cœur extrêmement généreux dont Sophie Jomain l’a doté.

L’histoire ce tome 5 démarre donc in medias res et c’est exactement ce que j’aime. Notre cœur se déchire une seconde fois lorsque l’auteur nous fait vivre à nouveau la fin du tome précédent. Ce terrible « Qui êtes-vous ? » prononcé par Leith à l’égard d’Hannah. On n’entendrait presque le cœur de l’héroïne se briser, comme un verre en cristal fracassé sur le carrelage. Et notre peine ne s’arrête pas là, ce n’est au contraire que le commencement. On apprend assez rapidement que cette situation, cette perte de mémoire est irrévocable. Leith a tout oublié, son identité, son amour pour Hannah, son passé tout entier. Durant l’intégralité du roman, on ne cesse d’espérer qu’il retrouve la mémoire, qu’il refasse surface. Cet espoir nous tiens jusqu’à la toute fin du roman et nous fait tourner inlassablement les pages.

Ce dernier tome est également très fourni. La condamnation de Bonnie, d’abord, qui nous tiens en haleine. Le sacrifice d’Alastair, ensuite, qui choisi de provoquer en duel le frère de sa femme pour gagner la liberté de cette dernière. La mort de l’oncle de Leith m’a d’ailleurs extrêmement touchée. Il était un personnage secondaire, certes, mais très important pour la construction des personnages et notamment du couple de Leith et Hannah. Il est, avec sa femme Bonnie, un pilier sur lequel les personnages ont toujours pu se reposer. Il était également un homme droit, honnête et qui tirait tout ce qu’il possédait de la sueur de son front. Un personnage admirable que j’ai eu beaucoup de peine à quitter.

J’ai également été marqué par la proximité d’Hannah et Grigore. Troublée, je dirais. Car si je suis pro-Leith, je n’ai pas pu me résoudre à jeter la pierre à Hannah. Déjà parce que j’ai la certitude que Leith reste l’amour de sa vie et ensuite parce que j’aime beaucoup Grigore. Je me suis mise à éprouver une drôle de compassion pour lui, ainsi que pour Hannah qui doit gérer des sentiments qu’elle ne comprend pas, qu’elle n’a pas envie de ressentir. Grigore est, j’en suis persuadée, profondément gentil. Envers Hannah tout du moins. Il ne souhaite que son bonheur, et il a la noblesse de ne pas la revendiquer pour lui seul. Il respecte ses choix et l’amour qu’elle porte à Leith alors qu’il brule pour elle à un tel point que cela lui fait souffrir le martyre.

En toile de fond, on retrouve toujours la menace des Strigoy, ces guerriers vampires qui se sont sentis offensés du sauvetage de Darius dans le tome 4. Les vampires n’ont pas oublié leur rancœur et contre bien pourfendre Hannah, ses complices et en primes tout un refuge de loup-garous, leur pires ennemis. Hannah, tout au long du roman, a conscience que l’épée de Damoclès plane sur la tête des garous et tâche de prévenir leur chef qui, lui, refuse de prendre part à la querelle. Le lecteur ne peut que noter l’inconscience de ce dernier qui se voile la face et qui ne réalise que trop tard que la bataille est inévitable.

La scène de combat, par ailleurs, est époustouflante. J’ai été pris dans l’action exactement de la même manière qu’avec un film. C’était palpitant, déchirant. Tous les éléments étaient présents pour que l’on s’y croie vraiment. Sophie Jomain nous fend le cœur, à nouveau, en nous montrant toute la cruauté d’une guerre, et ce malgré la victoire. Il reste un goût amère dont on ne peut se dépêtrer et qui demeure longtemps sur la langue.
La fin du roman, et qui plus est de la saga des Etoiles de Noss Head, est bien évidemment heureuse. Mais on est loin du pays des bisounours. Hannah et Leith se sont retrouvés, certes, et ils s’aiments, c’est indéniable mais Leith a perdu sa mémoire à jamais. J’imagine parfaitement un futur heureux pour les deux protagonistes, mais cette petite ombre me chagrine. Je suis persuadées qu’il arriveront à surmonter l’épreuve et qu’il recommenceront une belle histoire d’amour – oui, j’écris ça comme s’ils étaient deux personnes réelles mais, à vrai dire, c’est un peu le cas dans mon esprit – mais je ne peux m’empêcher d’éprouver de la tristesse quand je pense que le pauvre Leith ne se souvient d’aucun détail de sa vie passée.

J’ai passé avec Les Etoiles de Noss Head de formidable moment. J’ai été secouée bien des fois, j’ai eu du baume au cœur aussi. J’ai vécu avec les personnages, j’ai éprouvé de la joie, de la tristesse pour eux. Je me suis impliquée dans leur vie comme s’ils s’agissait de membres de ma propre famille. Hannah, Leith, Darius, Grigore, Jeremiah, Bonnie, Al…Tant de noms qui me sont désormais familier et qui demeureront dans mon cœur encore longtemps.

ON ADORE : Un univers tellement riche, un tourbillon d’émotion constant, les personnages et leur courage.
ON REGRETTE : Que cela se termine ☹


mercredi 2 avril 2014

Lili bouquine : Les étoiles de Noss Head #4 : "Origines, 1ère partie" de Sophie Jomain


Titre en VO : Les étoiles de noss-head, tome 4 : Origines, partie 1
Editeurs : Rebelle
Site de l’auteur : http://www.sophiejomain.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Chaque fois que je croyais notre vie cousue de fil blanc, Leith et moi devions faire face à une nouvelle adversité, une nouvelle attaque. J’en venais à me demander si, un jour, nous goûterions à la paix à laquelle nous aspirions. Personne ne mesure vraiment l’immensité de sa chance quand il affirme que son existence est monotone. Personne. Aux innocents les mains pleines… C’est ce qu’on dit. Mais moi, je n’étais plus innocente du tout. Alors, que me réserverait le destin, cette fois-ci ? Que me volerait-il ? J’en avais une vague idée et j’allais devoir me préparer au pire.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Le tome 3 des Etoiles de Noss Head aurait parfaitement pu clore la saga sur un happy ending comme on les aime, mais Sophie Jomain a décidé de nous offrir un autre tome en deux parties, Origines, dont la première est époustouflante !

Nous retrouvons donc Hannah, bien dans ses baskets. Elle étudie toujours à St Andrews, mène tranquillement son train de vie avec Leith, son petit ami loup garou, elle même ayant rejoins la meute après sa récente transformation. Elle a gardé de très bon contacts avec ses amies les anges noirs. Tout va bien…jusqu’à ce que ça n’aille plus. Ce petit bonheur est entaché le jour où, au cœur même du campus de St Andrews, est retrouvé le cadavre décapité d’un ange noir. Nul ne sait qui a commis ce meurtre odieux, et pire encore…personne ne parvient a identifier le pauvre malheureux étêté. Encore plus inquiétant, ni Leith, ni Darius, l’ami ange noir d’Hannah, n’est joignable. Personne ne les a vu depuis plusieurs jours, et les rumeurs vont bon train. A-t-il été question d’un règlement de compte entre les deux absents ? On se souvient tous de l’inimitié qui sévit entre eux. L’hypothèse est probable. Toutefois, l’idée que Leith se soit enfui après avoir fait sauter le chef de l’ange noir de ses épaules est insupportable à Hannah. Elle n’y croit pas, et fera tout pour découvrir ce qu’il se trame réellement.

Le roman, comme vous pouvez vous en douter, démarre sur les chapeaux de roues. Dès les premiers chapitres, l’auteur place le lecteur sous tension et les y maintient durant presque la totalité de cette première partie. C’est intense, bouleversant. Un scenario épique qui nous trimbale de l’Ecosse jusqu’aux fins fonds des Carpates.

Nous sommes confrontés, comme l’héroïne, a une situation inconnue. Personne ne comprend ce qu’il se passe, mais tout le monde s’accorde sur l’urgence de régler les problèmes au plus vite. 1ere étape : retrouver Darius et Leith.

Hannah, dans ce tome-ci fait preuve d’énormément d’assurance, et bien qu’elle reçoit l’aide d’un petit groupe, et notamment d’un personnage en particulier : Grigore, elle est plutôt livrée à elle-même. Elle fait preuve d’une autonomie et d’un courage remarquable. Elle met les mains dans le cambouis comme on dit, et j’ai particulièrement apprécié cela. Non seulement, elle nous montre la force de son tempérament, mais en plus cette expérience lui permettra de se découvrir elle-même. Elle appréhendera ses nouvelles capacités, apprivoisera le lupus qui est en elle. On la voit sous un autre jour, en proie aux doutes parfois et mise en présence d’événements qui lui font peur mais qu’elle ne laisse pas prendre le dessus. Hannah, dans ce tome là, a extrêmement murie.

