dimanche 24 février 2013

Lili bouquine : Morsure de sang-froid, t.6 des Vampires de Chicago de Chloe Neill

Titre en VO : Bitting cold
Editeurs : Milady
Site de l’auteur : www.chloeneill.com
Ma note : 5/10
Quatrième de couverture :
Road trip à hauts risques !
Lorsqu’un surnaturel décide de s’emparer d’un ancien artefact détenant le pouvoir de libérer le mal et de dévaster le monde, c’est Merit qui se lance à sa poursuite. Mais la jeune vampire est elle-même traquée. L’un de ses ennemis est bien déterminé lui aussi à mettre la main sur le précieux trésor. Dans ce combat, pas de pitié. Pas de règles. Aucune vie ne sera épargnée. La chasse est ouverte.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Le tome 4 des Vampires de Chicago, intitulé « Morde vous va si bien », marquait le tournant de la série imaginée par Chloe Neill. Un virage que devait encaisser les tomes 5 (« Morsure en eaux troubles ») et 6 (« Morsure de sang-froid ») et qui, pour l’instant, à bien du mal à s’orchestré correctement. L’auteure, malheureusement, nous perd en cours de route à force de laisser traîner les choses. J’attendais beaucoup de cet opus et suis forcée d’admettre que je suis un peu déçue. Chloe Neill nous fait trop mariner, elle nous laisse patiner dans le vide sans nous donner suffisamment de grain à moudre. Un sentiment de trop peu m’a envahi à la dernière page de l’ouvrage, en plus de me faire grincer des dents sur certains défauts du livre.

Je constate d’abord un essoufflement dans la saga, et sans vouloir faire prédominer la quantité sur la qualité, l’épaisseur des romans est un bel indice et illustre parfaitement mes propos. Les premiers tomes tournaient autour de 500 pages, tandis que les derniers peinent à atteindre les 400.

De plus, j’ai retrouvé dans Morsure de sang-froid des cas de figure assez similaires à ce que l’on nous avait déjà présenté dans les tomes précédents. Que cela soit dans les relations entre les personnages – et notamment entre Ethan et Merit – que dans le schéma de l’enquête en cours, qui, bien que l’intrigue soit différente des autres, ne change pas beaucoup. Merit et les vampires de Cadogan ont recours aux mêmes techniques, font appel aux mêmes alliés, choisissent les mêmes plans d’attaque que dans les tomes précédents, bref, rien de très nouveau donc. Il n’y a plus aucun effet de surprise et le lecteur devine assez aisément le dénouement.

La renaissance d’Ethan, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, n’a pas bouleversée son monde. On imaginerait presque qu’il revient simplement d’un voyage d’affaire, et qu’il reprend le cours des choses là où il l' avait laissé. Sans compter que sa relation avec Merit ne cesse de tourner en rond et finit par agacer le lecteur. On éprouve de moins en moins d’empathie pour ces deux là.

L’humour également, auparavant très présent dans la saga, s’amenuise pour devenir presque inexistant dans Morsure de sang-froid. Ce qui donnait la pèche à cette saga, son authenticité, s’estompe malheureusement, au même titre que notre intérêt pour l'histoire.

Ajoutons à cela un soucis de rythme qui se ressent notamment au milieu de notre lecture. Les choses avancent à une allure d’escargot et manquent d’inventivité. Le début était pourtant prometteur et la fin totalement captivante, mais hélas cela ne suffit pas.

J’éprouve toutefois une certaine curiosité quant à la tournure politique que pourrait prendre les tomes suivants. Le septième opus sera donc pour moi décisif.


