Une intrigue au cœur de l’Angleterre élisabéthaine,
un cercle d’héroïnes indépendantes et intrépides, de l’action, des complots et une pointe de romance : en d’autres mots, le roman auquel je ne pouvais échapper !
Jennifer McGowan nous propose, avec sa saga
Le cercle des confidentes, de suivre cinq jeunes femmes triées sur le volet pour intégrer une
élite d’espionnes au service de la reine Elisabeth Ière. Chaque tome de cette saga sera dirigé selon le point de vue d’une des cinq filles, tandis que ce premier volume est dédié à Megan.
Toutefois, bien qu’il soit principalement centré sur Lady Megan, le tome est aussi celui de la
découverte à la fois du cercle des cinq jeunes femmes et de la formation d’espionne qu’elles vont équitablement recevoir. On apprend à connaître chacune d’entre elles. On perçoit d’ores et déjà leur tempérament, elles sont par ailleurs
diamétralement opposées, ce qui ajoute du piquant au roman. Elles réagiront toutes différemment aux diverses situations qu’elles devront affronter. Elles ne seront
pas toujours d’accord les unes avec les autres mais apprendrons rapidement qu’
elles doivent se souder pour que leur entreprise soit menée à bien. Elles n’ont également pas toute les même facultés, aussi leur alliance fonctionne comme un puzzle où chaque pièce a son importance pour que le tableau soit complet.
Ce qui est aussi intéressant de constater, c’est l’
évolution de leur implication dans les tâches qui leur sont confiées. Au départ, elles sont plus ou moins
enrôlées de force dans cette unité d’espionnes, et en particulier pour Megan qui a horreur des chaines qui entravent son
esprit libertaire, et elles vont petit à petit prendre des responsabilités et adopter le slogan suivant : «
Dieu sauve la reine, ou nous nous en chargerons ! ». Elles prennent conscience à mesure que le roman se construit de leur rôle et de la
nécessité de protégé la reine Elisabeth Iere, y comprit d’elle même. La reine est en effet jeune et absolument pas à l’abris des choix malencontreux qu’elle peut faire, notamment en ce qui concerne ses prétendants.
La présence d’Elisabeth, bien que demeurant un personnage secondaire dans
Le cercle des confidentes, est quasi-omniprésente.
La reine est constamment dans l’esprit des cinq confidentes et principalement dans celui de Megan qui sera chargé de la surveiller de près. De plus, les
brèves apparitions qu’elle peut faire sont assez emblématiques.
La reine est certes très jeune mais elle possède déjà cette force de caractère qui a fait sa réputation. On constate sa poigne de fer et sa vision tranchante des choses qui l’entourent. Elisabeth était loin d’être une souveraine idiote, au contraire ! Elle prend assez souvent seule ses décisions – ce qui avait tendance à inquiéter ses conseillés d’ailleurs – et se fie à son propre instinct.
Pour en revenir au personnage de Megan, dite Meg ou « la fouine », c’est au départ
une jeune femme discrète quand aux sentiments qu’elle nous confie, à nous lecteur, mais qui, petit à petit va se dévoiler. On connaît d’elle son passé de fille des rues. Orpheline de père et de mère, elle a été
élevée par son grand père qui a toujours valorisé
sa débrouillardise et
sa mémoire extraordinaire. Megan est, au début du roman, membre d’une troupe de théâtre des rues. Des voleurs et arnaqueurs qui durant les représentations urbaines vident les poches des spectateurs.
Megan a la malchance de se faire arrêter par un homme de la reine qui lui laissera deux options : subir la loi ou
accepter de devenir espionne. Megan n’a cependant pas été choisie au hasard, mais bien pour sa faculté particulière. Le don de Meg est celui de retranscrire n’importe qu’elle conversation – en anglais ou non – à la lettre prés. L'espionne a beau ne pas savoir très bien lire ou écrire,
elle est capable d’emmagasiner une nombre impressionnant d’informations qui sera utile à son équipe.
Megan est une jeune femme
de nature méfiante et ce trait de caractère lui servira au cours de l’intrigue. Elle ne se laisse pas avoir facilement et en particulier par
le beau Rafe dont elle ne parvient à déterminer les intentions.
L’intrigue s’enroule autour de la venue des espagnols à Windsor, la reine demandera à ses espionnes de
démanteler le complot qu’elle soupçonne. L’enquête est assez mouvementée et les pistes, multiples.
On s’y emmêle d’ailleurs parfois un peu les pinceaux, mais rien de bien méchant. Ce qui est néanmoins très appréciables, c’est le
suspens constant et la surprise qui demeure à la fin. Pour ma part, je n’avais vraiment pas vu le coup de venir !
Un excellent roman donc !
Je vous le recommande chaudement si vous aimez les intrigues très entrelacées et si vous avez un faible pour l’atmosphère de l’Angleterre de la reine Elisabeth Iere.
Image provenant site internet de Jennifer McGowan
ON ADORE : La formation des espionnes – les 5 caractères différents que l’on nous propose – l’univers.
ON REGRETTE : de se sentir parfois un peu perdu dans l’intrigue.