Grigore, ange noir qui déchaine la gente féminine (en particulier les lectrices de Sophie Jomain… :p), est très présent dans Origines, partie 1. Il l’était déjà un peu dans Accomplissement, mais ici, il se place directement aux côté de notre héroïne et l’épaule dans ce qu’elle entreprend. Il lui sert de soutient tandis que tous ses repères sont brisés, il devient un véritable ami pour elle et peut-être même au-delà. Il existe une loyauté naturelle en Grigore qui rend le personnage très charismatique à mon sens. Il est fort, il est protecteur, beau comme un dieu et possède un sens de l’humour assez affuté.

L’atmosphère est différente dans cet opus, cela marque réellement un tournant. La mythologique, à la fois du côté des anges noirs que des loup-garous est étoffée, on entre plus en profondeur dans l’univers des Etoiles de Noss-Head avec des enjeux tout autres que dans les trois premiers tome de la saga.

Pour conclure, je dirais que comme à son habitude, Sophie Jomain nous offre un final bouleversant. Si vous aviez trouvé celui du tome 2 déchirant, laissez moi vous dire que votre petit cœur va en prendre un coup. Ce n’était rien comparé à ce qui vous attend. La suite est a acheter et à lire de toute urgence dès le jour de sa sortie !

ON ADORE : L’atmosphère dans laquelle nous plonge l’auteur dès les premiers chapitre, les nouveaux enjeux, la combativité d’Hannah…
ON REGRETTE : /


vendredi 14 mars 2014

Lili bouquine : Mystic City de Theo Lawrence


Titre en VO : Mystic City
Editeurs : Pocket Jeunesse (PKJ)
Site de l’auteur : http://www.theolawrencebooks.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Aria Rose, la plus jeune héritière d’une des deux plus puissantes familles rivales de Mystic City, se retrouve promise à Thomas Foster, le fils des pires ennemis de ses parents. Leur union est sensée mettre fin à des décennies de vendetta politique, et réunir les habitants des Aeries, la classe dominante de la ville, contre les Mystiques bannis qui errent et fomentent dans ses bas-fonds. Mais Aria ne se souvient pas être tombée amoureuse de Thomas ; de fait : elle se réveille un matin avec de grandes zones d’ombres dans sa mémoire. Et elle ne parvient pas à comprendre pourquoi ses parents auraient accepter de s’unir aux Foster en premier lieu. Quand Aria rencontre Hunter, un rebelle et séduisant Mystique des bas-fonds, elle commence à retrouver des bribes de souvenirs, et comprend qu’il détient la clé de son passé. Les choix qu’elle sera amenée à faire sauveront ou condamneront la ville – et sa propre existence.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Mystic City est un pur régal ! J’ai été tellement subjuguée par ce roman que j’en ai oublié le monde qui m’entourait pendant les deux jours et demi qu’a duré ma lecture pour me laisser engloutir par le New York futuriste et enivrant qu’on découvre dans le livre.

Theo Lawrence m’a offert un tableau assez bluffant. Je me suis imprégnée de l’univers dès le premier chapitre. Je me suis très rapidement représentée la Grande Pomme qu’a imaginée l’auteur. Une ville reconstruite après le réchauffement climatique et la fonte des glaces qui a englouti la métropole telle qu’on la connaît. Dans ce futur, plus ou moins proche puisqu’en effet la date n’est pas indiquée, l’écart entre les différentes classes sociales s’est creusé. On distingue les personnes aisées, voir très aisées qui vive dans les Hauteurs, et de l’autre côté, ceux qui sont plus modestes, voir assez pauvres qui évolue dans les Bas-fonds, une endroit qui paraît assez sordide, laisser à l’abandon et que les riches préfèrent ignorer.

L’auteur a su créer une atmosphère particulière, ne serait-ce que par l’environnement dans lequel il fait évoluer ses personnages. Dans ce New York du futur, on se déplace en gondole ou bien par l’intermédiaire de transports en commun ultra-rapides et sophistiqués. Theo Lawrence a su donner du cachet à son univers. Il y implante également une forme de magie particulière, dispensée par les Mystiques, parias de la société doués de talents surnaturels.

Ce roman ne ressemble à aucun autre, et cela même s’il reprend l’éternel thème de l’amour maudit à la Roméo et Juliette. En effet, sur un fond de dystopie se dessine une romance qui suit la lignée Montaigu et Capulet, revisitée toutefois avec originalité.

Le personnage principal est Aria, une jeune fille d’environ dix-huit ans issue d’une des deux familles les plus influente de New York : les Rose. Si je peux ouvrir une parenthèse, j’aimerais vous dire à quel point j’ai apprécié de lire le récit à la première personne d’une jeune fille, écrit par un auteur masculin. Cela donne une sensibilité au texte que j’ai trouvé particulièrement intéressante. Pour en revenir à Aria Rose, sa position est assez peu enviable. En effet, au début du roman, la jeune fille a perdu la mémoire. On lui apprend qu’elle a défié ses parents en dissimulant son histoire d’amour avec Thomas Foster, fils du rival politique de son père, et qu’elle a été victime d’une overdose qui a mystérieusement effacé ses souvenirs. Après une brève convalescence, Aria assiste à la fête qui est donnée pour ses fiançailles avec l’amour de sa vie. Seulement, il y a un problème : Aria n’a aucun souvenir de Thomas et surtout, ne se souviens pas des sentiments qu’elle a éprouvés pour lui. De plus, elle a l’impression qu’on lui ment, que les choses ne sont pas telles qu’elles devraient être. Il y a anguille sous roche, elle le sait mais elle ne parvient pas à l’expliquer. Tout au long de l’histoire, elle tâchera de résoudre cette énigme.

Mystic City est une histoire de famille, d’amour, de trahison. Il y a des secrets, des complots, mais aussi de la tendresse et de la loyauté. Il est également question d’un peuple meurtri qui tente de faire entendre sa voix. Les Mystiques commencent, dans ce premier opus, à vouloir s’imposer, notamment par le biais d’un personnage emblématique que je vous laisse découvrir. On constate ici les prémices d’un tome 2 qui risque d’être palpitant.

Bien évidemment, je vous recommande ce roman qui m’a transporté dans une autre univers. Je n’ai pas pu le lâcher avant de l’avoir terminé !


ON ADORE : L’univers qu’à crée l’auteur – les personnages et leur relation.
ON REGRETTE :/


vendredi 31 janvier 2014

Lili bouquine : La Dernière Guerre, t.2 : 2nde vie de Fabrice Colin


Titre en VO : 2nde vie
Editeurs : Michel Lafon
Site de l’auteur : http://fabrice-colin.over-blog.com/
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Je m’appelle Rain, j’ai quinze ans. Je vis dans un monde ravagé par la guerre, où plus aucune femme ne peut avoir d’enfant. Un monde à feu et à sang que je dois traverser, car j’ai juré de retrouver Floryan. Pour s’échapper de l’Intermonde, il a fait le choix de la réincarnation en plongeant dans le Nihil. Mais au lieu d’un seul garçon, j’en découvre deux, Anthony et Eliott. Lequel est Floryan ? Je l’ignore. Nous devons cependant faire vite, car l’horreur qui ronge la Terre porte un nom : les « Élohim ». Or désormais, nous le savons, ces êtres sans émotions sont parmi nous… et notre désespoir est leur nourriture.

MON AVIS SUR LE LIVRE

J’ai lu le premier tome du dyptique de La Dernière Guerre à sa sortie l’année dernière, et j’avais vraiment beaucoup aimé. J’en avais d’ailleurs fait un coup de cœur. 49 jours avait été ma rencontre avec l’auteur Fabrice Colin qui est, tout de même, un incontournable dans la littérature jeunesse et Young-Adult. J’avais apprécié la plume de l’auteur mais également l’univers très dense qu’il proposait. Dans le premier opus de ce dyptique, j’avais apprécié le mélange des genres. J’y avais retrouvé un peu de fantasy, de science-fiction, le tout saupoudré de question métaphysique telles que celles de l’au-delà et du destin. En bref, j’avais trouvé l’univers innovant et très bien relaté. Le roman défilait comme un film dans ma tête, je me suis très facilement laissée emportée.