ON ADORE : le final et les perspectives que cela engendre.
ON REGRETTE : Une impression de déjà-vu, autant dans la résolution de l’enquête que dans les relations entres les personnages – Essoufflement des idées de l’auteure.


vendredi 22 février 2013

Lili bouquine : Alchimie de Beth Fantaskey

Titre en VO :Jekel loves Hyde
Editeurs : MSK / Le livre de poche
Site de l’auteur : http://www.bethfantaskey.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Dans le laboratoire du père de Jill Jekel se trouve une boite, fermée à double tour. Jill sait qu'elle ne doit y toucher sous aucun prétexte. Mais quand son père est retrouvé assassiné dans des circonstances étranges et qu'elle découvre qu'il a dévalisé le compte en banque destiné à payer ses études, elle n'hésite plus. Car cette boite contient le secret de la transformation du Docteur Jekyll en son alter-égo maléfique, Mr Hyde. Si Jill reproduit cette formule, son avenir est assuré. Au laboratoire, elle est aidée par un amie, Tristan Hyde, aux motivations obscures...et dangereuses.
Parviendront-ils à résister au pouvoir de l'élixir ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Le nom de l’auteure n’est plus à faire dans la littérature Young-adult, lorsque l’on entend parler de Beth Fantaskey on pense forcément à sa série succès du Vampire amoureux. C’est après cette découverte que j’ai souhaité lire son autre roman Alchimie. Ce dernier vise également un public d’adolescent et il est, comme les autres ouvrages de Beth Fantaskey, un vrai page turner.

L’idée de base qu’a choisie d’exploiter l’auteure dans Alchimie est assez intéressante et originale. Beth Fantaskey s’attaque au mythe culte du Docteur Jekyll et Mister Hyde qu’elle s’approprie avec intelligence et ingéniosité. Son principal atout dans cette histoire sont ses personnages, mystérieux, torturés et ayant un lien très fort avec le récit initial de Stevenson, ils sont le pilier de cette intrigue.

Jill Jekel est en deuil de son père, un brillant chimiste assassiné dans sa voiture pour des raisons inconnues, et elle doit reconstruire sa vie à mesure qu’elle découvre des secrets compromettants à son égard. La jeune fille est bouleversée et son esprit bouillonne de questions sans réponses, notamment au sujet d’une boite fermée à double tour et qui semblerait contenir la recette diabolique de Mister Hyde établie par le Docteur Jekyll. Element qui pourrait être à l’origine de l’assassinat de son père, puis que c’était l’objet de son travail.

Tristan Hyde, étudiant de la classe de Jill et plutôt solitaire, est persuadé d’être atteint d’une malédiction familiale, celle des Hyde. Il abrite en lui une part d’ombre, celle du monstre créer par Jekyll, et est sujet à de dangereuses absences, durant lesquels ils commettrait des meurtres. Tristan est réellement touché par cela, et se trouve incompris, notamment par son père qui refuse d’admettre l’existence d’une quelconque malédiction. Tristan, lorsque Jill vient lui proposer un projet de science en binôme en vue d’un concours national et qui justement consisterait à retrouver la sérum qu’aurait élaboré Jekyll pour créer Hyde – et donc son antidote – accepte sans trop hésiter. De la naitra une complicité fusionnelle entre les deux personnages étrangement liés par leur héritage familiale et une alchimie évidente.

Beth Fantaskey crée ici un duo fort, touchant et prêt à se battre jusqu’au bout pour réussir leur entreprise. Ils sont déterminés, soudés et ne recule devant rien, même lorsque la situation n’est pas rose.

L’auteure nous accompagne dans une intrigue palpitante. Son récit rythmé et l’alternance des points de vue entre Jill et Tristan font du roman un vrai page turner. On est incapable de lâcher l’ouvrage tant que l’on ne connaît pas le fin mot de l’histoire. Fantaskey parvint très facilement à nous impliquer dans son histoire où notre intérêt est d’avancer avec les personnages qui court un véritable marathon.