Ca été exactement pareil avec le deuxième tome, 2nde vie qui, pourtant, est assez différent. On change presque du tout au tout. L’univers est assez différent. Dans celui-ci, on se retrouve sur terre, en 2030, à travers le regard de Rain, un personnage féminin que l’on rencontre dans le premier tome. Rain a quinze ou seize ans, elle n’a plus de famille, plus d’amis et elle est à la recherche de Floryan, le personnage principal du tome 1 et de surcroit son petit ami, qui lui a donné rendez-vous aux portes d’une église dans le nord de la France. Le monde est ravagé par la guerre et la désolation, les citoyens du monde semblent craindre la suprématie des russes et des chinois qui ont visiblement la main mise sur le monde. Le tableau qui se dresse devant nous est assez déplorable. La misère et la détresse sont monnaie courante, Rain est forcée d’évoluer dans ce chao constant.
Rain est seule et désemparée. Floryan est aux abonnés absents et elle ne sait plus en qui avoir confiance. Elle se persuade que son petit ami ne l’a pas abandonné et qu’il est un possible candidat à la réincarnation. Si vous vous souvenez bien, à la fin du tome 1, cette éventualité était possible et Rain s’est préparée à cela. Elle n’est néanmoins pas sure d’y croire vraiment. L’espoir fait vivre, c’est ce qu’elle tâche de se souvenir à chaque minute qui passe. Et alors que la jeune fille allait perdre espoir, elle fait la rencontre de deux garçons radicalement différents mais qui, potentiellement, pourrait être la réincarnation de son amoureux.

Anthony, Eliott et Rain vont donc suivre le même chemin pendant un long moment. Leur aventure va les amener jusqu’en Amérique où ils suivront la trace des Elohims, une espèce d’entités supérieures se nourrissant du désespoir des humains. À eux seuls, ils ont l’ambition de déjouer leur plan et d’aider l’humanité à renaitre de ses cendres.

C’est tout ce que je peux vous raconter de l’histoire sans vous gâcher la lecture. Pour ma part, j’ai adoré. Cela a été génial, et pour une fois, je n’ai pas à attendre un troisième, quatrième, cinquième…cent-vingtième tome pour connaître l’issue d’une histoire. Entendons nous bien, j’adore les séries mais cela fait du bien aussi d’avoir accès à des récits qui sont bouclés rapidement. Si l’histoire de la Dernière Guerre n’a demandé que deux tomes, cela ne veut pas dire pour autant que cela a été bâclé. Au contraire, le récit est très fourni, très détaillé et assez riche en rebondissements. L’auteur a vraiment creusé son histoire pour nous offrir quelque chose d’enivrant et de véritablement original.

C’est également très touchant, et principalement grâce aux personnages dont on est forcé de s’enticher. Rain, tout particulièrement, est très attachante. C’est un petit bout de femme qui tâche de suivre dans ce monde hostile et qui, malgré tout ce qui peu lui arriver d’atroce, ne baisse jamais les bras. Elle a énormément de courage et pourrait presque faire tourner le monde sur le bout de son doigt comme s’il s’agissait d’un vulgaire ballon de basket.

Anthony et Eliott, bien qu’étant des personnages secondaires, ont également leur rôle à jouer. Chacun à leur manière, ils vont influer sur l’histoire. Eliott, notamment est un personnage assez mystérieux, au passé trouble. Il semble venir d’ailleurs et sa détermination à déjouer les plans des Elohim à qui il tâche d’échapper depuis qu’il est jeune intrigue le lecteur.

Au cours de leurs recherches, les trois acolytes vont être secoués plus d’une fois. Les revirements de situation sont nombreux, on ne s’ennui absolument pas ! C’est palpitant, entrainant. L’auteur nous embarque totalement dans son monde, il nous touche car l’on trouve dans La Dernière Guerre des destins qui pourrait parfaitement être les notre si notre Terre souffrait de la sorte. Ce futur, si l’on laisse de côté la part fantastique que viennent intégré la présence des Elohims, n’est pas si improbable que cela, et c’est justement ce qui rends le récit poignant. Une troisième guerre mondiale, et qui plus est nucléaire, pourrait parfaitement dévaster la surface du globe comme c’est le cas dans le roman. La montée des eaux, le baisse de l’infantilité…C’est un récit qui n’est pas si loufoque que cela et c’est la raison qui nous fait nous accrocher au roman. On souhaite que cela se termine bien, on en a besoin ! Car, au fond, on a beau lui faire tout le mal qu’on veut, notre Terre on l’aime et on veut qu’elle perdure encore longtemps !

Ce livre est plein de couleurs et d’émotions. Il fait appel à ce que nous avons au plus profond de nous, il nous met en condition. Je le conseille à tous, que vous aimiez ou non la science fiction, que vous aimiez ou non la fantasy…cela n’est ni l’un ni l’autre, c’est un mélange détonnant. Un pur régal ! ON ADORE : Les personnages – les tableaux que nous propose l’auteur – l’histoire tout simplement.
ON REGRETTE :Quelques longueurs vers le milieu du livre.


samedi 18 janvier 2014

Lili bouquine : Boys don't cry de Malorie Blackman


Titre en VO : Boys don’t cry
Editeurs : Milan Macadam
Site de l’auteur : http://www.malorieblackman.co.uk/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...

MON AVIS SUR LE LIVRE

C’est le tout premier roman de Malorie Blackman que je lis, malgré le bruit qu’elle fait sur la toile et partout ailleurs avec notamment sa série Entre chiens et loups qui fait l’unanimité des lecteurs. Boys don’t cry a également fait parlé de lui, et le pitch m’a tout de suite plus. Un jeune homme de dix-sept ans confronté à la responsabilité d’être père trop jeune. Je m’attendais à trouver une histoire émouvante, capitvante, et j’y ai trouvé bien plus encore !

Le roman de Malorie Blackman est bouleversant. Il réveille en nous un flot d’émotions variées et fait palpiter notre petit cœur, mais il confronte également à des situations poignantes, qui nous font réfléchir sur des sujets divers. La différence, par exemple. Les responsabilités qui incombent un adulte, les choix que l’on peut faire dans la vie, le regard des autres. En à peine 287 pages, l’auteur ouvre un panel très diversifié.

Dante, le personnage que nous suivons, est très attachant. Un peu perdu au début, il ne sait pas comment faire face à la situation. Si son père souhaite lui faire prendre conscience des choses, il ne le laisse tout de même pas complètement démuni. Boys don’t cry est d’abord une histoire de famille qui semble se reconstruire grâce à l’arrivée d’un petit ange dans leur vie. Dante va retrouver une certaine complicité avec son père, le comprendre davantage. Il se rapprochera également de son frère, Adam, qui tâche d’imposer sa différence. 'amour filial est en effet très présent, c’est le cœur du roman. Dante le développera avec sa fille, Emma, et l’approfondira avec son père et Adam. Il apprendra que, malgré les coups durs, cet amour n’a aucune faille. Qu’il est le seul, et l’unique qui compte vraiment.

Dante se découvrira lui-même au cours de cette histoire. Sa fille, et la complicité qu’il nourrira avec elle, lui permettront d’affirmer sa personnalité, de prendre des décisions, de se dépasser. Ce bouleversement le fera murir et prendre conscience du monde qui l’entoure. Il réalise ce que cela implique de grandir, et il y a un extrait qui m’a d’ailleurs particulièrement touché :

« On ne t’a jamais dit que les garçon ne pleurent pas ? a dit Adam.
— J’ai récemment découvert quelque chose, ai-je sans chercher à arrêter les larmes qui roulaient sur joues, les garçons ne pleurent pas, mais les hommes oui. »


Pour en revenir à la différence, et au regard des autres, sujets très présents dans le roman, Malorie Blackman nous montre avec beaucoup de sincérité à quel point certains événements, comme ici la parentalité précoce, peut avoir un effet sur l’entourage. Peu importe combien de personne vous jure d’être là pour vous quand cela va mal, seul leur réaction, leur regard vous diront la vérité. Votre entourage, ami ou famille, est-il vraiment celui que vous croyez ? Qui est prêt à vous soutenir jusqu’au bout, qui sera à vos côté dans le besoin ? C’est ce que découvrira, avec un peu d’amertume parfois, Dante dans cette histoire.

Ainsi, Malorie Blackman parvient à exprimer des sentiments forts en toute simplicité. J’ai vraiment beaucoup apprécié ma rencontre avec l’auteure. Elle sait parfaitement choisir les mots, nous transmettre des émotions. C’est un régal à la lecture.


ON ADORE : La relation de Dante et Emma – L’amour filiale qui déborde dans ce roman – la découvert de soi – la prise de conscience des responsabilité – les émotions qui se dégagent du roman.
ON REGRETTE :rien du tout.


mardi 15 octobre 2013

Lili bouquine : Le cercle des confidentes de Jennifer McGowan


Titre en VO : Maids of secrets, book 1.
Editeurs : Milan Macadam
Site de l’auteur :
http://www.jennifermcgowan.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Lady Megan est le premier tome de cette série très originale qu’est le Cercle des confidentes. Elles sont cinq. Cinq jeunes femmes aux talents extraordinaires. Cinq espionnes de la reine Elisabeth 1re d’Angleterre. Elles sont ses yeux, ses oreilles. Chacune est unique. Voici l’histoire de la première d’entre elles, Lady Megan ! Ce 1er tome a pour personnage principal Meg Fellowes, 17 ans et voleuse désabusée. Elle rejoint un groupe d’espions féminins au service de la reine. Résoudre un meurtre, sauver la couronne et peut-être tomber amoureuse… de nombreux défis attendent notre héroïne !

MON AVIS SUR LE LIVRE

Une intrigue au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, un cercle d’héroïnes indépendantes et intrépides, de l’action, des complots et une pointe de romance : en d’autres mots, le roman auquel je ne pouvais échapper !

Jennifer McGowan nous propose, avec sa saga Le cercle des confidentes, de suivre cinq jeunes femmes triées sur le volet pour intégrer une élite d’espionnes au service de la reine Elisabeth Ière. Chaque tome de cette saga sera dirigé selon le point de vue d’une des cinq filles, tandis que ce premier volume est dédié à Megan.

Toutefois, bien qu’il soit principalement centré sur Lady Megan, le tome est aussi celui de la découverte à la fois du cercle des cinq jeunes femmes et de la formation d’espionne qu’elles vont équitablement recevoir. On apprend à connaître chacune d’entre elles. On perçoit d’ores et déjà leur tempérament, elles sont par ailleurs diamétralement opposées, ce qui ajoute du piquant au roman. Elles réagiront toutes différemment aux diverses situations qu’elles devront affronter. Elles ne seront pas toujours d’accord les unes avec les autres mais apprendrons rapidement qu’elles doivent se souder pour que leur entreprise soit menée à bien. Elles n’ont également pas toute les même facultés, aussi leur alliance fonctionne comme un puzzle où chaque pièce a son importance pour que le tableau soit complet.

Ce qui est aussi intéressant de constater, c’est l’évolution de leur implication dans les tâches qui leur sont confiées. Au départ, elles sont plus ou moins enrôlées de force dans cette unité d’espionnes, et en particulier pour Megan qui a horreur des chaines qui entravent son esprit libertaire, et elles vont petit à petit prendre des responsabilités et adopter le slogan suivant : « Dieu sauve la reine, ou nous nous en chargerons ! ». Elles prennent conscience à mesure que le roman se construit de leur rôle et de la nécessité de protégé la reine Elisabeth Iere, y comprit d’elle même. La reine est en effet jeune et absolument pas à l’abris des choix malencontreux qu’elle peut faire, notamment en ce qui concerne ses prétendants.

La présence d’Elisabeth, bien que demeurant un personnage secondaire dans Le cercle des confidentes, est quasi-omniprésente. La reine est constamment dans l’esprit des cinq confidentes et principalement dans celui de Megan qui sera chargé de la surveiller de près. De plus, les brèves apparitions qu’elle peut faire sont assez emblématiques. La reine est certes très jeune mais elle possède déjà cette force de caractère qui a fait sa réputation. On constate sa poigne de fer et sa vision tranchante des choses qui l’entourent. Elisabeth était loin d’être une souveraine idiote, au contraire ! Elle prend assez souvent seule ses décisions – ce qui avait tendance à inquiéter ses conseillés d’ailleurs – et se fie à son propre instinct.

Pour en revenir au personnage de Megan, dite Meg ou « la fouine », c’est au départ une jeune femme discrète quand aux sentiments qu’elle nous confie, à nous lecteur, mais qui, petit à petit va se dévoiler. On connaît d’elle son passé de fille des rues. Orpheline de père et de mère, elle a été élevée par son grand père qui a toujours valorisé sa débrouillardise et sa mémoire extraordinaire. Megan est, au début du roman, membre d’une troupe de théâtre des rues. Des voleurs et arnaqueurs qui durant les représentations urbaines vident les poches des spectateurs. Megan a la malchance de se faire arrêter par un homme de la reine qui lui laissera deux options : subir la loi ou accepter de devenir espionne. Megan n’a cependant pas été choisie au hasard, mais bien pour sa faculté particulière. Le don de Meg est celui de retranscrire n’importe qu’elle conversation – en anglais ou non – à la lettre prés. L'espionne a beau ne pas savoir très bien lire ou écrire, elle est capable d’emmagasiner une nombre impressionnant d’informations qui sera utile à son équipe.

Megan est une jeune femme de nature méfiante et ce trait de caractère lui servira au cours de l’intrigue. Elle ne se laisse pas avoir facilement et en particulier par le beau Rafe dont elle ne parvient à déterminer les intentions. L’intrigue s’enroule autour de la venue des espagnols à Windsor, la reine demandera à ses espionnes de démanteler le complot qu’elle soupçonne. L’enquête est assez mouvementée et les pistes, multiples. On s’y emmêle d’ailleurs parfois un peu les pinceaux, mais rien de bien méchant. Ce qui est néanmoins très appréciables, c’est le suspens constant et la surprise qui demeure à la fin. Pour ma part, je n’avais vraiment pas vu le coup de venir !

Un excellent roman donc ! Je vous le recommande chaudement si vous aimez les intrigues très entrelacées et si vous avez un faible pour l’atmosphère de l’Angleterre de la reine Elisabeth Iere.


Image provenant site internet de Jennifer McGowan


ON ADORE : La formation des espionnes – les 5 caractères différents que l’on nous propose – l’univers.
ON REGRETTE : de se sentir parfois un peu perdu dans l’intrigue.


samedi 12 octobre 2013

Lili bouquine : Genesis Alpha de Rune Michaels


Titre en VO : Genesis Alpha
Editeurs : Milan - Macadam
Site de l’auteur :
http://www.runemichaels.com/
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture :
Peut-on être génétiquement programmé à devenir un meurtrier ? Josh est un « bébé-médicament », un enfant conçu par ses parents dans le but de sauver son frère, Max, atteint d’un cancer. Sans Max, Josh n’existerait pas. Sans Josh, Max n’existerait plus. Alors, lorsque Max est arrêté pour le meurtre d’une jeune fille, Josh se demande si lui aussi a le crime inscrit dans les gènes.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Genesis Alpha a été pour moi une agréable surprise ! Je m’y suis plongée au départ sans attentes particulières et suis ressortie de ma lecture complètement bluffée ! C’est un roman plein de psychologie où un jeune garçon est victime des choix de ses proches et qui se voit confronté à la dureté de la vie. C’est un roman très fluide, qui se lit presque d’une seule traite !

On suit Josh, un jeune garçon de treize ans dont la vie est bouleversée par l’arrestation de son frère ainé : Max, de qui il est extrêmement proche. La relation des deux frères est au cœur de ce roman. Josh ayant été un « bébé médicament », soit un enfant sélectionné parmi un lot de cellules œufs pour sa complémentarité génétique avec Max qui souffrait d’un cancer, est extrêmement lié à son ainé. Sans Josh, Max n’aurait pas survécu à sa maladie, puisque les cellules de son cordon ombilical ont permis de leur guérir. Sans Max, Josh n’aurait jamais vu le jour. Ils sont complémentaires, ils sont inséparables, ils sont même plus que cela. L’intrigue de ce roman nous en dévoilera davantage à ce sujet.