Comme dans Comment se débarrasser d’un vampire amoureux, on ressent très fortement, et très explicitement la noirceur qui sommeil dans le personnage masculin. Si cela paraît quelque peu cliché – le ténébreux est à la mode, n’est-ce pas ? –, cela ne fonctionne pas moins bien. On ne change pas une équipe qui gagne. Tristan est constamment habité par son démon, et il est parfois très difficile de faire le distinguo, il n’y parvient pas lui même et au fond, tout l’intérêt du livre est de savoir s’il est réellement maudit ou si cette part sombre de son âme fait partie intégrante de lui.

Jill, quant à elle, bien qu’abattus par les secrets de son père, relativise les choses assez aisément, et se sent rapidement impliquée dans l’état de son binôme. Très vite, elle deviendra sa seule complice et sera prête à tout pour l’aider.

Alchimie est une histoire de famille, de loyauté, d’amour, de combat intérieur. Un récit assez complet. C’est indéniablement du bon YA.

ON ADORE : Les personnages, leur lien, l’intrigue palpitante.
ON REGRETTE : Une écriture un brin trop simpliste


jeudi 21 février 2013

Lili défie : Le bilan du Week-end à 1000 (session 1 - 15 au 17 Février 2013)



Le week-end dernier a abouti mon idée de folle de lire 1000 pages en un tout petit peu plus de deux jours, et d'entrainer avec moi, qui plus est, une bande de tarés de la littérature, près à sacrifier heures de sommeil, vie sociale et santé physique pour l'amour de la lecture. Du 15 Février 19h au Dimanche 17 Février 00h derniers c'est déroulé mon challenge "Week-end à 1000", suivie par plusieurs blogueurs courageux et téméraire avec qui j'ai beaucoup partagé durant ces deux jours - et nuits - de lecture intensive. L'expérience a été formidable, je suis ravie de cette première session, je remercie tous les participants pour cela, vous avez été géniaux ! Grâce au groupe facebook (cliquez ici pour le rejoindre), nous avons pû discuter de livres, partager nos impressions sur le challenge et communiquer notre avancé dans le défit, bref, échanger. Cela nous a permi de faire plus ample connaissance, et j'ai beaucoup apprécié cela. Merci encore à tous le monde !
Je pense renouveler l'expérience et lancer d'autres sessions du Week-end à 1000 tout au long de l'année. Je pense qu'il y en aura un par trimestre, soit 4 par an, ce qui me semble plutôt raisonnable. Le prochain aura donc lieu courant mai, ou peut-être fin avril. Je pense également vous laisser le choix entre plusieurs dates et les soumettre au vote afin que cela arrange un plus grand nombre de personne. En tout cas, ce qui est sur c'est que vous entendrez à nouveau parler du Week-end à 1000 en espérant que la prochaine session soit tout aussi conviviale et productive que la première ! Merci à tous !!!



mercredi 30 janvier 2013

Lili bouquine : 49 jours de Fabrice Colin.

Titre en VO : 49 jours.
Editeurs :Michel Laffon
Site de l’auteur : http://fabrice-colin.over-blog.com/
Ma note : 8/10
Quatrième de couverture :
Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un "Élohim". Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…

MON AVIS SUR LE LIVRE

49 jours est le premier roman de Fabrice Colin que je lis, et c’est une agréable découverte ! L’auteur nous offre ici un mélange des genres détonnant. Ce n’est ni de la fantasy, ni de la science-fiction, ni vraiment un roman initiatique, c’est un peu tout cela à la fois. Fabrice Colin, avec le premier tome de son dyptique, La Dernière Guerre, met au service de la jeunesse son imaginaire débordant. Il crée un univers original qui reprend, certes, les codes préétablis des genres littéraires cités plus haut mais que l’auteur parvient très bien à s’approprier. À revisiter.