Rune Michaels, avec Genesis Alpha met les pieds dans le plat. Elle n’hésite pas à aborder des sujets tabous, comme le recours aux bébés médicaments, la place social des enfants à l’école, le regard des autres, le poids des rumeurs. L’auteure met en place des situations graves – il est tout de même question d’un meurtre – mais elles sont applicables a des cas de figure plus banals. Chaque enfant aura déjà été confronté au jugement hâtif de ses copains, ou à une situation qu’il ne métrise pas. Chaque enfant s’est déjà senti dépassé par les évènements, ou s’est posé des questions existentiels.

Josh, après la mise en garde à vu de son frère, est contraint de remettre en cause un bon nombre de choses dans sa vie. Il revoit notamment l’opinion qu’il avait de son frère, il se demande sans cesse s’il le connaît réellement. Josh qui pensait tout savoir par cœur de son ainé est soudainement emprunt au doute. Il ne sait plus où placer la vérité, ni sur quelle base il doit se poser. C’est comme si le sol s’effondrait sous ses pieds, et si ses parents son présent pour lui, on ressent la solitude intérieure du jeune homme.

L’esprit de Josh bouillonne d’interrogations, et le roman en devient d’ailleurs presque métaphysique. On explore la question de l’existence, de l’origine du mal. Le mal est-il ancré dans les gènes ou se développe-t-il d’une autre manière. D’où vient exactement le mal et à partir de quel moment, de quel événement bascule-t-on dans une engeance maléfique ? Le roman est ponctué de ce type de réflexions, il tourne autour des tourments psychologiques du protagoniste et, de ce fait, nous émeut beaucoup.

L’écriture est très fluide, et les chapitres défilent assez facilement. C’est un livre qu’on lit très facilement et duquel on ne peut lâcher les yeux. Je lui reproche toutefois une fin trop ouverte qui ne sonne pas véritablement comme un point final et qui ne donne aucune solution quand à la situation du garçon.

Un roman que je conseille à tous, et particulièrement aux garçons à partir de 13 ans qui y trouveront parfaitement leur compte !

ON ADORE : La psychologie du personnage – son histoire.
ON REGRETTE : la fin trop ouverte.


mardi 20 août 2013

Lili bouquine : Hunger Games, t.2 : L'embrasement de Suzanne Collins


Titre en VO : Hunger Games #2 : Catching fire
Editeurs : Pocket Jeunesse
Site de l’auteur : http://www.suzannecollinsbooks.com/
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Après avoir gagné les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen et Peeta Mellark retournent dans leur district. Alors que la "tournée de la victoire" dans le pays est sur le point de commencer, elle est visitée par le président de Panem. Il explique que le tour qui leur a permis de sortir tous deux vainqueurs des jeux, considéré comme un acte de rébellion envers le Capitole, donne des idées aux 12 districts du pays. Il la menace de tuer son meilleur ami, Gale, si elle ne peut prouver à tout Panem que son acte n'était pas une provocation, mais un acte irréfléchi commandé par son amour fou pour Peeta.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Après avoir littéralement dévoré L’embrasement, tome 2 de la saga Hunger Games, je me demande encore pourquoi je ne me suis pas jetée dessus bien avant ? Voilà plus d’un an que j’ai découverts le premier opus, et il a fallu que les bandes-annonces à propos du second film (et donc issues du second tome) me face de l’œil pour que je daigne me plonger à nouveau dans l’univers dystopique de Suzanne Collins.

Quelle claque, mes amis, quelle claque ! J’ai reçu ce second tome comme une énorme claque ! Je l’ai lu quasiment d’une seule traite tant j’ai été happée dans l’histoire. J’ai été transcendée par l’univers, j’ai vécu avec les personnages pendant vingt-quatre heures intenses. J’ai ressenti leurs émotions. J’ai eu peur pour eux, je me suis demandée ce qui allait leur arriver, s’ils allaient s’en sortir ou non, quel prix ils allaient devoir payer leur libre arbitre ? Pendant une journée, j’ai évoluée dans Panem, naviguant à l’instar des Katniss et Peeta entre les districts et le Capitole.

Les amants maudits du Douze, comme on les appelle après leur victoire commune aux soixante-quatorzième Hunger Games, sont de retour dans leur district, acclamés par la foule. L’heure n’est plus aux jeux, mais pourtant les masques ne peuvent tomber. Peeta et Katniss, pour préserver leurs proches, devront continuer à jouer la comédie qu’ils ont lancée dans les Jeux et feindre un amour fou l’un pour l’autre. Car, en effet, l’issue des Jeux – peu ordinaire puisque deux tributs en sont sortis vivants au lieu d’un – insuffle de l’espoir au peuple de Panem, depuis trop longtemps sous le joug cruel du Capitole. On se met à rêver de liberté, à remettre en cause le gouvernement en place et – dans des cas plus revanchards – à laisser naitre des idées de rébellion. L’émancipation du peuple ne convient bien évidemment pas au Président Snow et il ne se prive pas de le faire savoir à gagnants des Hunger Games – qui sont la figure de l’espoir – en leur réservant une surprise empoisonnée.

On retrouve dans ce second tome des personnages toujours aussi emblématiques. Katniss, pour commencer, exècre son rôle de gagnante et à horreur d’avoir à se pavaner devant les familles de ceux qui ont péri dans les Jeux. L’hypocrisie qu’on la force à jouer la ronge petit à petit et elle ne peut faire semblant bien longtemps. La jeune fille est fidèle à elle même. Bien qu’elle n’ait plus à braconner pour subvenir aux besoins de sa famille, elle ira tout de même chasser pour venir en aide à son ami Gale et aux habitants du Disctrict Douze. Katniss a un cœur généreux malgré sa dure carapace. Elle est forte, bien que n’ayant pas conscience de l’impact de son image sur le peuple de Panem. Elle ne se rend absolument pas compte qu’elle représente l’espoir des districts. Elle donne la force aux autres de se battre contre le Capitole, ou du moins d’assumer ses idées.

Peeta, lui, assure les arrières de Katniss. Il est à l’aise avec le public et lui sauvera la mise bien des fois. C’est un garçon gentil, sincère et plein de ressources. Contrairement à Katniss, il ne joue pas réellement la comédie en ce qui concerne sa romance avec « la fille du feu ». Ses sentiments envers Katniss sont sincères, cela ne fait aucun doute. Peeta est touchant, il sait attendrir les foules – et le lecteur par la même occasion. C’est un personnage clef ne l’histoire, il aide indirectement à révéler la personnalité de Katniss, il lui fait bien souvent prendre conscience des choses, la fait réfléchir, mûrir. Il la tire indubitablement vers le haut.

Gale, le meilleur ami de Katniss, est bien plus présent dans ce second tome que dans le premier. Gale est l’alter-ego masculin de notre héroïne. Il a grandit avec elle, il a été son compagnon de chasse depuis qu’ils ont été forcés, l’un comme l’autre, de subvenir aux besoins de leur famille. Ils sont débrouillards, savent chasser et sont amis depuis qu’ils ont huit ans. Il est courageux, il a de la hargne et n’hésite pas à exprimer ses opinions quoiqu’il lui en coûte. Il est du genre à faire passer le bonheur des siens avant le son bonheur personnel. Il a beaucoup souffert de la relation factice qu’à été forée de jouer Katniss avec Peeta, néanmoins il n’a jamais laissé parlé sa jalousie jusqu’à haïr Peeta. Il sait faire la part des choses, et bien qu’il lui arrive d’agir avec impulsion par moment, il est la plupart du temps assez réfléchi. Il est celui sur qui Katniss pourra toujours se reposer.

Il nous reste Haymitch pour qui j’ai un vrai coup de cœur. C’est mon personnage préféré de l’histoire. Il est secondaire, certes, mais il reste très important. Il est même parfois primordiale pour la survie de Katniss. Il l’a d’ailleurs démontré lors des Jeux, dans le tome 1. En apparence, c’est un alcoolique désabusé qui n’attends plus rien de la vie, si ce n’est qu’elle se termine mais lorsqu’on creuse un peu, on trouve un homme véritablement engagé, bienveillant – à sa manière – en ce qui concerne Katniss et Peeta. Il comprend Katniss et, dans le fond, leur tempérament n'est pas si éloigné. Haymitch a énormément souffert, notamment à cause des jeux qu'il a remporté vingt-cinq ans avant l’histoire. Il est blessé, mais garde tout de même la tête hors de l’eau. Contrairement à ce que l’on peut penser au premier abord, c’est un battant et c’est ce qui me plait en lui.