Le roman, bien que demeurant une fiction, développe des notions philosophiques. Comme l’idée de l’au-delà. Fabrice Colin propose à son personnage, le jeune Floryan, dix-sept ans, mort dans un attentat à Paris, une alternative. Une existence après la mort. Ainsi, la question dans 49 jours n’est pas de savoir s’il y a une vie après la mort – encore que, l’option qui s’offre au personnage ne semble toucher qu’une infime partie des défunts, il reste donc un part de mystère de ce côté là. – mais de savoir ce qu’il advient du monde après que nous l’ayons quitté. On constate également des changements dans la réflexion de Floryan, comme si la mort, à elle seule, lui avait permit de porter un autre regard sur lui-même et sur son entourage. C’est un récit d’introspection finalement, qui nous amène à réfléchir, nous lecteur, sur notre condition, nos actes, la façon dont nous envisageons notre existence sur la Terre et toutes ces choses auxquelles on ne songe pas d’office.

Fabrice Colin, à travers les yeux de son protagoniste, observe les hommes, ses travers, ses faiblesses mais également ses forces. Il pousse sa vision jusqu’à l’extrême et va jusqu’à nous proposer une possible fin du monde. Une destruction de l’Homme part l’Homme qui fait froid dans le dos, d’autant plus que l’hypothèse nous paraît plausible.

Par le biais de divers personnages, diverses situations, nous est dépeint un monde dévasté, au bord du gouffre, prêt à s’effondrer à la moindre petite brise. Un paysage déchirant qui s’étend sous nos yeux et qui nous fait nous accroché, les deux poings serrés, à ce roman. Bien souvent, je me suis sentie mal à l’aise lors de ma lecture, mais étrangement, je n’ai pas pu lâcher le livre. J’ai été happé par le récit et ai été tenue en haleine jusqu’à la toute dernière page. Une sensation formidable qui a favorisé mon coup de cœur pour ce livre.

ON ADORE : L’univers développé – la dimension psychologique/philosophique de l’œuvre – le recul qu’on peut avoir sur le monde et notre société.
ON REGRETTE :La distance du personnage principal par rapport au lecteur.


lundi 21 janvier 2013

Lili défie : Challenge "Week-end à 1000"


Pour vous récapituler un peu ce que j'explique dans la vidéo de lancement, le Week-end à 1000 est un challenge qui s'effectue sur un week-end, comme son nom l'indique, et durant lequel les inscrits tenteront de lire 1000 pages ou plus. C'est un marathon, et cela promets des heures intenses de lecture, néanmoins, j'avais très envie de tenter cela, et pourquoi pas avec mes amis de la blogo. Si cela vous tente, n'hésitez donc surtout pas à participer. Vous êtes les bienvenus !

La première séance de ce Week-end à 1000 se déroulera du VENDREDI 15 FEVRIER à 19H, jusqu'au DIMANCHE 17 FEVRIER à MINUIT. Organisez votre temps de lecture comme bon vous semble tout en demeurant dans cette fourchette donnée.

Les conditions pour s'inscrire à ce challenge sont simples : Laissez-moi un commentaire sous cet article et indiquez moi que vous participez, puis véhiculez les informations sur le concours. Il n'y a rien de plus à faire.

Si vous désirez consacrer un billet au Week-end à 1000 sur votre blog, vous y êtes bien évidemment invités, mais cela ne fait pas partie des conditions de participation.

À bientôt !!

GROUPE FACEBOOK DU CONCOURS : clique ici

LES PARTICIPANTS :
- Lilibouquine (Drawinthecity)
- Angélique (Bijouxandbeauty)
- Elëwen (La Biblio Chocolat)
- Katia (Quelques pages)
- Virginie (Babsoucha)
- Bulle Dop (Bulledop' bouquine !)
- Audry
- Liniebookaddict (De Book à oreille)
- Candy Shy (Au boudoir de Candyshy)
- Sarah M. James (Maelynn books)
- Kaegen Ezhno (L'antre de Kaegen)
- Helo22960 (Le boudoir d'Héloïse)
- Mimi (Mon petit monde et moi)
- XenAddict
- Krystel Yorke (Maybe it's art Webzine)
- Oukouloumougnou
- La biblio de Koko
- Phèdre (pieces of me)
- Maddy Kitty Ter
- Everbook (Book à Blok)
- Harmonie (Une critique aiguisée mais avisée
- Mélinda
- Biblimi

vendredi 21 décembre 2012

Baby-Challenge Classiques 2013


Bonjour tous le monde !

Bonne nouvelle ! Les baby-challenges 2013 sont ouverts sur Livraddict, yeaaaah ! Alors, oui, effectivement, je n’ai lu que 7 livres sur les 20 dans mon baby-challenge bit-lit 2012. Je sais ce n’est pas bien glorifiant mais je ne désespère pas d’en lire un 8ème avant la St Sylvestre et donc d’obtenir une médaille en chocolat (ouaiiiiiiiiiiis….n..non ? Non, bon…ok).

Cette fois-ci, j’ai davantage envie de me pencher vers les classiques. Plusieurs titre me font envie et j’avais décidé de m’y remettre de toute manière. Cette année les règles ont changé, nous avons toujours une liste de 20 titres, mais nous obtenons en plus un choix de 5 jokers, parmi lesquels on peut, au maximum, en piocher trois (et remplacer ceux qui nous ferait plisser le nez dans la liste officielle). Vous me suivez toujours ? Si jamais vous souhaitez plus d’info, je vous renvois au règlement de Livraddict, lui-même.

Aloooooors, pour ma part, j’ai remplacer trois titres par trois joker (attendez, genre, depuis quand on refuse une faveur quand on nous l’accorde si gracieusement, hm ?). J’ai supprimé Raison et Sentiments de Jane Austen pour le remplacer par Orgueil et Préjugésde la même auteure, étant donné que c’est celui que je possède, c’est plus pratique. J’ai ensuite troqué Le silence de la mer de Vercors par Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, et enfin La mare au Diable de George Sand par Cyrano de Bergerac d’Edmond de Rostand car c’est une pièce que j’ai lu en cinquième (cela remonte…) et que je me souviens avoir beaucoup apprécié, je la relierais donc avec grand plaisir.

Voici donc ma liste modifiée pour ce challenge :

1 ~ Anna Karénine de Léon Tolstoï
2 ~ Le Joueur d'échecs de Stefan Zweig

3 ~ Huis clos suivi de Les Mouches de Jean-Paul Sartre
4 ~ Orgueil et Préjugés de Jane Austen
5 ~ Rebecca de Daphné Du Maurier
6 ~ Les Quatre Filles du Docteur March de Louisa May Alcott
7 ~ Roméo et Juliette de William Shakespeare
8 ~ Dracula de Bram Stoker

9 ~ Tristan et Iseut / Tristan et Iseult de Anonyme

10 ~ La petite Fadette de George Sand

11 ~ On ne badine pas avec l'amour de Alfred de Musset

12 ~ Peter Pan de James Matthew Barrie

13 ~ Notre-Dame de Paris de Victor Hugo

14 ~ La Reine Margot de Alexandre Dumas

15 ~ Oedipe roi de Sophocle

16 ~ Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig

17 ~ Les Trois Mousquetaires de Alexandre Dumas
18 ~ Cyrano de Bergerac de Edmond de Rostand

19 ~ Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne
20 ~ Le portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde

mercredi 19 décembre 2012

Lili bouquine : Anamorphose de Nathy

Titre en VO : Anamorphose, Invictus Tenebrae
Editeurs :Rebelle
Site de l’auteur : http://www.nathy.fr/Nathy/
Ma note : 7/10
Quatrième de couverture :
Que l’on soit vampire ou humain, le passé d’un être laisse des marques indélébiles.
Dante se souvenait de tout. La violence de l’attaque de Lucrezia. La panique ressentie quand les canines avaient effleuré sa peau et déchiré sa gorge. La douleur épouvantable qui fut la sienne ; le feu parcourant ses veines tandis qu’elle s’abreuvait de son sang. Les soubresauts de son corps refusant la perte de son fluide vital. Son envie de crier, alors qu’aucun son ne pouvait franchir ses lèvres. Des larmes qui coulaient sur son visage pendant qu’elle se délectait de sa vie. Son rire dément, ses humiliations, ses tortures.
Esclave, tel était son nom. Bien des siècles plus tard, une jeune humaine, Camille, aussi torturée que lui, croisera son chemin. Seront-ils capables d’échapper à leur obscur destin ?


MON AVIS SUR LE LIVRE

On m’avait prévenu que ce livre était de ceux que l’on n’oublie pas. On m’avait dit qu’il était différent. Un livre de vampire, oui, mais pas seulement. Vraiment pas. C’était d’ailleurs les principales raisons qui m’avaient poussée à me le procurer, en plus de sa couverture énigmatique et d’une quatrième de couverture qui donne un aperçu très agréable de la plume de Nathy. En effet, Anamorphose est un roman vraiment inédit, qui marque les esprits d’une manière assez singulière.

Si ce n’est pas un coup de cœur, le bouquin me restera en mémoire à coup sur. Nathy a su me transmettre, à travers son écriture somptueusement mélancolique, un panel d’émotions incroyable.

C’est un roman qui parle avant tout de ses personnages, de leurs souffrances, de leurs misères, de tout ce qui les a ramenés plus bas que terre. Dans Anamorphose, l’auteure nous dessine le portrait de deux être ravagés par la vie. Nous avons tout d’abord Dante, vampire de la renaissance italienne qui porte son lourd passé comme une cicatrise en travers du cœur. Puis il est question de Camille, jeune femme contemporaine, qui cache son malheur et sa solitude sous d’épaisses couches de vêtements. Pour chacun d’eux, la vie semble n’être qu’une douleur qu’ils se contraignent à endurer jour après jour, péniblement, mais avec témérité. Comme s’ils pensaient l’avoir mérité.

J’avancerais, sans trop me tromper, que l’un des sujets principaux de ce roman est la souffrance. Elle y est en tout cas décrite sous plusieurs formes, et parfois assez crument. L’horreur que dépeint l’auteure dans son livre transpire des pages et nous colle des frissons à coup sûr.

La douleur couvre une grande partie de ce livre, c’est indéniable, néanmoins, la reconstruction des deux personnages, qui, après s’être rencontrés, trouverons la force d’affronter leurs démons et de leur faire baisser l’échine, est d’autant plus présente. C’est ce merveilleux sentiment d’union, cette certitude que tout est moins dur lorsqu’on est soudés, qui donne une beauté certaine aux écrits de Nathy.

Anamorphose offre une panoplie d’émotions indescriptibles. Je me souviens parfaitement des sentiments qui m’ont envahie lors de ma lecture, je me rappelle de ce que cela m’a fait, là, juste dans le creux du ventre, mais suis incapable de mettre un nom sur cette sensation. Qui lira, saura.

Cette découverte aurait pu être une vraie perle si ma lecture n’avait pas été entachée par la fin. L’intrigue et le dénouement qui se construisent dans le quatrième quart du roman ne m’ont absolument pas convaincue, et s’ils ajoutent un peu d’action au roman, qui jusqu’alors était très mélancolique, j’ai trouvé le tout trop rapide, et incongru. Pour moi, cela n’avait rien à voir avec l’histoire, ou du moins c’était mal agencé.

Ce n’est toutefois pas ce que je retiens de ce livre, il reste tout de même absolument bouleversant, innovant et inoubliable.

Mon conseil : Lisez-le !

ON ADORE : Les émotions que l’auteure nous fait ressentir tout au long de son histoire.
ON REGRETTE : Le quatrième quart, où se déroule « l’action » du roman.