Au cours de ce second tome, nous avons davantage l’occasion de découvrir le District Douze, étant donné qu’on y passe plus de temps que dans l’arène des Hunger Games, contrairement au premier tome. On y voit le rayonnement qu’à propagé la victoire des « amants maudits », le District Douze paraît moins sombre et plus soudé que dans le tome 1. Les habitants du district sont solidaires, on le constate notamment lorsqu’il s’agit de préserver le secret de Katniss, notamment en ce qui concerne Gale.

Les habitants des districts, qui sont représentés dans le roman par ceux du District Douze puisque c’est ici que ce tient l’histoire, s’unissent contre l’adversité du Capitole. Mais le gouvernement sévit, prévoyant une rébellions imminente du peuple. Les Pacificateurs sont envoyés en plus grand nombre dans les différents districts et les lois deviennent plus stricts.

L’atmosphère du roman s’assombrit. On constate la montée progressive de la rébellion, tout en restant en retrait car, en raison du point de vue interne qu’à choisi d’exploiter l’auteure avec le personnage de Katniss, nous n’avons pas accès à toutes les informations. Comme le protagoniste, nous ne pouvons que deviner ce qu'il se passe dans tout Panem et suspecter la manière dont le Capitole tente de cacher ces faits.

L’embrasement est parcemé de rebondissements plus stimulants les uns que les autres. On ne s’ennuit pas une seconde, on passe son temps à se demander ce que vont devenir les personnages. Le roman se lit d’une traite et la fin met le lecteur dans une tension telle qu’il est impossible pour lui de ne pas se ruer sur le tome 3.

ON ADORE : La tension continuelle sous laquelle nous maintient l’auteure durant toute la durée de la lecture – les personnages – les différents rebondissements.
ON REGRETTE :Que les « Jeux de l’Expiation » ne soient pas plus approfondis.


lundi 1 juillet 2013

Lili bouquine : La Selection de Kiera Cass


Titre en VO :The selection
Editeurs : Robert Laffont, collection R.
Site de l’auteur :
http://www.kieracass.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne... Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d'office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu'elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles... Puis America rencontre enfin le Prince. En chair et en os. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés : l'existence dont elle rêvait avec Aspen supportera-t-elle la comparaison face à cet avenir qu'elle n'aurait jamais osé imaginer ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Sommée par Jess Livraddict de lire ce livre, je n’ai pas longtemps résisté à la tentation ! La Selection me faisait déjà de l’œil de puis un bon moment quand j’ai enfin cédé.

Il s’agit là d’un monde dystopique en plein milieu duquel surgit une compétition aux airs croisés de Miss America et du Bachelor, un décalage assez détonnant. La Selection se construit sur les bases d’une société branlante régit par des castes bien définies et où l’ambition est proscrit. Une dure réalité, contrastée par le faste et les paillettes qui se dégagent de la compétition organisée par la famille royale d’Illéa (nouveaux Etats-Unis) afin de dénicher parmi le peuple celle qui fera battre le cœur du prince héritier, Maxon.

C’est assez septique qu’America accepte de participer à la Selection lorsqu’elle est choisie à l’instar de trente-cinq autres candidates. Elle se dévoue d’avantage pour la survie de sa famille que pour se voir accorder les faveurs du prince. America est une jeune fille réaliste et pleine d’ambition. Elle agit toujours pour le bien de sa famille et tâche de les aider, du mieux qu’elle peut, à s’en sortir. America est issue d’une caste pauvre, et bien que ses parents parviennent à joindre le deux bouts, ce n’est pas toujours facile. Elle est révoltée par le système des castes et les lois qui contraignent les gens à garder les yeux fixés sur leurs chaussures plutôt que vers l’horizon. Le moindre espoir de s’élever est souvent réduit à néant et America profitera de son statut de sélectionnée pour tenter de faire changer les choses, et notamment grâce à l’amitié inattendue qu’elle lie avec le prince Maxon.

Au départ, America portait beaucoup d’a priori à l’égard de l’héritier du trône d’Illéa et s’imaginait qu’il pouvait être un enfant pourri-gâté bien réchauffé au creux de son trône, ne se souciant pas le moins du monde de son peuple qui tirait la langue. La jeune fille se trouve bien déconcertée lorsqu’elle découvre le contraire de ce qu’elle avait présumé. Maxon est un prince sensible, à l’écoute et qui ne porte aucun jugement sur les bases castes. Il n’est pas imbu de lui-même, ni ne se roule chaque matin dans une baignoire de diamants. C’est au contraire un chef d’état en devenir qui se sent concerné par les besoins de son peuple, il en prend d’ailleurs conscience au contact d’America qui est l’unique regard qu’il peut avoir sur ce qu’il se passe au delà des murs de son palais.

Maxon incarne à la fois force et faiblesse. Il forme avec America un duo intéressant qui donne au roman une dimension moins frivole qu’on ne pourrait le croire. La compétition n’est qu’un prétexte dont se sert l’auteure pour construire le personnage de Maxon qui murira au fil des pages et à mesure qu’il s’implique dans la cause de son peuple.

Kiera Cass nous propose là un superbe sujet, une dystopie vraiment intéressante et orginale, néanmoins, j’ai à redire sur l’approfondissement de son univers. Le lecteur, au même titre que les personnages, demeure enfermé dans la bulle que représente la palais royal et ainsi se trouve à l’abris, malgré les quelques attaques de rebelles, des remous que subit le peuple. On aimerait que l’auteure exploite davantage sa dystopie et passe au delà de l’enceinte du château.

Sans cela, c’est un livre vraiment additif, qui se lit quasiment d’une traite. On passe un excellent moment de lecture, et bien qu’on y retrouve quelques traits commun à plusieurs dystopies, La Selection possède un cachet particulier qui fait que l’on a envie d’en savoir plus sur l’univers du roman et sur le devenir des personnages.

ON ADORE : Les personnages – le duo Maxon/America – le contraste entre féerie et dur réalité.
ON REGRETTE :Un petit manque d’approfondissement dans l’unviers distopique


lundi 10 juin 2013

Lili bouquine : The perks of being a wallflower (Le monde de Charlie) de Stephen Chbosky


Titre en VO : The perks of being a wallflower
Editeurs : Pocket books
Site de l’auteur : /
Ma note : /
Quatrième de couverture :
Au lycée,où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge, jusqu'au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, le sexe, les fêtes : le voilà entré dans la danse...et tout s'accélère.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Aborder ce livre est assez compliqué pour moi, car je ne sais pas bien définir mon avis à son sujet. Je ne saurais dire si j’aime aimé ou non, cela va au delà de ça. Je pense que The perks of being a wallflower (Pas raccord ou Le monde de Charlie en version française) de Stephen Chbosky fait parti de ses livres que l’on n’assimile qu’après coup. En effet, je ne peux pas affirmer que ma lecture fut agréable, néanmoins, je ne peux pas non plus vous dire que je n’ai pas apprécié le livre un seul instant. J’ai eu bien des fois envie de soupirer, de secouer le personnage de Charlie, voire de laisser ma lecture en suspend mais lorsque j’y pense, je dois admettre que The perks of being a wallflower m’a laissé des souvenirs assez vifs. C’est un livre particulier, un ovni et en cela, il est presque l’expression réelle de son protagoniste (oui, je sais, je vais loin :p).

Charlie est, en effet, un jeune homme à part. On le découvre au fil des pages où il nous dévoile, sans le moindre filtre, sa personnalité introvertie. Il écrit des lettres à un ami (imaginaire ou non, l’auteur ne dévoilera rien à ce sujet) comme il écrirait dans un journal intime. Il livre ses pensées en bloc, évoque aussi bien ses joies que ses peines et cela avec la simplicité d’un enfant. Ses réactions sont très souvent enfantines malgré la maturité de ses réflexions à certains moments. Charlie est assez indéfinissable, on ne peut pourtant pas s’empêcher de s’attacher à lui. Il est particulier, et sa différence est vraisemblablement la cause de son isolement par rapport aux personnes de son âge. En dépit de cela, certains personnages, dont Sam et Patrick qui deviendront ses amis les plus chers, sauront lire en lui et l’apprécier à sa juste valeur. Ce seront les premiers à le qualifier de « wallflower », ce qui se traduit littéralement par « giroflée » mais qui est interprété dans la version française comme « une éponge », capable de voir les choses, de les recevoir et de les comprendre. « (You’re) a wallflower (…) You see things. You keep quiet about them. And you understand. » déclare Patrick à un moment clef du roman. Charlie a le don de voir les gens, de les voir vraiment, avec une candeur d’enfant qui rend les choses plus véridiques qu’à travers un regard d’adulte empli d’idées reçues, d’influences et de préjugés.

Le roman couvre l’année de seconde qu’entame Charlie au lycée, c’est visiblement une année charnière pour lui. Il développera notamment sa socialisation, presque malgré lui d’ailleurs. C’est l’occasion que trouvera l’auteure pour explorer des sujets touchants les adolescents – dans les années 90 ici –, comme le sexe, l’amour, l’homosexualité, l’insertion au sein d’un groupe, l’influence des autres, le regard d’autrui, l’alcool, la drogue, les études, l’avenir, le deuil, l’intolérance…et tant d’autres. Le roman se base principalement sur l’acceptation de l’autre, et de sa différence. L’auteur souhaite mettre en valeur la divergence de chacun, et ainsi l’absurdité du terme « différent ». Aucun être vivant ne ressemble à son voisin, et par définition est différent. The perks of being a wallflower peut ainsi être interprété comme une invitation de l’auteur à sortir du carcan conventionnel qu’on tacherait de nous imposer à la naissance. Stephen Chbosky nous conforte dans l’idée qu’en chacun de nous réside un être exceptionnel et qu’il ne tient qu’à nous d’en exploiter les possibilités.

Le point fort du roman réside pour moi dans l’épilogue et la grande révélation qu’il contient. L’auteur nous révèle ici le sujet sous-jacent du roman et en fait, de cette manière, quelque chose de très poignant. On tombe des nus, au même titre que les proches de Charlie face à cette découverte qui nous saute à la figure comme un boulet de canon. On comprend ainsi toute la teneur du roman, comme si on était passé à côté d’une chose primordiale tout au long de notre lecture, et qu’on réalise enfin sa présence. C’est un procédé très efficace et que, pour ma part, j’ai trouvé extrêmement intéressant.

The perks of being a wallflower est époustouflant par bien des côtés et assez mémorable car il ne ressemble à aucun autre roman ; du moins, il ne ressemble pas à ceux que j’ai pu lire jusqu’ici. Néanmoins, je dois avouer que je n’ai réellement compris ce livre qu’après l’avoir refermé. Je pense que cette histoire a besoin de murir dans notre esprit avant qu’on ne la saisisse correctement et dans son entièreté, car au cours de ma lecture, je me suis davantage focalisée sur les personnages et sur le rythme haché du roman. Une lenteur assez monotone qui m’a parfois dérangée, ainsi que la difficulté que j’ai ressentis à faire le distinguo entre rêve et réalité qui découle de la complexité de la réflexion de Charlie. J’ai eu du mal à en venir à bout, mais je suis heureuse de l’avoir fait car je peux affirmer que The perks of being a wallflower est une découverte très singulière pour moi.


ON ADORE : Les idées diffusées par l’auteur – sa manière de les amener – le personnage de Charlie – les émotions que l’auteur nous transmet à travers son personnage.
ON REGRETTE : Un rythme trop monotone – une difficulté à distinguer le vrai du faux.


samedi 8 juin 2013

Lili bouquine : Le secret des Medicis de Theresa Breslin.


Titre en VO : The medicis seal
Editeurs : Milan Macadam
Site de l’auteur : http://www.theresabreslin.co.uk/
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Matteo s’est longtemps demandé qui il est vraiment. Sans famille, il a toujours vécu un peu à part. Un jour, un gentilhomme le prend sous sa protection. Avec lui, Matteo va tout apprendre, découvrir Florence, entrer à la cours des Médicis, rencontrer la mystérieuse Eléonore. En gardant, toujours accroché à la ceinture un mystérieux sceau, comme un secret autour de sa naissance.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Le secret des Médicis est l’histoire d’un jeune garçon, Matteo, que l’on suivra durant huit années au cours de ce roman. Ce garçon est un lambda – plus ou moins, on apprendra cela au cours de notre lecture – qui croisera la route de quelques personnages historiques célèbres et qui nous permettra, par ce biais, de nous faire découvrir un brun d’Histoire. Car ce roman, si son personnage principal et l’intrigue qu’il relate sont purement fictifs, s’encre dans un contexte très réel et relativement bien documenté.

L’Italie au début du XVIe siècle subit de fortes tensions politiques, elle est d’ailleurs divisée en plusieurs cités-Etats qui chacune à leur tour tâchent d’imposer leur lois, et c’est à cela que les personnages du roman font face. Matteo se retrouve parfois au cœur de conflits décisifs, comme nombreux italiens de l’époque. On assiste aux prises de certaines villes, à la résistance de quelques autres. On constate le pouvoir que les seigneurs et les grandes familles telle que les Medicis, les Sforza, les Ferrare ou les Borgia ont sur le peuple italien et son territoire. On voit également se succéder les souverains pontifes et constatons leur différence quand à leur implication dans ces guerres de territoire qui font rage sur le sol italien. Nous est décrit principalement la volonté de Jules II (Pape qui succéda à Pie III qui lui même avait succédé à Alexandre VI (Rodrigo Borgia)) d’unifier l’Italie, il s’y prend d’ailleurs pas l’offensive et n’hésitera pas à créer diverses alliance pour y parvenir.

Sont imbriqués dans le roman quelques personnages célèbres dont un très présent : Leornard De Vinci. Matteo, dès les premières pages du livre, est recueillit par le peintre qui le prendra sous son aile. De Vinci éduquera le garçon sans famille, lui ouvrira des horizons qu’il n’aurait jusqu’alors jamais envisagés. Cette proximité avec le peintre nous permet d’entrer dans son intimité et de le découvrir sous un jour que l’on ne lui connaissait peut-être pas. On l’assiste dans la majorité de ses entreprises. On le suit dans ses curiosités médicales et son entêtement à vouloir comprendre le fonctionnement du corps humain, dans sa persévérance à vouloir faire voler les êtres humains grâce à la confection d’une machine volante qui n’aboutira jamais, ou bien dans la passion qu’il met à peindre. Nous faisons tla rencontre de Mona Lisa que De Vinci représentera sur sa toile avec une formidable délicatesse, à l’image de l’amitié que l’auteure prête aux deux personnages.

D’autres personnages historiques nous sont présentés dans ce roman dont César et Lucrèce Borgia, Machiavel, Michel-Ange, Louis II de France, Jules II est bien d’autres. Le secret des Médicis est riche de la situation de l’Italie au début de la renaissance, c’est un véritable tableau qui se dresse sous nos yeux. On assiste en effet au grands faits historiques, mais également au mode de vie des anonymes. La peste qui fait rage, la famine, la difficulté que les familles ont à s’en sortir, le ballotage dont elles sont victimes et qui n’est le découlement que de ces guerres entre grandes familles italiennes se disputant le territoire. Tout cela est incroyablement bien retranscrit dans Le secret des Médicis qui est véritablement un livre étonnant.
Pour finir, le personnage de Matteo est réellement attachant. C’est un petit garçon d’à peine une dizaine d’année au début de cette histoire, et le suivre durant huit ans nous fait tisser des liens avec ce dernier. C’est un jeune homme curieux, loyal, inventif, extrêmement courageux et juste. Sur lui flotte un grand mystère, et en cela réside l’intrigue principale, bien qu’assez estompée, du roman. Il gardera sur lui tout au long du livre un sceau, un sceau appartenant à la grande famille Médicis dont il ne sait rien. Un sceau qui se révèlera être la clé de cette histoire.

ON ADORE : Le contexte historique formidablement bien exploité – le lien privélégié que le lecteur créer avec des personnages historique comme Leornard De Vinci – la plume de l’auteure – le personnage de Matteo – le suspens autour du sceau, maintenu jusqu’à la fin.
ON REGRETTE : /


vendredi 17 mai 2013

Lili bouquine : Attirance, t.1 "Le baiser des sirènes" de Anne Greenwood Brown


Titre en VO : Lies beneath
Editeurs : Milan Macadam
Site de l’auteur :
http://annegreenwoodbrown.com/
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Lily pensait que son petit ami était un type normal. Mais Calder cache un terrible secret : il fait partie d’une fratrie de sirènes meurtières, qui puisent leur énergie vitale des humains en leur ôtant la vie. Calder et ses sœurs n’ont qu’un but : venger la mort de leur mère en tuant le coupable. Et cet homme n’est autre que le père de Lily…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Attirance : le baiser des sirènes de l’auteur américaine Anne Greenwood Brown m’a tout de suite fait de l’œil de part le thème peu commun qu’il aborde. En effet, dans la littérature fantastique actuelle, nous voyons beaucoup de sorciers, de vampires, de loup-garous, les anges eux aussi commencent à se faire une place, mais peu de sirènes finalement. Alors qu’à mon sens elles sont des créatures fascinantes.

Loin de l’image un peu fleur bleue que nous sert Disney avec La petite sirène, les créatures de ce roman sont interprétées comme des prédatrices redoutables. Elles sont sublimes certes, mais la beauté de leurs traits est ainsi pour mieux attirer leur proie à l’eau et les noyer. Pour survivre, les sirènes ont ici besoin de se nourrir des émotions des humains. Elles peuvent, bien sur, se serrer la ceinture et ne pas se nourrir pendant un moment, mais l’instant de prendre une vie est inévitable, elles sont donc forcées de tuer quel que soit leur choix. Elles ne sont pas dotés de pouvoirs particuliers si ce n’est celui de se métamorphoser, soit en humain, soit en sirène, la faculté de demeurer sous l’eau indéfiniment, de nager extrêmement vite et de charmer les humains.

Anne Greenwood Brown approfondit toutefois la mythologie qui les entoure. Notamment en ce qui concerne leur mode de vie, la longévité de leur existence, la manière dont elle doivent se nourrir et dont elles naissent. L’auteure reprend des éléments typiques du mythe de la sirène tout en les réarrangeant à sa sauce. Elle s’approprie réellement ce monde et créer des personnages originaux.

Calder, notre protagoniste, est un triton. L’histoire de Attirance nous est racontée à la première personne selon son point de vue. Un procédé que j’ai particulièrement aimé. Ainsi, on est directement plongé dans l’univers surnaturelle du roman, Calder nous dévoile son quotidien, nous parle de ses sœurs sirènes et de la relation qu’il entretient avec ces dernières. On découvre entièrement son monde avant que la véritable intrigue ne commence. C’est une approche que j’ai trouvé particulièrement intéressante puisqu’elle diffère de celles que l’on a l’habitude de trouver, dans la littérature Young-Adult notamment. Le schéma traditionnel de la jeune fille, plus ou moins naïve, qui tombe sous le charme du garçon aux sombres secrets n’est pas réellement reprit ici, ou du moins sous un angle différent. Cette façon de faire m’a beaucoup plus, cela ajoute de l’originalité à l’histoire.
En dehors de cela, le point de vue de Calder nous permets de prendre conscience de sa remise en question qui est le point clef de l’intrigue. Triton depuis quarante ans, Calder va découvrir un part d’humanité en lui, il choisira ou non de lui laisser prendre de la place dans sa vie, c’est tout l’intérêt du roman.

Le personnage de Lily également est intéressant, elle n’a, en effet, pas la langue dans sa poche. Elle a des idées bien à elle et les défend. C’est une jeune fille courageuse, ambitieuse et qui a beaucoup de caractère. On se sent proche d’elle, finalement, bien qu’on ne nous la décrive que par l’œil de Calder.

L’intrigue en elle-même est également assez intéressante, bourrée de suspens. Bien que tout paraisse relativement calme au début, et pendant un long moment en suivant, l’expression « se méfier de l’eau qui dort » me semble tout à fait approprié ici pour décrire le déroulement de l’histoire d’Attirance. Anne Greenwood Brown signe ici un roman Young-Adult qui sort des sentiers battus et qui a du peps à revendre. Des personnages attachants et profonds, une histoire palpitante et un univers peu commun que l’on se plait à découvrir ! Je vous le recommande chaudement.

ON ADORE : Le point du vue du personnage de Calder – le thème de sirène – l’intrigue – la relation des deux personnages principaux
ON REGRETTE :
une légère lenteur au début du roman.


dimanche 5 mai 2013

Lili bouquine : Traqué de Andrew Fukuda.

Titre en VO :The Hunt
Editeurs : Michel Lafon
Site de l’auteur : http://www.andrewfukuda.com/
Ma note : 4/10
Quatrième de couverture :
Gene est l'un des derniers humains sur Terre. Son seul moyen de survie : se faire passer pour l'un de ses prédateurs. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu'il est un « homiféré ». Cela fait dix-sept ans qu'il se fond parmi ceux qui n'hésiteraient pas à le tuer s'ils découvraient sa véritable nature. Chaque décennie, le gouvernement organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer les rares humains retenus en captivité pour l'évènement. Sélectionné pour traquer les siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D'autant qu'une mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu'il n'a pas le droit d'avoir. Des sentiments qui pourraient le trahir. Gene a la rage de vivre... mais vaut-elle le prix de son humanité ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Traqué est une plongée dans un monde très différent du notre. Nous nous retrouvons au cœur d’une civilisation où l’espèce humaine, ici appelée « homiférée », est réduite à l’état de gibier et de surcroît en voie de disparition. Tout comme notre héros, humain devant masquer sa véritable nature depuis sa plus tendre enfance pour sauver sa peau, nous sommes entouré de créatures étranges et assez indéfinissables qui, bien que gardant une apparence humaine, semblent plutôt descendre des bêtes féroces. L’hypothèse d’une nature vampirique pour ces créature est souvent évoquée, notamment à cause de leur intolérance au soleil, leur goût pour le sang et leur facultés physiques particulières, bien que rien ne nous soit confirmé.

Ces monstres peuplent alors notre terre et y vivent selon leur coutume. Gene, notre personnage principal, survit parmi eux et adopte leurs habitudes jusqu’au jour où, cette survie va devenir plus que primordiale. Le jeune homme, avec quelques autres « petits chanceux », est sélectionné pour participer à la Chasse aux homiférés, instaurée par le gouvernement en place. Gene devra redoubler d’effort pour cacher sa véritable nature tout en s’efforçant de traquer ses semblables.

Un pitch qui promet ! C’est ce que je me suis dit lorsque j’ai démarré le livre. J’ai malheureusement bien vite déchanté. L’auteur n’a pas su suffisamment exploiter ses idées, il reste dans le flou et brode autour de quelques maigres points d’ancrage au lieu de construire des bases solides sur lesquelles il aurait pu s’appuyer. On retrouve dans le récit beaucoup trop d’incohérences, dans la manière dont il étire son univers et dans la réflexion qu’il donne à ses personnages notamment. Certaines situations, également, manquent parfois de crédibilité et viennent renforcer cette impression de fragilité dans la construction du roman.

L’intrigue en elle-même met aussi beaucoup trop de temps à démarrer. L’auteur semble pagayer dans le vide jusqu’à nous amener, assez tardivement d'ailleurs, vers là où il souhaitait nous embarqué au départ. Il insiste sur des points qui peuvent nous sembler désuets alors qu’il ne prend pas le temps d’étoffer ce qui nous paraît intéressant.

De plus, on dénote une certaine lenteur d’esprit chez le personnage principal qui, en plus d’agacer le lecteur, rend l’action bien trop prévisible. Il nous arrive d’anticiper ce qu’il va faire à plusieurs reprises, on se surprend même à lui souffler des alternatives à ses problèmes et de constater que cette idée ne lui traverse l’esprit que bien trop tard à notre goût. C’est parfois ennuyeux et cela engendre des dénouements beaucoup trop simples.

Ces défauts vont longuement encombrer le récit et le suspens tardera à se développer. Pour ma part, je n’ai trouvé un intérêt à tourner les pages que durant les 60 dernières pages qui, je dois bien l’avouer, étaient trépidantes, en parfait contraste avec le reste du roman. L’action prend enfin forme – mieux vaut tard que jamais – et nous happe littéralement. Les personnages nous embarquent avec eux dans une course effrénée. On se met à appréhender ce qui leur arrive alors que leur sort, avant cela, nous laissait assez indifférent. J’ai réellement profité de cette dernière partie du roman, je regrette juste qu’elle n’ait pas donné le ton du roman tout entier.

Si cette fin m’a donné envie de lire la suite, je ne peux malheureusement pas oublirt la peine que j’ai eu à commencer ce premier tome et du même coup d’apprécier ma lecture.


ON ADORE : Les 60 dernières pages, vraiment palpitantes !
ON REGRETTE : Un univers trop peu fouillé – trop d’incohérences – La lenteur d’esprit du personnage principal – des références trop récurrentes et grossières aux odeurs corporelles, crachas, bave au mentons, vomis et autres choses peu ragoutantes…